Pour une fois, saluons une décision de justice !

Publié par le 9 Déc, 2019 dans Blog | 0 commentaire

Pour une fois, saluons une décision de justice !

On ne compte pas, dans ce blog, les articles critiques vis-à-vis de la justice !

On ne pourra évidemment oublier l’acharnement judiciaire contre Nicolas Sarkozy et la fulgurance de la justice pour mettre en examen François Fillon, en totale rupture avec les us et coutumes qui faisaient que la justice ne traitait jamais d’affaires politiques en période électorale.

On n’oubliera pas non plus la scandaleuse affaire du mur des cons qui n’a fait que mettre en évidence la haine de certains juges pour la droite.

Après toutes ces dénonciations, je n’en suis que plus à l’aise pour saluer la décision de justice qui a vu la relaxe d’une journaliste trainée devant les tribunaux par  le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF).

Causeur s’est félicité, dans l’article suivant, de la relaxe de Judith Waintraub :

CCIF vs Waintraub: notre consœur relaxée

Marwan Muhammad aux côtés de Rachid Abou Houdeyfa, le controversé imam de Brest et Judith Waintraub

Le 25 novembre, la journaliste du Figaro Magazine Judith Waintraub, accusée de diffamation pour avoir qualifié le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) d’« officine salafiste […] au service de l’islamisation de la France », a été relaxée.

Après quatre ans de procédure, l’évidence politique est devenue une vérité judiciaire.

Les faits reprochés à Judith Waintraub remontent au début de l’été 2015, six mois après les attentats de Charlie hebdo et de l’Hyper Cacher. Le 26 juin, Yassin Salhi, un chauffeur livreur, kidnappe son employeur et le décapite avant de foncer avec sa camionnette dans une usine de production de gaz industriel à Saint-Quentin-Fallavier (Isère), espérant la faire exploser pour provoquer une tuerie de masse.

Cet attentat islamiste est le premier cas de décapitation en France. L’opinion publique est sous le choc.

Dans ce contexte, Le Figaro interviewe Pascal Bruckner. Judith Waintraub publie alors sur Twitter un lien vers cet entretien avec un extrait d’une phrase de l’essayiste: « Pourquoi n’a-t-on pas dissous le #CCIF, une pure officine salafiste ? »

Puis Waintraub répond à un twitto qui lui cherche querelle : « Si vous ne voyez pas que le #CCIF est un instrument de propagande au service d’un projet d’islamisation de la France, j’abandonne. »

Trois mois plus tard (soit quelques jours avant la fin du délai légal), le CCIF dépose plainte devant le tribunal de grande instance de Paris pour diffamation publique. Au-delà du jugement rendu le 25 novembre, les arguments des juges méritent qu’on s’y arrête. Pour le tribunal :

Force est de constater que le salafisme […] est un courant religieux fondé sur une lecture littérale des textes fondateurs de l’islam. […] Appartenir à ce courant ne saurait donc […] porter atteinte à l’honneur […] et ne traduit en rien la constitution d’une infraction pénale.

Les magistrats expliquent en outre que :

Le fait de vouloir “islamiser” la France ne peut en l’absence d’autres détails ou éléments factuels, être considéré comme insinuant la commission d’infractions pénales.

En somme, si le CCIF estime que l’étiquette de salafiste constitue une atteinte à l’honneur, les juges d’un État « islamophobe » déclarent cette mouvance rigoriste parfaitement compatible avec la loi française. Et c’est ainsi qu’Allah est grand.

Gil Mihaely pour Causeur.

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