Pierre Gattaz : les vérités interdites !

Publié par le 23 Sep, 2017 dans Blog | 0 commentaire

Pierre Gattaz : les vérités interdites !

« Il a dit la vé-ri-té ! Il doit être e-xé-cu-té ! »

Ce refrain d’une célèbre chanson de Guy Béart s’applique parfaitement au lynchage politique et médiatique auquel on assiste depuis deux jours contre le « patron des patrons », Pierre Gattaz !

Tout ça à cause d’une des affiches d’une campagne de communication du Medef qui voulait – d’après son président – pointer la nécessité absolue de réformer l’école qu’il juge inadaptée à notre époque et aux besoins des entreprises.

Si on peut critiquer le slogan utilisé sur la forme, sur le fond, on ne peut nier la part de responsabilité de l’Education nationale, dans le chômage de masse qui sévit en France. Le slogan est surtout critiquable par le fait qu’il semble dire que l’école est la seule responsable, ce qui n’est évidemment pas le cas.

Devant le tollé général qui s’est déclenché à retardement puisque cette affiche a été publiée dès juin 2017, Pierre Gattaz a été contraint de présenter des excuses, mais des excuses qu’il a limité aux seuls enseignants, tout en maintenant le fond de sa campagne de communication.

Il évoque les responsabilités suivantes du système éducatif :

  • 100 000 décrocheurs par an,
  • 25 % de chômage parmi les jeunes,
  • 300 000 emplois demandés non pourvus

Mais ce sont des vérités que la gauche, les syndicats et les médias ne sont pas disposés à entendre.

La « maladresse » de Pierre Gattaz aurait pu (dû ?) être l’occasion de lancer un grand débat sur les changements à apporter à l’Ecole pour faciliter l’emploi des jeunes.

Mais le fond n’intéresse pas les médias … Seule la polémique fait vendre !

Pourtant il y aurait mille choses à reprocher au système éducatif français :

Les ravages du pédagogisme

Oui, on peut vraiment parler des ravages produits par le pédagogisme principalement gouverné par une doctrine mortifère : celle d’un égalitarisme forcené !

Tout le monde connait les dégâts qu’a produit pendant des années la méthode globale de lecture. Moins connus sont ceux liés à l’introduction des maths modernes à la fin des années 60 ! Tout le monde voit ce qu’est une ligne droite ! Mais quand cette même ligne est définie grâce aux maths modernes, ça devient beaucoup plus « clair » :

On appelle droite un ensemble D d’éléments dits points, muni d’une bijection g de D sur IR, et de toutes celles f qui s’en déduisent de la manière suivante : a étant un nombre réel arbitraire on a : soit f ( M ) = g ( M+A ) [ …].

Bon sang, mais c’est bien sûr !

La citation est extraite de cet article de Mediapart : « L’aventure des maths modernes » qui retrace l’histoire de l’introduction des maths modernes à l’école.

Il y a une hypothèse crédible quant à la motivation des pédagogistes qui ont introduit les maths modernes : c’était une merveilleux moyen de pousser cet égalitarisme à tout crin qui leur est cher ! En effet, les parents, devant ce jargon abscons, devenaient totalement incapables d’aider leurs enfants ce qui mettait fin à cette « insupportable » inégalité qui faisait que les enfants de bourgeois étaient favorisés par rapport aux enfants d’ouvriers !

Le mépris de l’Education nationale pour les métiers manuels

Criminel ! Le mot est à peine trop fort pour qualifier cette mentalité bien implantée à l’Education nationale qui veut qu’en dehors de l’enseignement général, rien ne soit bon. C’est encore une fois sur fond d’égalitarisme, qu’on pousse certains élèves dans des filières générales pour lesquelles ils n’ont à l’évidence ni le goût ni le niveau.

L’apprentissage est un mot tabou pour la gauche comme la sélection à l’université. Oui, il est criminel de faire perdre son temps à des élèves peu doués pour l’abstraction alors qu’ils excelleraient dans une filière plus « manuelle » !

L’objectif d’amener 80 % d’une classe d’âge au niveau du Bac est en passe d’être atteint dans les années qui viennent. Mais tout le monde sait – mais la gauche le nie encore – que cela n’a été possible qu’en abaissant honteusement le niveau du Bac. Dans certaines universités et dans certaines entreprises, on est par exemple obligé de mettre en place des cours de rattrapage en orthographe !

Le mépris de l’Education nationale pour « l’Entreprise  »

Pour beaucoup d’enseignants, encore dans le schéma de la lutte des classes, l’entreprise, c’est le diable ! D’ailleurs les vocables « entrepreneur ou chef d’entreprise » sont inconnus. On leur préfère celui de « patron » beaucoup plus porteur idéologiquement.

Il y a du mépris mais il y a surtout de l’ignorance de ce qu’est l’entreprise.

Quand on entend que certains enseignants vont boycotter les évaluations que Jean-Michel Blanquer a demandé de pratiquer dans certains classes, au nom du « traumatisme » que constitueraient ces évaluations, on se dit que nos enfants sont bien mal préparés à affronter l’environnement concurrentiel qu’ils rencontreront dans la recherche d’un emploi et ensuite pour le garder !

Je pourrais continuer avec d’autres thèmes mais cet article est déjà bien assez long !

Je vous invite à le compléter dans vos commentaires …

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