Tapie malade ? Impossible !

Publié par le 26 Sep, 2017 dans Blog | 0 commentaire

Tapie malade ? Impossible !

Bernard Tapie est un cas unique !

Adulé par les uns, honni par les autres, il ne saurait laisser indifférent.

Nous avons appris, il y a quelques jours que l’homme d’affaire était atteint d’abord d’un cancer généralisé puis d’un cancer de l’estomac et de l’oesophage.

Pascal Praud, journaliste sportif, dont j’appréciais particulièrement les chroniques sur RTL, connait Bernard Tapie depuis près de trente ans. Ce matin, il a pris la plume pour encourager, dans les colonnes du Point, l’ancien manager de l’OM dans son nouveau combat :

Bernard Tapie souffre d’un cancer. L’information a ému bien au-delà de ses amis. Tapie est un personnage de roman et les héros ne meurent jamais.

Bernard Tapie à l’hôpital ? C’est une blague ? S’il existe bien une personne que je n’imagine pas dans un lit à attendre le dégel ou le bouillon de onze heures ; s’il y a bien un homme que je ne vois ni en chaussons ni en pyjama, c’est bien lui. Tapie au ralenti, c’est un truc qui ne va pas ensemble. Tapie à l’hosto ? Il va mettre le feu à la salle de réveil. Il sera debout à sept heures et couché après minuit. Il organisera la visite des familles et repensera le planning des opérations. Au chirurgien, il dira comment opérer, au médecin comment soigner, à l’infirmière comment piquer. Ainsi vit Tapie. Footballeur avec les footballeurs, comédien avec les comédiens ou patron chez les patrons.

Tapie, 74 ans, exemplaire unique, modèle inusable, poursuivi par les juges, béni par la presse, adulé par Marseille et ses supporteurs. Tapie indestructible, insubmersible. Tapie malade ? Impossible ! Excessif, explosif, expansif, oui. Malade, non. Je souhaite bonne chance à ce cancer qui va repartir fissa de là où il est venu. Il ne connaît pas Nanard.

Il explose l’audimat, rachète le Phocéa, séduit Mitterrand, reprend Adidas

Moi, je le connais. Depuis 1989. Les années TF1. Comme disait Patrick Le Lay qui ne badinait pas avec ces choses-là : « Il y a des stars sur la chaîne : Drucker, Foucault et l’Olympique de Marseille. » Allez faire votre job de journaliste avec ça !

J’avais 25 ans et je passais ma vie à Marseille. Les gens ont oublié le climat du moment. Tapie, star numéro 1 des années 80, vingt millions de téléspectateurs quand l’OM perd à Bari (1991). Tapie explose l’audimat, rachète le Phocéa, séduit Mitterrand, reprend Adidas. On lui prédit la mairie de Marseille. Il pense à l’Élysée. Patatras ! L’affaire OM-VA est une rupture. Rien ne sera plus jamais comme avant.

Et Tapie traversa le temps, résista à tout, dormit en prison, maudit le Crédit lyonnais, survécut à Christiane Taubira, etc. Tapie-Edmond Dantès baptisa son voilier The Reborn. Ainsi vogua la galère entre 2010 et 2014. Tapie revint ainsi alors qu’il n’était jamais parti.

Et maintenant que tout est joué, que la gloire est acquise, que la vie est faite, le cancer attaque : « le combat d’une vie » comme on dit dans ces cas-là.

J’imagine le Boss quand il a découvert la pluie de tendresse que les réseaux sociaux ont balancée ce week-end. Des milliers de tweets. Parmi eux, celui de PSG Origine, un fan parisien bien sûr : « Pendant plus de 30 ans, j’ai souhaité que Bernard Tapie perde tous ses combats. Pas cette fois. »

Je ne saurais pas dire mieux. Allez Bernard !

Pascal Praud pour Le Point

Nous nous joignons à Pascal Praud pour souhaiter à Bernard Tapie une victoire rapide contre la maladie.

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