Non, la France, ce n’est pas que la République !

Publié par le 4 Nov, 2020 dans Blog | 0 commentaire

Non, la France, ce n’est pas que la République !

La chronique d’Eric Zemmour paru dans le FigMag rejoint cette semaine le thème d’un édito de Marion Maréchal que j’avais relayé dans cet article précédent :

Valeurs de la République ou valeurs de la France ?

Dont je reprendrai d’ailleurs la phrase d’introduction :

Est-ce qu’un Belge invoquerait les valeurs de la monarchie
pour lutter contre l’islamisation de la Belgique ?

Qui montre bien que le mot République est trop souvent utilisé à la place du mot France :

  • Un mot qui brûle les lèvres des progressistes mondialistes qui nient la notion de Nation.
  • Un nom rejeté par la gauche qui oublie toute l’Histoire de France avant la Révolution.

Voici la chronique d’Eric Zemmour :

La République n’est pas exactement la France,
mais personne ne veut le reconnaitre.

Ils n’ont que ce mot à la bouche. À gauche comme à droite, et au centre, à la France insoumise mais aussi au Rassemblement national. C’est le point de consensus entre Macron, Le Pen, Mélenchon et les autres. La République sur tous les tons et à toutes les sauces. La République comme réponse à tout. Un extraterrestre qui débarquerait en France pourrait croire que la France est sous la menace d’un putsch monarchiste, et que tous les Républicains doivent s’unir.

Il n’en est rien: la République n’est pas menacée et c’est peut-être pour ça qu’elle est si défendue. La République, ses valeurs et sa sacro-sainte laïcité. La réponse du président aux attentats islamistes, c’est la République. Et son arme est la laïcité.

Qui y croit sérieusement ? Qui croit qu’un homme prêt à décapiter un professeur parce que celui-ci a insulté Allah sera arrêté par les règles de la laïcité ?

On n’est pas dans le même registre. D’un côté, des règles juridico-politiques ; de l’autre, une foi fanatisée qui veut imposer un système juridico-politique de remplacement: la charia. Ce n’est pas la République qui est visée, mais la France. Une France à la fois chrétienne et irrévérencieuse, la France des croisés et de L’Assiette au beurre.

Dans la bouche de nombre de politiques, la République est, depuis des années, le moyen commode de ne plus prononcer le mot France. Cette France qui doit se fondre dans l’Europe. La France qui sous-entend un enracinement, une histoire, une géographie, un peuple, une culture, des moeurs. Bref, une civilisation. Une France à laquelle on doit s’assimiler. À Rome, faire comme les Romains. Et à Paris, faire comme les Parisiennes. La République, c’est plus commode, cela signifie seulement une légalité superficielle qui fait consensus. Au-delà commencent les ennuis.

Les territoires perdus de la République sont les territoires perdus de la France. Des enclaves qui, parce qu’étrangères, sont devenues le terreau d’une contresociété fondée sur les règles islamiques. Un contre-pays: l’oumma. Une contre-civilisation qui produit terroristes islamistes et délinquants bas de gamme. Le djihad pour tous. Malraux l’avait dit : « Une civilisation, c ‘est ce qui s’agrège à une religion. »

C’est parce que la classe politique a voulu se débarrasser de la France qu’elle a fait de la République un tigre de papier. Une République réduite à des valeurs abstraites et à une laïcité limitée à la liberte de croire ou de ne pas croire, et à la neutralité de l’État, en oubliant son troisième pilier, à savoir un « devoir de discrétion » des religions dans l’espace public qui, en évacuant Dieu du débat, permet seule un affrontement rationnel au sein de l’espace des idées et des convictions. La République peut être unitaire ou fédérale, italienne ou américaine, libérale ou populaire, laïque ou islamique. Seule la France est française.

Et comme disait Péguy, dans sa célèbre formule:« La République, notre royaume de France. »

Éric Zemmour pour Le Figaro Magazine.

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