Vous en reprendrez bien une louche ?

Publié par le 1 Mai, 2019 dans Blog | 0 commentaire

Vous en reprendrez bien une louche ?

Voici un édito bien tourné et percutant de Christian 54 qui, décidément, fait feu de tout bois !

Il n’en loupera pas une, et rien ne nous sera épargné !

Après 6 mois d’émeutes hebdomadaires, parfois insurrectionnelles sans que l’état n’y puisse rien, après un interminable Grand Débat, nous avons eu en direct à la télévision un émouvant documentaire animalier sur l’accouchement d’une souris – même pas verte !

Tout ce temps passé dans des débats sans fin qui ne constituaient que d’interminables monologues dans lesquels, une fois posée une question, son auteur était prié de s’éclipser pour que la lumineuse pensée élyséenne puisse s’épanouir sans la moindre contradiction. Curieuse conception du débat dans laquelle le dialogue, à défaut de la confrontation des idées, n’a jamais eu lieu.

Un pseudo philosophe truquant le choix des mots, un soi-disant politicien n’ayant qu’une seule idée en tête : duper tous ses auditeurs pour apparaître comme un monarque sans tache et nous devrions nous déclarer satisfaits ?

Ainsi que le disait si justement le regretté Pierre Dac :

« Parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler sont les deux principes majeurs et fondamentaux de ceux qui feraient mieux de la fermer avant de l’ouvrir. »

Mais de qui se moque t’on sinon du peuple de ce pays dans son entier ?

Les pauvres en esprit de la REM, qui semblent ne pas avoir compris que leur rôle se résume à celui d’encenseur du président sans avoir le droit à la moindre idée personnelle devraient réaliser qu’il est grand temps se servir de ce que le macronisme leur a laissé de neurones intacts pour émettre des idées qui leur soient propres plutôt que d’ânonner leur leçon, comme des élèves du primaire.

La liberté d’expression n’est plus. Les gauchos-indigénistes qui s’opposent à une représentation d’Eschyle à la Sorbonne pour des motifs débiles, les mêmes qui veulent interdire Finkielkraut à Sciences Po (au nom de la liberté d’expression peut-être) tout est bon pour déstabiliser la société que nous avons connue, mais pas seulement puisqu’elle est le résultat de l’évolution d’une civilisation dont la durée d’existence se compte en siècles.

Non, le droit de parole n’est plus désormais réservé qu’au seul président – j’ai décidemment des problèmes avec le P majuscule ! – et le petit Peuple a le devoir de se pâmer illico devant l’incommensurable grandeur de la pensée pharaonique.

A ce rythme de progression du mépris élyséen, il est permis de douter que cette année s’achève dans le calme. Et, si j’aspire réellement à profiter de ma retraite et des années qu’il me reste à vivre, je ne me fais pas d’illusion. Notre tyranneau n’a aucunement l’intention d’écouter si peu que ce soit la populace. Il fait seulement semblant d’avoir entendu et ne fait même pas l’effort de convaincre qu’il aurait compris.

Son mode de comportement est des plus primaires. Il réagit comme un enfant gâté à qui son précepteur voudrait interdire de n’en faire qu’à sa tête. Il tape du poing sur la table et n’accepte rien de ce qui le dérange ou qui pourrait laisser croire qu’il a pris la peine d’écouter ce qu’on lui raconte.

Cette inconscience de gamin privilégié face à la multitude des problèmes qui assaillent une foule de gens dont le besoin premier est une forme de reconnaissance va inévitablement conduire à une explosion de colère de la masse des méprisés, des manants bons à tondre, de tous ceux qui constatent chaque jour que la triste réalité est bien loin des promesses dont on nous rebat sans cesse les oreilles.

Si nous en arrivons à ce stade, je crains que le basculement qui en résultera n’ait des conséquences sinon irréversibles du moins extrêmement graves dans une conjoncture qui n’incite nullement à l’optimisme. Mais imaginer que sauver ce pouvoir défaillant nous sauverait aussi de la catastrophe ne serait ni réaliste ni raisonnable.

Le 26 avril, en zappant sur la télé, je suis tombé par hasard sur un « débat » au moment où était évoquée l’affaire Benalla. Les seuls supporters du président étaient un obscur député LREM et Philippe Tesson, dont j’admirais autrefois souvent la plume. Mais le voir dans cet état, quasiment la bave aux lèvres, trouvant ignoble la position du Président du Sénat qui avait approuvé la transmission du dossier à la justice, c’était un spectacle plus que pitoyable. Si notre minet monarque peut avoir un tel effet sur un homme dont la pensée, il n’y a pas si longtemps, était si brillante, il y a de quoi s’affoler au sujet du devenir de ce pays.

On nous promet maintenant un premier mai dantesque. Encore la surenchère de tout côté ! Mais de concret, rien. De la poudre aux yeux, des annonces mais pas de réalité et les forces de l’ordre si mal utilisées…

Six mois et une fortune dépensée pour des résultats aussi insignifiants, pas de solution concrète en vue, une opinion publique manipulée de façon éhontée par tous les bords, aucune sortie de crise en vue, des problèmes qui empirent, mais où allons nous ?

Christian 54 pour A droite, fièrement !

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