Suzanne répond à Manu …

Publié par le 15 Jan, 2019 dans Blog | 0 commentaire

Suzanne répond à Manu …

« Moi les dingues (comme Manu), je les soigne !
Je vais lui faire une ordonnance, et une sévère. Je vais lui montrer qui c’est (Suzanne) !
Aux quatre coins de Paris qu’on va le retrouver, (Jupiter),
éparpillé par petits bouts … façon puzzle !

Moi quand on m’en fait trop, je correctionne plus,
je dynamite, je disperse … je ventile !
 »

C’est la lettre à Manu que vient de m’envoyer Suzanne qui m’a replonger dans cette scène d’anthologie que l’on doit à Michel Audiard, Bernard Blier et Jean Lefebvre.

Voici donc cette lettre décapante que je publie en deux parties compte tenu de son côté … copieux !

Première partie

Mes amis,

Je viens de lire « la » lettre qui m’est adressée ainsi qu’à vous tous, et en personne bien élevée, je vais répondre à mon interlocuteur.

Bonjour Manu,

Je viens de découvrir ce matin, dans la presse, la lettre que tu m’as adressée ainsi qu’à tous les français ;

Un peu déçue, déjà, car j’avais compris que je la recevrais dans ma boite aux lettres demain.

Bon, il est vrai que c’est moins cher pour toi sur Internet et dans les journaux, la Poste coûtant un « pognon de Dingue » depuis que les timbres ont vu leur prix encore augmenter.

Ta femme, qui a presque mon âge, te dirait que « dans son temps », pour 25 centimes d’anciens francs, nous recevions le courrier deux fois par jour, courrier qui mettait 24h, au pire 48h, pour aller de Paris à Marseille.

En bonne illettrée (heureusement que je sais encore épeler), je me suis mise au travail, courageusement malgré ma fainéantise congénitale, moi la mercenaire hospitalière, riche avec mes 980 €  par mois (enfin, 980 … l’année dernière, hein… cette année, je ne sais pas encore)

Heureusement, Internet fonctionnant aujourd’hui, par intermittence, il est vrai, … miracle, je n’ai pas eu besoin de traverser la rue pour faire ce travail.

Je l’ai d’abord parcouru et constatant, à mon sens, une manipulation communicationnelle fantastique, je me suis mise à douter de moi.

Vois-tu, moi, contrairement à tes CRS, ta justice et tes médias, je vérifie avant d’accuser.

Alors, j’ai passé ma matinée à lire la presse, de toutes couleurs politiques (enfin, c’est façon de parler, tu le sais bien !) et les commentaires dans les forums.

Je suis rapidement passé sur Le Point.fr, tant les commentaires, sans doute créés par les robots qui ont rempli la cagnotte pour les gendarmes et policiers, te félicitaient presque tous pour cet écrit.

Même le sondage en ligne, subitement, est passé de 70 % de déçus par ton courrier au point de ne pas vouloir contribuer à ton grand débat, à 51 % !

(Depuis, le site a changé de présentation et j’avoue que ton débat est noyé dans un nombre de vidéos invraisemblable, que mon antivirus a bloquées.)

Idem pour le Figaro, bien que là, on soit, pour une fois, un peu plus pragmatique…

Il est écrit :

« Nous déconseillons fortement de préciser publiquement avant le débat les « lignes rouges », c’est-à-dire les propositions que le gouvernement refusera quoi qu’il advienne de prendre en compte, et plus encore les sujets dont il ne veut pas débattre », écrit la CNDP.

Chantal Jouanno, précise : « Dès lors que le gouvernement a décidé de reprendre le pilotage du Grand débat national, la CNDP qui est une autorité neutre et indépendante n’y a plus sa place »

Je me suis alors tournée vers les parutions dites de gauche.

L’Humanité indique :

« Pas sûr toutefois que la suite de sa lettre donne envie, comme il [toi, manu] lespère, « que le plus grand nombre de Français » participent à ce grand débat. Car s’il [toi, manu] pense que ce débat peut apporter « une clarification de notre projet national et européen », c’est après avoir rappelé qu’il a été élu sur un projet, et qu’il n’a pas l’intention d’en changer »

Et reprend tes paroles :

« Je pense toujours qu’il faut rendre à la France sa prospérité (…) que l’emploi se crée avant tout dans les entreprises, qu’il faut donc leur donner les moyens de se développer. » Qu’il faut « un système social rénové » et « réduire les inégalités à la racine ». Il prévient : « Sur ces grandes orientations, ma détermination n’a pas changé. »

L’Humanité souligne, en outre :

« La fiscalité, l’environnement et l’enjeu démocratique, déjà annoncés, le thème du pouvoir d’achat n’apparaît plus comme un sujet.

Emmanuel Macron précise, pour ceux qui n’avaient pas compris le message  : « Nous ne pouvons, quoi qu’il en soit, poursuivre les baisses d’impôts sans baisser le niveau global de notre dépense publique. »

J’ai lu, par ci par là, les réactions de

  • Eric Coquerel, député LFI : « Le peuple peut débattre, Jupiter tranchera »,
  • Jean-Luc Mélenchon : « Le grand débat ? Une grande diversion. On refait le débat de la présidentielle mais le gouvernement fixe les conclusions. Rappel : après le « Débat »DOM-TOM et celui sur l’Europe, aucun résultat. La France de Macron est-elle vouée aux bavardages ? »
  • Nicolas Dupont-Aignan : Macron « ne cherche qu’à gagner du temps » avec sa lettre aux Français,
  • Florian Philippot : cette missive est « extrêmement longue, illisible, et surtout [contient] des questions souvent fermées, orientées, des sujets fondamentaux absents, rien sur l’UE ! »

Par contre, je n’ai ni lu ni entendu M Wauquiez à ce jour ! Les élus républicains défendent, par contre, les services publics, et n’acceptent pas le questionnement sur lesquels il  est urgent de fermer.

Pas plus que Marine Le Pen. J’ai été jusqu’à visiter son site, c’est dire … (il est vrai qu’elle en a dit ce qu’elle pensait avant sa parution …)

Bien évidemment, les UDI sont muets, M. Juppé absent, M Bayrou sur son tracteur (c’est le temps des labours …)

Mais il est peut-être trop tôt, et nombre de partis se remettent-ils de leurs ripailles du dimanche !

Tu devrais en être ravi : tes opposants sont muets ! Cassés, élimés, à terre.

Je vais donc m’y mettre quasi seule, en pensant que chaque jour qui passe me rapproche de la gauche.

Je n’aurais jamais cru, un jour dire ou écrire que « l’Humanité » écrivait exactement ce que je pensais.

Suzanne, la grincheuse pour A droite, fièrement.

Fin de la première partie, la suite est par ici.

Un grand merci à Suzanne pour le temps passé à répondre à Emmanuel Macron.

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