Oui, la République en marche est bien de gauche !

Publié par le 10 Oct, 2017 dans Blog | 0 commentaire

Oui, la République en marche est bien de gauche !

– Trouveriez-vous normal de suspendre les allocations familiales aux familles d’enfants condamnés pour apologie du terrorisme ?

– Trouveriez-vous juste que la même peine soit appliquée à ceux qui sont passés à l’acte en France ou qui sont partis au dhihad en Syrie ou en Iraq ?

– Trouveriez-vous justifié que les agents de sécurité de la SNCF/RATP soient autorisés à pratiquer des palpations ?

A toutes ces questions, vous avez probablement répondu par l’affirmative !

Affreux réactionnaires racistes et islamophobes que vous êtes !

Mais que ce soit les députés de la République en marche, ou ceux de la France insoumise (insoumise à la République mais pas à l’islam), ou que ce soit les ministres du gouvernement Philippe, tous ont mis leur véto à ces amendements déposés par la droite !

S’inscrivant ainsi contre la majorité du peuple !

C’est le thème de l’édito d’Yves de Kerdrel paru cette semaine dans valeurs actuelles !

Désarmement moral

On ne détruit pas une idéologie islamo-fasciste avec des bombes. Mais on peut l’empêcher de se répandre en permettant à nos sociétés de se réarmer moralement.

Yves de Kerdrel

Jeudi dernier, les députés sont réunis à l’Assemblée nationale, en session extraordinaire, afin d’examiner les ultimes amendements au projet de loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme. A priori, il s’agit là d’un moment important dans notre vie démocratique. Malgré cela, le président de l’Assemblée nationale n’est pas là. C’est M. Sacha Houlié qui mène les débats en multipliant les incidents de séance. Le ministre de l’Intérieur, qui porte ce texte, décrit par le chef de l’État comme un dispositif majeur de notre sécurité, s’est fait représenter par son adjointe, Jacqueline Gourault. Et dans l’hémicycle, seuls 60 députés (soit un sur dix) sont présents et marquent un intérêt pour la guerre que notre pays doit mener au quotidien contre l’islamo-fascisme qui nous menace.

Voilà pour le décor, qui est assez désolant. Mais la pièce qui se joue à ce moment-là au Palais-Bourbon est encore plus surprenante. Plusieurs députés appartenant aux Républicains, menés par Meyer Habib, ont souhaité durcir les mesures visant les djihadistes français. Parmi eux se trouvent Éric Ciotti, Guillaume Larrivé, Valérie Boyer ou Olivier Marleix. Pourtant, aucune de leurs propositions ne trouve grâce auprès de la ministre et des députés de La République en marche! ou de La France insoumise.

Alors qu’il commence à se faire tard, Meyer Habib suggère que le versement des allocations familiales soit suspendu aux familles d’enfants condamnés pour apologie du terrorisme, pour réalisation d’actes terroristes et bien naturellement parce qu’ils sont partis en Syrie, en Irak ou dans d’autres bases arrière de Dae’ch semer la terreur. Et le député de rappeler que, depuis 2010, cette mesure est appliquée avec efficacité aux familles dont les enfants sont des champions de l’absentéisme scolaire.

Avis du rapporteur de ce texte: « Défavorable. » Avis du gouvernement: « Défavorable. » Le même sort est réservé à un amendement destiné à permettre aux agents de sécurité de la SNCF ou de la RATP de pratiquer des palpations. Idem pour un amendement modifiant la loi sur les funérailles afin que le corps des terroristes soit incinéré ou au moins que leur sépulture soit anonyme afin d’éviter que le lieu de leur dernier repos devienne un objet de pèlerinage macabre pour certains de leurs émules. Pour chacune de ces propositions de bon sens, les députés LREM et ceux de La France insoumise, ainsi que la ministre ont mis un veto formel …

et incompréhensible de la plupart des Français.

Si j’ai souhaité relater ce piètre moment de notre vie parlementaire quelques jours après que deux jeunes filles aient été égorgées par un terroriste à Marseille, ce n’est pas seulement parce qu’aucun média n’en a parlé, mais aussi parce qu’il montre à quel point nos gouvernants sont déconnectés de la situation que vit la France comme d’autres pays d’Europe. Aucun ennemi ne nous a officiellement déclaré la guerre, comme cela se faisait autrefois. Mais nous ne vivons plus en temps de paix. Et puisque tel est le cas, il nous faut adapter nos comportements, notre arsenal législatif et nos mentalités. Un militaire de très haut rang avait déclaré, il y a deux ans, dans un entretien aux Échos: « On ne détruit pas une idéologie avec des bombes. » Celles-ci sont nécessaires et la hausse du budget de la Défense, annoncée la semaine passée, va évidemment dans le bon sens. De même, la prochaine prise de Raqqa après celle de Mossoul est un élément important de notre lutte contre Dae’ch.

Mais ce réarmement matériel restera toujours insuffisant tant
que nos élites ne se seront pas réarmées intellectuellement.

Ou tant que l’on pensera qu’il faut allumer des bougies, lancer des ballons blancs ou éteindre la tour Eiffel après chaque attentat. La France, l’Europe, l’Occident doivent entrer dans une société de la résilience à la manière d’un pays comme Israël.

C’est bien plus qu’un sujet politique. C’est un enjeu de civilisation.

Yves de Kerdrel pour Valeurs actuelles.

Malgré toutes les mesures économiques, plutôt marquées à droite, prises par le gouvernement de Macron et votées par la majorité présidentielle, dans le domaine sociétal, la République en marche présente bien tous les stigmates d’un parti de gauche.

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