Pourquoi donc avoir nommé Eric Lombard à Bercy ?

Publié par le 20 Mai, 2025 dans Blog | 0 commentaire

Pourquoi donc avoir nommé Eric Lombard à Bercy ?

On se demande bien ce qui a valu, à ce socialiste grand teint, l’honneur d’être choisi comme ministre des finances.

Cette décision de Macron est à peu près aussi lisible que celle de la dissolution improbable et imbécile de 2024 !

Comme pour la dissolution, où Macron a joué le rôle de l’arroseur arrosé en perdant sa majorité, le sieur Eric Lombard commence à énerver le locataire de l’Elysée.

Le ministre des finances a récemment fait une gaffe retentissante à Washington en  parlant d’un horizon ouvrant sur la création d’un véritable accord de libre-échange entre les Etats-Unis et l’Union européenne.

Or, non seulement un tel accord n’est pas au programme, mais surtout Macron est fermement opposé à cette idée. Cela a fortement déplu à Macron qui lui reprochait déjà de trop céder au Parti socialiste dans les négociations budgétaires.

Mais Eric Lombard vient de récidiver dans la provocation en déclarant que la France n’avait pas de problèmes de dépenses publiques !

Cela a rendu l’IREF furieux au point de demander, dans cet article, la démission d’Eric Lombard :

Il est urgent de changer de ministre des finances

Comment le Premier ministre peut-il encore accepter que le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique prétende que la France n’a pas de problème de dépenses publiques ?

Ce lundi 19 mai 2025, Éric Lombard était invité de « RTL Matin ». Après s’être félicité des investissements (37 Md€) qui vont être annoncés lors du sommet « Choose France » organisé le jour même à Versailles et qui sont censés illustrer l’attractivité de notre pays, il a rappelé qu’il était « d’intérêt général de baisser le déficit ».

Mais, cette baisse ne doit pas se faire selon lui par une baisse des dépenses publiques. Si Éric Lombard affirme qu’il est « impératif de maîtriser la dépense publique », il déclare que l’important n’est pas un montant d’économies parce que la maitrise « se calcule par rapport à une tendance historique ». Autrement dit, il ne s’agit pas de baisser les dépenses, mais de faire en sorte qu’elles augmentent moins vite.

Et pour ceux qui n’auraient pas compris, il ajoute :

Nous dépensons 57 % de la richesse nationale en dépense publique. Il faut que le niveau de la dépense publique soit stabilisé.

Puis, il ose dire que le problème budgétaire français :

c’est un peu la dépense publique, et c’est beaucoup le fait qu’il n’y a pas assez de Français au travail.

Apparemment, le ministre de l’Économie et des Finances ne fait pas le lien entre les dépenses d’un côté, et le taux d’emploi de l’autre. Pourtant, c’est bien parce que les dépenses et, par conséquent, les prélèvements obligatoires sont élevés que l’économie ne va pas bien et que les entreprises n’embauchent pas. Et c’est aussi parce que les dépenses sociales sont importantes qu’un nombre trop important de Français sont sans emploi.

Comme l’a montré l’IREF, les pays qui ont connu la plus forte croissance de leur PIB par habitant sont ceux qui ont le moins augmenté leurs ratios de dépenses publiques. La plupart des pays qui ont rattrapé et dépassé la France entre 1980 et 2022 ont engagé « une politique d’austérité expansive » en baissant leurs dépenses publiques et en mettant leur population au travail par une réforme de leur régime de retraite et de leur marché du travail.

Pour réussir, il faut donc baisser les dépenses publiques et réduire l’État providence. Une recette qu’Éric Lombard ne comprend pas.

On peut donc se demander ce qu’il fait encore à Bercy.

Philbert Carbon pour l’IREF.

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