Sale temps pour les progressistes en Pologne !

Publié par le 7 Juin, 2025 dans Blog | 0 commentaire

Sale temps pour les progressistes en Pologne !

La victoire, à l’élection présidentielle en Pologne, du candidat conservateur Karol Nawrocki, est une excellente nouvelle pour les Conservateurs et les Patriotes d’Europe.

La Pologne, comme la Hongrie de Viktor Orban, fait partie de ces pays de l’Est qui résistent à la vague progressiste et wokiste qui a gangréné les pays de l’ouest de l’Europe.

Il est grand temps que la résistance s’organise face aux attaques incessantes de l’Union européenne contre toute avancée conservatrice et souverainiste en Europe comme on l’a vu en Roumanie.

L’Union européenne tente, par tous les moyens de limiter la liberté d’expression, notamment dans les réseaux sociaux et appliquant son liberticide Digital Services Act (DSA).

Cet article de Boulevard Voltaire analyse les conséquences de la victoire, en Pologne, du candidat conservateur et souverainiste :

Karol Nawrocki veut une Pologne conservatrice et souveraine

Le nouveau président tentera de bloquer l’hégémonie aux accents totalitaires des progressistes en Pologne.

Crédit photo @Silar-Wikimedia Commons

Vainqueur de l’élection présidentielle polonaise le 1er juin, le souverainiste Karol Nawrocki se retrouve face au Premier ministre libéral Donald Tusk. Quelles sont les lignes de fractures sur lesquelles ils s’opposent ? Quelles seront leurs marges de manœuvre ? Quelles politiques intérieure et étrangère pourraient être mises en œuvre par la Pologne, dans les prochains mois ? Pour bien comprendre les enjeux du pays, nous avons fait appel à deux spécialistes de la Pologne : Olivier Bault, directeur de la communication de l’institut Ordo luris, et Patrick Edery, directeur général de Partenaire Europe.

Libéraux contre conservateurs

Si l’élection de Karol Nawrocki contrecarre les plans des progressistes, qui espéraient disposer d’un complice à la présidence afin d’asseoir totalement leur pouvoir sur le pays, il faut rappeler qu’en Pologne :

il y a un régime parlementaire où c’est le gouvernement qui gouverne. Le président n’a qu’un droit de veto sur les lois qui sont votées,

explique Olivier Bault, qui précise que :

pour casser ce veto, il faut une majorité qualifiée des trois cinquièmes des députés, ce dont ne dispose pas la coalition gouvernementale de Donald Tusk.

S’il ne pourra lui-même mettre en œuvre une politique, Karol Nawrocki dispose donc cependant d’un pouvoir de blocage d’ici aux prochaines élections législatives de 2027, à moins que la Diète (chambre basse, équivalant à notre Assemblée nationale) ne décide de dissoudre le Parlement prématurément.

Le paysage politique polonais est dominé par deux formations issues du syndicat Solidarność (« Solidarité »),

explique Patrick Edery.

La Plate-forme civique de Donald Tusk (PO), c’est le centre droit progressiste, correspondant au PPE européen, à la CDU en Allemagne et aux Républicains en France. Il gouverne aujourd’hui grâce à une coalition qui va jusqu’à l’extrême gauche.

En face, on trouve le parti Droit et justice (PiS),

une formation conservatrice, qui ressemble beaucoup au gaullisme français « à l’ancienne », d’avant 68,

précise Patrick Edery. Soutenu par le PiS sans toutefois en être membre (et par l’ancienne figure du syndicat Solidarność Lech Wałęsa), Karol Nawrocki doit aussi sa victoire aux voix des électeurs de la droite libertarienne du parti Konfederacja (« Confédération ») et, dans une moindre mesure, de ceux de la formation royaliste de Grzegorz Braun.

Mais si elle a su rassembler sur le nom de Karol Nawrocki, la droite a cependant été illégalement privée de financements publics par Donald Tusk et a dû se contenter de communiquer sur Internet, les médias télévisés étant tous progressistes.

Patrick Edery explique :

Il faut comprendre qu’en Pologne, la plupart des journaux papiers « de référence » appartiennent à Soros, qui finance aussi (ainsi que l’USAID jusqu’à récemment) des plates-formes numériques comme Stratos, qui alimentent la propagande progressiste et interviennent dans les élections.

L’immigration et le sociétal

L’immigration s’annonce comme l’un des grands sujets d’opposition frontale entre le gouvernement et la nouvelle présidence.

Depuis le retour de Donald Tusk au pouvoir, l’Allemagne (dans le cadre de la convention de Dublin) renvoie beaucoup d’immigrants, dont elle dit qu’ils sont passés par la Pologne pour venir en Allemagne. Et le gouvernement Tusk est très coopératif avec l’Allemagne là-dessus,

rapporte Olivier Bault. Ce dernier précise que :

l’an prochain entre en vigueur le Pacte migratoire européen, qui prévoit une redistribution des migrants qui arrivent par l’Italie, l’Espagne, la France et la Grèce.

Et il ajoute que :

grâce à la majorité des pays laxistes au Conseil de l’Union européenne, ces migrants vont pouvoir être relocalisés en quantité vers des pays comme la Pologne, la Tchéquie ou la Hongrie. Donald Tusk, qui souhaite se conformer à ce Pacte migratoire européen, prétend qu’aucun migrant n’arrivera en Pologne, mais chacun sait que c’est faux. 

À cela s’ajoute :

la pression migratoire venue de la Biélorussie, qui encourage les migrants du Proche-Orient et d’Afrique subsaharienne à venir chez eux pour ensuite les pousser vers les frontières polonaise et lituanienne,

nous dit Olivier Bault. Il faut donc s’attendre à des initiatives présidentielles sur ces questions, avec de possibles veto à la clé.

Autre sujet majeur : le sociétal.

La Pologne reste très majoritairement catholique, mais Patrick Edery note que « les jeunes Polonais sont désormais divisés sur l’avortement ». En Pologne, il n’est pour l’instant autorisé qu’en cas de viol ou de risque grave de santé. Or, remarque Olivier Bault :

les progressistes, via l’action des militants LGBTQ+, tentent d’étendre cette notion de danger non plus seulement à la santé physique mais aussi psychologique.

L’Ukraine et la Russie

Si Karol Nawrocki affiche une grande admiration pour Trump, alors que Donald Tusk regrette à l’évidence la chute de la maison Biden,

les Polonais sont tous atlantistes, et soutiennent l’Ukraine, afin de se protéger face à la menace russe,

rappelle Patrick Edery. Il cite à l’appui la réponse, sur X, de Karol Nawrocki à Zelensky, qui le félicitait pour son élection :

Aucune autre nation ne comprend mieux cette menace que nous, et j’espère que nous continuerons à œuvrer ensemble pour le bien commun, pour régler le passé instable et construire ensemble un avenir sûr.

Signé le 9 mai 2025, le traité de Nancy « pour une coopération et une amitié renforcées entre la France et la Pologne », et qui comporte un volet défense, pourrait-il être un coup de canif à l’atlantisme polonais ? Pour Olivier Bault :

ce texte signé par les libéraux ne comporte que des promesses assez floues, qui n’engagent que ceux qui y croient. Un truc pro-Union européenne à la façon de Macron. Mais les Polonais ne croient pas du tout à des garanties de sécurité européennes.

Sur l’Ukraine, note Olivier Bault :

Karol Nawrocki s’est différencié de son adversaire libéral Rafał Trzaskowski en promettant de s’opposer aux importations de denrées alimentaires ukrainiennes. Des importations massives qui nuisent à l’agriculture polonaise car, produites avec des normes différentes, elles créent une concurrence déloyale. 

Mais le nouveau président s’est aussi démarqué des progressistes (et de son prédécesseur conservateur à la présidence Andrzej Duda) en s’engageant à s’opposer à toute adhésion de l’Ukraine à l’OTAN.

En écrivant, dans son message au nouveau président polonais :

renforçons ensemble le lien qui unit la Pologne et la France, dans l’esprit du traité de Nancy et de l’amitié entre nos pays. Continuons de bâtir une Europe forte, indépendante, compétitive et respectueuse de l’État de droit,

Emmanuel Macron a-t-il vraiment pris la mesure de ce qui se passe en Pologne ?

Etienne Lombard pour Boulevard Voltaire.

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