
Arrêtez de mettre tous les boomers
dans le même panier (de crabes) !
J’entends que ce sont les boomers qui ont, par deux fois, fait élire un Macron que tout le monde rejette aujourd’hui.
Je m’inscris en faux ! Je suis un boomer, par mon année de naissance, mais je n’ai jamais voté pour le pervers narcissique qui occupe l’Elysée ! Dieu m’en garde !
Cet article a été motivé par la découverte d’un tweet d’un dénommé ChienSurpris qui accable les boomers de tous les maux.
J’aimerais argumenter point par point sur ce violent tweet qui, tout en dénonçant justement la difficulté que rencontrent aujourd’hui les jeunes, en fait porter toute la responsabilité à une seule génération. Ce qui est très dangereux pour la cohésion de la nation.
Voici donc le texte de ce tweet (en bleu) entrecoupé de quelques remarques (en vert) :
Si vous ne voulez pas être traité de boomer comme d’une insulte, malgré le fait que vous soyez né entre 1945 et 1965, alors il va falloir commencer à comprendre ce qu’on vous reproche. Parce que dans les mois qui viennent, la rancœur va devenir violente. Et pour une bonne raison : vous avez tout eu, et vous avez laissé tout crever.
Je ne nie pas que notre génération a bénéficié des trente glorieuses mais je fais remarquer que durant cette période nous travaillions beaucoup et que les fameuses RTT n’existaient pas.
Personnellement, je me souviens qu’embauché comme jeune ingénieur en 1970, mon horaire officiel était de 43 heures par semaine et que j’en faisais beaucoup plus.
A titre d’anecdote, l’horaire légal étant de 40 heures par semaine. J’avais donc 3 heures supplémentaires qui, payées à 125 %, compensaient exactement le montant des prélèvements sociaux.
Oui vous avez bien lu, en 1970, sur ma feuille de paye, les montants net et brut étaient … identiques !
L’effondrement économique dans lequel on s’enfonce, c’est le fruit direct de votre passivité citoyenne. D’une vie entière passée à regarder les trains passer, à voter pour que rien ne bouge, à défendre vos petits avantages pendant que le pays s’enlisait dans la dette, la bureaucratie, et la médiocrité.
Etant un électeur fidèle de la droite, je ne prends pas pour moi les accusations de défense de mes petits avantages. C’est bien sous la pression de la gauche que la dette s’est creusée même si la droite a manqué de courage. La bureaucratie et la volonté d’embaucher toujours plus de fonctionnaires sont propres à la gauche.
Oui, je parle d’une responsabilité collective. Alors bien sûr, à titre individuel, si vous avez toujours combattu le système, si vous avez gueulé contre le clientélisme, la trahison gaullienne, le vote à deux tours des législatives, la retraite par répartition qui tourne à la pyramide de Ponzi … vous n’êtes pas concerné. Vous avez vu, vous avez compris, vous avez lutté. Et ça, personne ne vous vise.
Voila un bel inventaire à la Prévert, le plus hétérogène qui soit !
La trahison gaullienne ? De quelle trahison parlez-vous ? De l’Algérie française abandonnée ? Oui, on peut critiquer la forme de cette indépendance donnée à l’Algérie, notamment l’abandon des harkis, et le sort réservé aux Pieds-Noirs, mais sur le fond, qui peut penser qu’il ne fallait pas se séparer de l’Algérie ?
Inexorablement, à terme, on aurait dû donner l’indépendance aux Algériens mais entre temps, on aurait eu encore plus d’Algériens sur le sol français !
Quant au vote à deux tours, il nous a assuré pendant des décennies une majorité stable qui a permis de développer considérablement la France. Ce n’est pas la V ème République qui est responsable du blocage politique actuel, c’est l’usage dévoyé qu’en a fait Macron !
Mais vous êtes une exception. Parce que ce qu’on observe, c’est une génération qui nous explique aujourd’hui qu’elle a “cotisé donc elle a droit”.
Droit à quoi ? À vivre sur le dos des jeunes qu’elle méprise ?
Vous étiez deux à vivre sur un seul salaire, à acheter des maisons à 3 ans de revenus, à nourrir une famille avec un SMIC. Et aujourd’hui vous osez dire que “les jeunes ne veulent plus bosser” ? Mais vous les avez ruinés, et vous les regardez droit dans les yeux en réclamant encore plus de redistribution.
Non, nous ne méprisons pas les jeunes et reconnaissons qu’ils ont des démarrages dans la vie beaucoup plus difficiles que pour notre génération.
Dans votre longue diatribe, il manque deux mots fondamentaux qui me laissent penser que vous êtes bien de gauche ! Ce sont les mots assistanat et immigration.
La situation calamiteuse de la France est en grande partie liée à un assistanat bien trop développée qui attire toujours plus d’immigration. Pas une immigration de travail qui apporterait de la création de richesse et qui cotiserait mais une immigration de peuplement qui vit essentiellement de prestations sociales.
Oui la droite a fait preuve de lâcheté, mais c’est la gauche qui est la première responsable de l’assistanat et de cette immigration incontrôlée.
Et quand on regarde les votes, le constat est implacable. Deuxième tour 2022. Macron. Encore. Majoritairement soutenu par votre tranche d’âge.
Là encore, beaucoup de boomers de droite n’ont pas été complices de l’arrivée et du maintien au pouvoir de Macron !
Personnellement je suis adhérent Reconquête ! Je suis donc très loin de la Macronie !
Une dernière claque avant la fin, juste pour s’assurer que tout reste sous contrôle. Que la machine à distribuer les pensions continue à tourner, quitte à cramer le pays.
Vous refusez d’entendre la critique parce qu’elle est crue, parce qu’elle est juste, parce qu’elle vous force à regarder le réel.
Mais qui refuse de regarder le réel ? Qui ne voit pas l’explosion de l’insécurité ? Qui ne fait pas de lien entre insécurité et immigration ?
Au lieu de faire le procès des boomers, faites donc celui de la gauche et des macronistes béats !
Mais si vous ne faites pas cet effort de lucidité, vous allez finir par réveiller un embrasement générationnel.
Et cette haine, croyez-moi, elle couve déjà. Elle se propage. Et elle va vous mépriser sans pitié.
Avant cet embrasement générationnel, je pense que nous aurons une révolte contre l’immigration !
Perdre son pouvoir d’achat est difficile à vivre, mais, perdre son identité et se sentir étranger dans son propre pays est vécu comme un danger existentiel !




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