S’il avait été de droite …

Publié par le 5 Sep, 2019 dans Blog | 0 commentaire

S’il avait été de droite …

Imaginez un homme de droite ayant tenu les propos suivants :

– « Je vous dis la vérité. A 50 ans, je suis incapable d’aimer une femme de 50 ans. Un corps de femme de 25 ans, c’est extraordinaire. Le corps d’une femme de 50 ans n’est pas extraordinaire du tout. »

– « La notion de famille m’agresse. Quand il y a plusieurs personnes d’une même famille dans une pièce, tout cet ADN regroupé me donne la nausée. Pour moi, être à table avec ses parents, c’est déjà de l’inceste. »

– « On devrait interdire aux parents d’élever leurs enfants biologiques. Cette manière de placer son ego dans sa chair me donne le vertige. Avoir un jour des enfants. Ce serait la pire chose qui pourrait m’arriver ! »

– « Si vous venez dire ici que les policiers ont peur, vous savez bien que la faiblesse attise la haine. Dire que vous chiez dans votre froc, alors que vous faites un métier qui devrait prendre cette peur en compte… (…) Je trouve franchement que venir vous victimiser à longueur d’émissions de télévision non seulement vous ridiculise auprès de la population, mais vous ridiculise au carré auprès des populations que vous asseyez à longueur de journée par des humiliations. Car vos cibles préférées, ce sont les pauvres et les milieux défavorisés »

Pour corser l’affaire, cet homme de droite aurait commis un livre clamant qu’il avait été un enfant martyre, ce qui est infirmé par son père et surtout son frère, la vraie victime de cet homme, selon ses dires.

Cerise sur le gâteau, cet homme de droite – Beurk ! – aurait eu des propos antisémites, négationnistes et racistes dans sa jeunesse.

A propos de cet homme, la bonne question est :

Quelle serait sa durée de vie médiatique ?

La réponse est immédiate : cet homme serait accablé par la presse, et interdit, à vie, de toute apparition dans les médias. C’est ce que les médias font déjà subir à beaucoup d’auteurs de livres jugés trop à droite comme par exemple Laurent Obertone, auteur de la France Orange mécanique.

Vous avez tous reconnu sans doute l’auteur de ces propos, la bête noire de ce blog, Yann Moix.

Mais cet homme toxique, asociable, imbu de lui-même est largement et honteusement protégé par l’intelligentsia et par beaucoup de médias. Car, à leurs yeux, un homme de gauche ne peut pas être totalement coupable et la bien-pensance fait cercle autour de lui !

Voici un article d’Arnaud Antonelli paru dans le Club de Valeurs actuelles qui analyse le traitement complaisant réservé à Yann Moix par les médias :

BHL, Ruquier, Naulleau … Quand le système médiatique vole au secours de Yann Moix

Absous par son mentor Bernard-Henri Lévy, soutenu par les cercles littéraires et par de nombreux prescripteurs, l’écrivain bénéficie d’un traitement de faveur assez inédit.

Il faut sauver le soldat Yann Moix. Tel semble être le leitmotiv de l’intelligentsia et des cercles littéraires parisiens. L’auteur de Naissance pourrait bien avoir orchestré sa propre mort malgré lui à travers ces dizaines de pages antisémites, négationnistes et racistes qui ont défrayé la chronique, après les révélations de l’Express. Pourtant, les signaux sont positifs pour le chroniqueur et juge du bon goût au verbe haut.

Dans ce qui devait être une scène de vérité et de mise à plat objective, l’émission de Laurent Ruquier On n’est pas couché, diffusée samedi 30 août, a accouché d’un faux-procès. « La première chose, je demande pardon pour les dessins abjects, choquants, que j’ai commis à 20 ans. Le jeune homme que j’étais, je lui cracherais dessus aujourd’hui », a déclaré l’écrivain. Le ton était donné dès le propos introductif, par celui qui niait être l’auteur desdits textes avant de rétropédaler face aux preuves et de reconnaître les faits.

Autour de la table, outre l’animateur phare de France 2, Franz-Olivier Giesbert dont la complaisance a choqué jusqu’au n°2 de France Télévisions, Takis Candilis. L’éditorialiste avait été dépêché en dernière minute, afin de remplacer Frédéric Beigbeder, accessoirement ami de Yann Moix et auteur chez Grasset, la même maison d’édition que l’auteur d’Orléans.Pour des raisons pécuniaires. « J’ai appris que ce n’était pas payé. Je ne le savais pas. Je pensais que ce travail méritait salaire. J’ai été un peu étonné d’apprendre que maintenant on demande à des journalistes de travailler gratuitement », a expliqué Beigbeder.

Laurent Ruquier : « je tire les spectateurs vers le haut »

L’écrivain s’était montré dithyrambique à l’égard de Moix quelques jours auparavant, dans une chronique du Figaro Magazine. «  Le style a changé, c’est tellement brutal qu’il a perdu tout lyrisme, une chose que l’on pouvait lui reprocher auparavant. C’est sobre, tenu », écrivait-il. « Je me disais que j’avais défendu le roman et j’ai l’impression que la conversation sera extra-littéraire (sic). Je préfère m’en tenir à parler de littérature car je pense que dans l’émission ça va partir sur d’autres sujets. »

La productrice de l’émission, Catherine Barma, occupe les mêmes fonctions vis-à-vis de l’écrivain et cinéaste dans le cadre de son émission sur Paris Première (Chez Moix). « J’ai toujours fait des émissions où l’on essaie de parler sans langue de bois », s’est défendu Laurent Ruquier, ami de Yann Moix de longue date, et employeur de l’auteur à ses heures. « J’ai l’impression que depuis treize ans [à la présentation d’On n’est pas couché] je tire les spectateurs vers le haut », se défend-il dans un entretien accordé à 20 Minutes.  « Qu’est-ce qu’il fallait faire ? Le flinguer sur le plateau ? Qu’est-ce que veulent les gens ? Qu’il se suicide ? C’est honteux, ce qu’il se passe, voilà ce que je vais vous dire », bouillonne le présentateur qui entame sa 13e saison à la tête du programme. Un programme qui a vu Yann Moix applaudi par une majeure partie de l’audience.

Catherine Barma remporte son bras de fer avec France Télévisions

Ce fut ensuite au tour du Monde de révéler que l’animateur et sa productrice se sont vivement opposés à la direction de France Télévisions au cours d’une réunion de crise, mercredi dernier. L’objectif du couple dirigeant étant  le renoncement pur et simple de l’invitation de celui qui a reçu l’absolution de Bernard-Henri Lévy. « Lien de connivences, incestueux (…) consanguinité…» La complaisance de l’émission phare de France Télévisions a eu raison des nerfs de la direction, qui avait cherché à l’annuler, sans succès. « Ils ont cédé parce que Laurent Ruquier est très puissant, il est installé depuis de nombreuses années, l’émission marche bien et reste une grande marque », insiste la source du Monde.

Parmi les soutiens du réalisateur de Podium, figure aussi Eric Naulleau, ex-chroniqueur de Ruquier. « Il est tout de même étrange de définir Yann Moix par un bref égarement antisémite de jeunesse, aussi coupable et consternant soit-il, plutôt que par l’étude approfondie du judaïsme à laquelle il se consacre depuis des années. (…) Loin de l’homme d’aujourd’hui. Mauvais procès », écarte l’ex-chroniqueur de l’animateur des Grosses Têtes.

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Si une figure médiatique était à même de sauver Yann Moix du marasme, c’est bien Bernard-Henri Lévy, son mentor. « Je ne saurai comment, à l’avenir, le remercier pour ce geste qui me semble parfaitement noble. Bernard-Henri Lévy a une place dans mon cœur jusqu’à la fin des temps, jusqu’à mon dernier souffle », s’est ému Moix après le pardon du philosophe. « Je crois à la réparation, avait écrit BHL dans sa tribune du Point. Quand un homme, tout homme et donc aussi un écrivain, donne les preuves de sa volonté de rédemption, quand il s’engage, avec probité, dans le corps à corps avec ses démons, je pense qu’il est juste de lui en donner acte, de lui tendre loyalement la main et, si on le peut, de l’accompagner ». Fort de ses soutiens, l’écrivain a été maintenu dans ses émissions sur Paris Première et Radio France. Pour l’instant.

Arnaud Antonelli pour Valeurs actuelles.

Concernant Ruquier, il faut vraiment qu’il se soit montré plus que complaisant envers Yann Moix car même la direction de France2 a été choquée comme l’atteste la vidéo suivante de l’interview sur Europe1 d’un journaliste du JDD, Bruno Revel :

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