Puisqu’on vous dit que l’immigration est une chance !

Publié par le 7 Oct, 2019 dans Blog | 0 commentaire

Puisqu’on vous dit que l’immigration est une chance !

Durant le célèbre Grand débat, pardon Grand Monologue, de Macron, le thème de l’immigration, initialement prévu par ce dernier, avait été retiré après des plaintes de la majorité de la République en marche.

En prix de consolation, Emmanuel Macron a imposé qu’un débat – sans vote, je vous rassure – ait lieu à l’Assemblée nationale. Ce sera cet après-midi.

En avance, et pour apporter sa contribution éclairée au débat, le JT de dimanche soir de TF1, avait invité François Lenglet, le consultant économique qui a longtemps sévi sur France 2 et qu’on voit aujourd’hui partout (sur TF1 et LCI).

Il était là pour nous démontrer que l’immigration est un bienfait pour la France.

J’ai été assez sidéré de l’orientation politiquement correct et économiquement biaisée de son exposé.

C’est connu, les Français sont nuls en économie et ce n’est pas de tel propos de pure propagande qui pourront leur ouvrir l’esprit dans ce domaine.

La vidéo du JT est disponible ici. L’intervention de François Lenglet commençant 20 minutes et 5 secondes après le début.

Voici le script des échanges (indentés et en bleu) accompagnés de quelques remarques personnelles (en vert) :

Anne-Claire Coudray : Et puisqu’on parle d’emploi, on va s’intéresser ce soir à une idée reçue qui a la vie dure : l’immigration aggrave t-elle le chômage en France ?

Dès le début du sujet, la présentatrice a déjà tranché en traitant d’idée reçue – donc fausse – la corrélation entre immigration et chômage.

Anne-Claire Coudray : On pense généralement que l’immigration nous coûte plus qu’elle nous rapporte. Est-ce que c’est vrai ?

François Lenglet : Ce qui contredit les idées reçues, c’est que les pays qui accueillent le plus d’immigrés, les Etats-Unis, le Canada ou l’Allemagne, sont aussi ceux qui ont le moins de chômage.

Peut-on honnêtement comparer les immigrations aux Etats-Unis et au Canada à celle de la France ? Pour le Canada, je crois savoir qu’il s’agit d’une immigration choisie en fonction des besoins du pays en main d’oeuvre. Est-ce le cas en France ?

Les Etats-Unis sont vraiment une terre d’immigration, ce qui n’est pas le cas de la France, selon moi, contrairement à ce que les pro-migrants nous martèlent. Aux USA, l’immigration se fait par une véritable assimilation au mode de vie américaine. Quand vous rencontrez des mexicains immigrés en Californie ou au Texas, ils ne portent ni le sombrero, ni le poncho !

Par ailleurs, les systèmes d’aides sociales sont bien moins généreux outre atlantique ce qui fait que les immigrés savent qu’ils devront vraiment travailler pour survivre et non pas vivre des prestations sociales.

Plus troublant encore, en Allemagne, le taux de chômage baisse après l’arrivée massive d’immigrés en 2015.

Est-il légitime de comparer l’Allemagne à la France, alors que la première est en pleine croissance économique et en pleine régression démographique et la seconde où la situation est l’exact opposé ?

En 2015, quand Angela Merkel ouvre les portes de l’Allemagne à l’immigration, son pays est en pleine phase de réduction du chômage comme le montre le graphique ci-dessous. D’ailleurs, deux ans plus tard, on observe un net tassement de la baisse du chômage.

En France-même, en 1962, lorsque 600 000 pieds-noirs reviennent en métropole, après l’indépendance de l’Algérie, on redoute l’envolée du chômage. Il n’en est rien !

Là, on atteint un sommet dans la mauvaise foi intellectuelle ! Et ceci, pour deux raisons :

  • Les Pieds-Noirs sont des Français qui PARLENT français et VIVENT comme des Français. Ils n’auront donc aucun problème à s’intègrer en métropole. Ce sont pour beaucoup d’entre eux des actifs entrepreneurs qui vont créer de nouvelles activités en France.
  • Comme le montre les graphiques ci-dessous, en 1962, le chômage en France est de … 1 % et la croissance y est de … 5 % ! Est-on dans les mêmes conditions, aujourd’hui, pour accueillir plus de migrants ?

François Lenglet donne deux explications au fait que, selon lui, l’immigration n’aggrave pas le chômage :

  • Les étrangers prennent souvent des emplois non pourvus, moins payés, plus difficiles, moins considérés. Ce sont les éboueurs, il y a 30 ans. Ce sont aujourd’hui les travaux de nettoyage industriel, ou bien la plonge dans les restaurants.
  • Un immigré, dès qu’il travaille, fait tourner la machine économique. Il se loge. Il consomme. 1 % de population en plus, c’est 1 % de PIB en plus ! Donc des emplois supplémentaires.

Si on peut être d’accord avec la première raison, on peut déplorer que les conditions d’indemnisation du chômage et le niveau des prestations sociales soient en partie responsables du fait que des emplois sont non pourvus en France.

Quant à la seconde réponse, on ne peut que constater, une nouvelle fois, la mauvaise foi de François Lenglet. Affirmer que 1 % de population en plus entraine de facto 1 % de hausse du PIB suppose, dans le cas de l’immigration que chaque immigré trouve un travail et produise une richesse équivalente à la moyenne des Français.

Peut-on croire à cette fable ?

François Lenglet conclut : Alors bien sûr, cet avantage ne jouera qu’après plusieurs années, le temps de s’intégrer. C’est ça qui explique la difficulté à établir le vrai coût de l’immigration. A court terme, le coût est bien réel pour le pays d’accueil, surtout si les immigrés sont inactifs, mais à long terme, la balance sera à l’équilibre.

La conclusion de François Lenglet est un peu plus mesurée que ces propos précédents, mais que fait-il des autres coûts de l’immigration ?

  • L’AME et son budget de 1 milliard d’euros par an!
  • L’accueil des mineurs isolés qui ruinent les départements : 50 000 euros par an et par mineur pour un budget annuel de … 2 milliards d’euros !

Sans compter des coûts difficiles à évaluer :

  • Coût de gestion des camps de migrants,
  • Abaissement du niveau scolaire dans beaucoup écoles,
  • Coût de la violence liée aux migrants,
  • etc …

Il est scandaleux, qu’à une heure de grande écoute soit présente, ce qu’il faut bien appeler une pure propagande, sans aucune contradiction et surtout pas celle d’Anne-Claire Coudray.

On préfère se scandaliser des propos certes dérangeants mais réalistes d’Eric Zemmour …

Quand je vois ce qui se passe sur TF1, chaine privée, j’imagine ce qui doit de passer sur les chaines publiques …

Merci de tweeter cet article :





Répondre à Anonyme Annuler la réponse.

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *