Vers la fin de l’Occident …

Publié par le 21 Mai, 2018 dans Blog | 0 commentaire

Vers la fin de l’Occident …

Je me souviens, en mai 2012, quand j’ai créé mon premier blog : « Je suis stupide, j’ai voté Hollande », de mes hésitations à aborder les problèmes associés à l’islam et à l’immigration en général. Tant j’avais été échaudé par les commentaires virulents voire orduriers récoltés sur certains articles, plus sur mes pages Facebook et Twitter, que sur le blog lui-même.

Depuis, j’ai pris conscience du réel danger que représentait la progression constante et accélérée de l’islam en France. Aujourd’hui, l’islamisation de la France nourrit régulièrement les sujets de ce blog.

Quand on se rappelle la puissance qu’avait atteint les civilisations grecque et romaine, et comment notamment l’empire romain a fini par péricliter, on peut se demander si l’Occident ne se trouve pas à l’aube de sa destruction.

Le pire est sûrement de se dire que c’est l’Occident lui-même, du moins sa frange politiquement correcte et altermondialiste, qui met en place toutes les conditions de son anéantissement.

C’est l’objet de l’édito d’Yves de Kerdrel paru cette semaine dans Valeurs actuelles.

C’est la démographie qui fait l’histoire et non l’inverse. C’est ainsi que l’Occident avec ses racines, sa culture et ses valeurs, ne sera plus, en 2050, qu’un gros confetti.

A l’occasion d’un voyage en Chine, je relisais, ces derniers jours, l’ouvrage de René Grousset (1885-1952) intitulé Bilan de l’histoire. Cet historien, grand spécialiste de l’Asie, est aujourd’hui malheureusement oublié. Pourtant, j’étais frappé de voir à quel point tout le constat qu’il établissait sur la fin des empires, sur la chute des grandes civilisations ou sur les équilibres mondiaux n’avait pas pris une ride. Cela n’est pas dû au hasard. Mais simplement au fait que René Grousset fait partie de ces historiens qui considèrent la démographie comme l’une des clés pour comprendre l’histoire.

Certains experts nous expliquent encore aujourd’hui que c’est l’histoire qui fait la démographie et que si l’Asie abrite à elle seule 60 % de la population mondiale, c’est parce qu’elle a pris sa revanche sur les anciennes grandes puissances, notamment sur le plan économique. Non, c’est exactement l’inverse. C’est la démographie qui fait l’histoire. Et cela depuis les Phéniciens, les Égyptiens, les Grecs ou les Romains. Et la Chine ne doit sa puissance actuelle qu’à ses 1,38 milliard d’habitants, qui constituent une force de production unique au monde, une élite scientifique et technique et une armée dotée du deuxième budget planétaire.

C’est bien parce que la démographie fait l’histoire
que nous devons tous redouter la fin de l’Occident.

Selon les prévisions des Nations unies, la population mondiale sera de 9,8 milliards d’habitants en 2050, c’est-à-dire dans une génération, soit 30 % de plus que les 7,6 milliards de terriens qui peuplent aujourd’hui la planète. Dès 2030, les trois pays les plus peuplés seront la Chine, l’Inde et le Nigeria, qui sera passé devant les États-Unis. Et face aux deux grandes vagues que vont représenter l’essor de l’Inde, appelée à devenir le premier pays par sa population, et la revanche de l’Afrique, l’Europe ne pèsera plus que 7 % de la population mondiale en 2050.

Bien sûr, en termes économiques, elle conservera encore beaucoup d’actifs productifs, de sources de richesses et de centres de décision. Mais l’Occident, au sens ancien du terme, avec ses racines, sa culture et ses valeurs ne sera plus qu’un gros confetti sur le globe. Et il ne faudra pas s’étonner de voir ce qui a été construit par nos grands anciens pour la stabilité du monde comme les Nations unies, le Fonds monétaire international, l’Union européenne voire l’Otan condamnés à devenir les reliques d’une époque où le monde était dirigé entre Washington, Paris, Londres, Berlin et Moscou.

Cela ne sert évidemment à rien de pleurer des larmes de crocodile ou de pondre des lignes nostalgiques sur la fin programmée de l’Occident. Tout a été organisé par nos sociétés depuis cinquante ans pour en arriver à ce résultat-là. Depuis la régulation des naissances, voire le droit à l’avortement, jusqu’à la destruction progressive des politiques familiales.

Certains pays, qui ne veulent pas voir mourir l’Occident et qui ne sont pas aux marges de l’Europe mais en son coeur historique, l’ont bien compris. C’est le cas de la Hongrie, qui consent des prêts et une TVA préférentielle pour l’achat d’une maison à toute famille s’engageant à avoir trois enfants. C’est le cas de la Pologne avec son programme 500+ (près de 120 euros par mois dès le deuxième enfant). C’est le cas aussi de la Russie de Vladimir Poutine, qui a voté un budget d’aide à la famille de 7,2 milliards d’euros jusqu’en 2020 avec un bonus bébé de 150 euros par mois pour les parents modestes; et cela dès le premier enfant. Et l’Église russe se bat sans merci contre les 930 000 avortements annuels.

Or, ces trois pays sont systématiquement placés par nos élites dans le camp du mal !

Ils cherchent simplement à ne pas mourir, à ne pas disparaître et à survivre dans une globalisation dont le centre de gravité se trouvera au milieu du golfe du Bengale. Plutôt que de les critiquer, nous ferions mieux de méditer leur volonté de sursaut.

Yves de Kerdrel pour Valeurs actuelles.

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