Philippe Bouvard, tel qu’en lui-même !

Publié par le 12 Mar, 2019 dans Blog | 0 commentaire

Philippe Bouvard, tel qu’en lui-même !

Nous faire rire en parlant des impôts,

qui plus est en proposant de nouveaux !

C’était une gageure !

Et pourtant, Philippe Bouvard l’a fait dans sa chronique du Figaro Magazine.

A près de 90 ans, l’animateur plein d’humour n’a rien perdu de son imagination … fiscale !

Jugez-en plutôt :

Des impôts nouveaux pour remplacer les anciens

Pénalisation des ministres et des secrétaires d’Etat ayant proposé la création d’un nouvel impôt uniquement pour faire parler d’eux.

Contribution solidaire des SDF à hauteur de cinquante centimes par an (petite monnaie exigée).

Charges sociales triplées pour les contribuables rémunérant régulièrement des conseillers spécialisés dans la perspective non dissimulée d’une optimisation fiscale.

Imposition supplémentaire de 10 % des gros contribuables qui se plaignent de payer trop d’impôts.

Imposition des très petits contribuables qui se vantent de ne pas payer d’impôts.

Taxation des cadeaux d’anniversaire à acquitter pour deux tiers par ceux qui les offrent et pour un tiers par ceux qui les reçoivent.

Impôt sur l’argent de poche des enfants. Confiscation des intérêts de leur Livret A aux étudiants ayant obtenu un PEL ou un prêt à taux zéro.

Taxe hautement symbolique sur tout achat (suivi ou non d’ingestion) de dix grains de caviar osciètre.

Impôt sur les cols ouverts alors que la cravate noire est devenue quasi obligatoire à la télé.

Taxe sur les minijupes susceptibles de faciliter l’avancement professionnel sans causes réelles ni sérieuses.

Impôt sur les dîners aux chandelles ne se terminant pas dans la position horizontale. C’est-à-dire dépourvus de la justification d’un retour sur investissement.

Taxe d’orgasme différé applicable aux migraineuses chroniques.

TVA doublée sur les mocassins achetés par les « vieux marcheurs ».

Taxation des spectacles prétendument comiques alors que tout va mal dans notre cher et vieux pays.

Impôt déclaratif sur la joie de vivre.

Retrait de points aux retraités cédant encore aux fous rires alors que l’on écorne sans cesse leur pouvoir d’achat.

Impôt sur le vélo électrique donnant une fausse idée du sport cycliste.

Imposition des chefs d’entreprise préférant déjeuner dans un 3 étoiles plutôt qu’à leur cantine.

Taxe sur les « doggy bags » emportés par des clients de restaurant ne possédant pas d’animaux de compagnie.

Taxe sur les additions comptabilisant à la fois le fromage et le dessert.

Amende « d’impolitesse téléphonique » à l’intention des individus parlant à un correspondant lointain tandis qu’ils ont en face d’eux un interlocuteur en chair et en os.

Imposition des célibataires endurcis capables de faire quatre enfants à une même femme sans l’épouser.

Contribution de « saturation des écoles, des autoroutes et des plages » payable à chaque nouvelle naissance.

Lourde amende aux divorcés qui se refusent à payer une pension alimentaire sous prétexte que Groucho Marx affirmait que pourvoir aux besoins d’une femme qu’on ne voyait plus « revient à donner de l’avoine à une jument morte ».

Cotisation de « tromperie pileuse généralisée » pour tous les porteurs de postiche et les utilisatrices de coloration.

Taxe sur la grasse matinée frappant tous les citoyens qui se lèvent au-delà de midi sans avoir l’alibi d’un travail nocturne.

Versement d’une allocation de soutien psychologique aux prud’hommes par les salariés syndiqués et non syndiqués.

Taxe destinée à sanctionner ceux qui prennent la parole en public sans avoir rien à dire (déductible des salaires ministériels et des indemnités parlementaires).

Saisie des droits concernant les chansons dont on ne retient pas plus les mélodies qu’on a compris les paroles.

Amende infligée aux directeurs des ressources humaines qui, en dépit de leur titre flatteur, acceptent de chapeauter un licenciement.

Taxation à partir du 29 mars (date du Brexit) des phrases prononcées en franglais dans les entreprises hexagonales.

Imposition des intellectuels qui se targuent de penser davantage que les autres.

Impôt sur les pêches miraculeuses qu’on raconte volontiers alors qu’on n’a sorti de l’eau que quelques goujons.

Impôt progressif sur les prises de poids.

Imposition des gros buveurs (plus d’un litre de vin ou de bière par repas).

Impôt sur le port de plus de trois bagues par main.

Taxe d’infirmité sur les béquilles et les déambulateurs.

Impôt sur les parties de cartes entre amis qui font une concurrence déloyale aux casinos et à la Française des jeux.

Impôt sur les cheveux trop longs et les ongles sales.

Taxe s’ajoutant automatiquement au prix du ticket de métro en cas de fortes odeurs corporelles.

Taxe « d’existence ici-bas » à la charge de tous les citoyens qui vivent au-dessus de leurs moyens, selon leurs moyens ou au-dessous de leurs moyens.

Prélèvement libératoire sur le pécule amassé par les détenus en fin de peine.

Taxe sur les articles (je suis prêt à payer) accumulant les mots peu usités (voilà que ça me reprend !) dont les lecteurs doivent chercher le sens dans le dictionnaire.

Philippe Bouvard pour Le Figaro Magazine.

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