
« Ce qui devait être du « jamais vu à Rouen », le projet de spectacle du 14 juillet à 11 millions d’euros concocté par le directeur artistique de la cérémonie d’ouverture des JO Thomas Jolly soutenu par le maire de la ville, Nicolas Mayer-Rossignol, n’aura finalement pas lieu. »
C’était le début d’un article de Boulevard Voltaire qui relate ce qui vient de se passer dans la bonne ville de Rouen.
Les Rouennais viennent d’échapper à un remake de la calamiteuse cérémonie des Jeux Olympiques qui avait célébré le wokisme et le transgenrisme dans des scènes aussi inappropriés dans un tel contexte, que transgressives.
La municipalité de Rouen avait en effet décidé de confier à Thomas Jolly, le metteur en scène de la cérémonie des JO, un nouveau spectacle qui promettait de poursuivre l’oeuvre de déconstruction commencée à Paris.
Voici la suite de l’article de Boulevard Voltaire :
Clap de fin pour le spectacle à 11 millions à Rouen :
Thomas Jolly joue les victimes
L’affaire, qui avait percé dans la presse locale, abondamment relayée par une opposition d’élus et d’habitants agitait la capitale haute normande jusqu’à cette annonce en forme d’abdication ce 20 mai : « faute de financements privés, le spectacle ne verra pas le jour » ont ainsi annoncé ses protagonistes qui au passage se déclarent victimes de « discours de haine » des opposants. Une rhétorique victimaire usée jusqu’à la corde qui cache mal le ras le bol légitime d’habitants – pourquoi pas ? – lassés par tant de dépenses décidées par un certain cercle parisianiste culturel bobo à souhait. D’autant que, sur ce chapitre, la presse normande a des choses à dire.
11 millions d’euros pour promouvoir les valeurs de la République
Thomas Jolly, l’homme aux 100 millions d’euros de JO, espérait « promouvoir les valeurs de la République » à travers un spectacle d’une heure trente intitulé 14.7. mettant en scène le fameux cheval Zeus, pièce maîtresse de la cérémonie d’ouverture des JO transporté à Rouen. La bête métallique « prouesse d’ingénierie fusionnant art et technologie », un mètre 80 de haut et pesant une tonne, conçue pour les JO dans un atelier nantais avant d’être rachetée par les laboratoires Sanofi est censée « incarner des valeurs essentielles telles que la résilience, l’excellence, la solidarité et la paix ». Un langage quelque peu hermétique que seule une poignée d’initiés apprécieront. BV a d’ailleurs tenté, sans succès, de savoir auprès des ateliers Blam qui, en dehors des laboratoires Sanofi, a participé au financement de la construction de l’engin. Le mystère reste donc entier.
Une fronde d’élus de droite comme de gauche
Toujours est-il qu’à Rouen, le projet s’est sérieusement heurté à une fronde d’élus locaux de droite comme de gauche qui l’ont découvert au dernier moment, lors d’une réunion extraordinaire du conseil métropolitain de la ville ce 12 mai mis sur pied pour obtenir la signature d’un chèque en blanc de 5 millions d’euros des collectivités locales pour financer une partie des festivités. « Un projet pharaonique, déraisonnable et décidé par un seul homme » s’est scandalisée la conseillère municipale Marine Caron. Son groupe d’élus Horizons dénonçant le manque de transparence du plan concocté en toute discrétion depuis le mois de décembre entre le maire de Rouen et la direction artistique sans concertation des acteurs locaux pour une somme qui trouverait meilleur emploi ailleurs. D’autant qu’à l’automne, le maire de la ville (dont la dette pourrait atteindre le milliard en 2028 ) s’insurgeait face aux coupes budgétaires de l’État. Même les écologistes ont fait part de leur opposition. D’autres acteurs locaux comme Eve Froger, conseillère régionale du groupe La Droite normande, l’un des premiers à avoir éventé l’affaire sur les réseaux sociaux, confiait il y quelques jours à BV son inquiétude de savoir qui allait financer les 6 millions restants, « craignant fortement que ce soit encore le contribuable qui finisse par combler les promesses non tenues ».
Des « discours de haine » peut-être mais surtout des pressions sur la presse locale
L’abandon officialisé ce 20 mai devrait tous les rassurer. Mais l’attitude victimaire des protagonistes, dont Nicolas Mayer-Rossignol qui dénonce :
une petite minorité politicienne (qui) a préféré la polémique en refusant de rencontrer Thomas Jolly, en agitant de fausses informations, au moment où se finalisaient les partenariats privés nécessaires et les discours de haine à l’égard du directeur artistique ne sont pas de nature à apaiser les tensions.
D’autant que Le HuffPost en rajoute une louche, pointant du doigt :
ces milieux conservateurs et d’extrême droite qui, prenant pour cible le tableau intitulé Festivités lors de la cérémonie d’ouverture des JO avaient provoqué un déferlement de commentaires haineux sur les réseaux sociaux à l’égard du metteur en scène.
Une posture victimaire qui ne tient plus, eu égard aux révélations d’un certain Julien Bouteiller, du site 76 Actu, accusé, à l’instar de ses confrères normands par Thomas Jolly d’être responsable de son échec. Dans un billet d’humeur adressé à son détracteur, il rappelle qu’en creusant l’affaire du projet coûteux, les médias n’ont fait que leur boulot – « un peu de transparence ne fait jamais de mal » – et détail croustillant à souhait – évoque sans détour cette « pression exercée sur la presse locale importante du côté de la Métropole, comme du vôtre », précisant que Nicolas Mayer-Rossignol a tenté de « dissuader les journalistes de publier l’information ».
Des petits arrangements entre amis donc, dévoilés par une presse locale que Nicolas Mayer-Rossignol et Thomas Jolly ont tenté d’étouffer … Si ces méthodes peu orthodoxes sont révélées c’est bien que le vernis craque. Au bénéfice des « gueux » qui tirent l’épingle du jeux puisqu’ après tout c’est à eux qu’il sera épargné de payer les 11 millions d’euros.
Sabine de Villeroché pour Boulevard Voltaire.




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