Wladimir Poutine, bête noire de l’Occident !

Publié par le 15 Mar, 2018 dans Blog | 0 commentaire

Wladimir Poutine, bête noire de l’Occident !

Notre civilisation occidentale est
la meilleure et la pire des choses !

Personnellement, je suis convaincu que cette civilisation est l’une des plus avancées au monde même si elle montre, depuis plusieurs années, des signes de dévoiement très inquiétants (dictature des minorités, progressisme aveugle, règne du politiquement correct).

Elle mérite néanmoins qu’on se batte pour elle.

Mais, les élites occidentales sont tellement fières de leur modèle démocratique qu’elles veulent l’imposer à la terre entière ! Pire encore, elles veulent imposer ce modèle, partout et tout de suite ! Mais le monde ne fonctionne pas comme ça et chaque pays a sa propre culture et surtout sa propre histoire. Chaque pays est sur un trajectoire démocratique qu’il faut encourager mais en aucun cas forcer à nous ressembler !

D’ailleurs, il me semble qu’après les décennies de suprématie, le modèle occidental est de plus en plus contesté. Il suffit de regarder la Chine, la Russie pour voir leur nationalisme s’affirmer en dehors des canons imposés précédemment par l’Occident.

Mais au sein-même de l’occident, le modèle est contesté !

La question de l’immigration est en train de diviser l’Union européenne au point d’en menacer la cohésion. On pourrait même considérer l’élection du troublion Donald Trump comme la révolte d’une partie du peuple américain contre le modèle occidental.

Alors telle une bête blessée, l’élite occidentale, médias inclus, cherche des boucs-émissaires. Donald Trump fut l’objet avant même son élection d’un incroyable lynchage médiatique. Et ça continue aujourd’hui.

Quant à Wladimir Poutine, sa grande popularité en Russie est certainement due au fait qu’il lave l’humiliation du peuple russe après l’écroulement de l’URSS en restaurant la puissance de son pays et en défendant, en priorité les intérêts de son peuple.

C’est pourquoi aujourd’hui, Wladimir Poutine voit tous les collimateurs se pointer sur lui.

C’était le thème de la chronique d’Eric Zemmour ce matin sur RTL. Je lui laisse la plume …

Yves Calvi : Wladimir Poutine est au coeur d’une actualité multiple. Il va être réélu Président de la Russie, dimanche, tandis que l’Angleterre accuse ses services secrets d’avoir empoisonné un ancien agent russe à Londres, et que l’on célèbre de V ème anniversaire de la guerre en Syrie.

Eric Zemmour : Et oui, si Poutine n’existait pas, les médias occidentaux l’auraient inventé ! Personne mieux que lui ne se prête volontiers à son rôle de méchant idéal qui scandalise nos belles âmes ! Le Coréen du nord, même avec son bouton nucléaire est un trop petit calibre ! Le calife de Daesh a perdu son territoire ! Saddam Hussein et Khadafi ont été liquidés ! Le nouvel empereur chinois promet beaucoup mais il est encore débutant dans le rôle de grand méchant.

Reste Poutine ! Celui qui s’affiche torse nu dans la neige pour permettre aux médias occidentaux de dénoncer son machisme, celui qui remet au coeur du pouvoir russe l’Eglise orthodoxe pour que nos voltairiens de Bartabas puissent railler le retour de la théocratie russe.

Poutine, c’est magique ! C’est une machine à remonter le temps à lui tout seul. Poutine, c’est le retour du Tsar ! Poutine, c’est le fantôme de Staline ! Quand il s’empare de la Crimée, c’est Catherine II qui reprend son bien ! Quand il lance ses avions dans le ciel syrien, il applique les préceptes que suivaient tous les états au XIX ème siècle : la guerre est un moyen normal de faire de la politique. Un moyen légitime de défendre ses intérêts de grande puissance. Les autres font comme lui : les Américains bombardent le Kosovo, l’Iraq, mais c’est pour la cause de la liberté ! Les Français liquident Khadafi, mais c’est pour sauver des vies humaines ! Les autres se cachent derrière des faux-semblants pour faire croire au concept fumeux de communauté internationale et de droit international. Poutine, lui, défend ses alliés !

Yves Calvi : Vous voulez dire, Eric, que seul Wladimir Poutine assume ce qu’il est ? C’est bien ça ?

Eric Zemmour : Poutine reconnait qu’il regrette le temps de la grandeur de l’Union soviétique. Tous les patriotes russes regrettent le temps où leur pays était l’une des deux grandes puissances mondiales comme tout patriote anglais regrette le temps de l’Empire, comme tout patriote français regrette le temps de Louis XIV ou de Napoléon.

Mais en Europe, les patriotes ont disparu ! Ou sont sommés de se taire ! Poutine, lui, porte son patriotisme en bandoulière, comme le peuple russe, pour la plus grande joie des médias occidentaux qui peuvent le diaboliser en nouveau Staline.

Ah, Staline … A l’époque, c’était la guerre froide. Les espions de l’Ouest et de l’Est s’affrontaient de part et d’autres du mur de Berlin. On en faisait des livres et des films. C’était le bon temps ! En tout cas pour Hollywood et les Américains qui pouvaient effrayer les Européens de l’Ouest et les ramener, sans difficultés, sous leur aile protectrice.

Grâce à Poutine, le même jeu recommence alors même que l’Union soviétique a sombré il y a près de 20 ans ! Les Anglais peuvent revenir au temps des films en Noir et Blanc. On ne sait pas si les espions russes sont à l’origine de l’empoisonnement dont on les accuse mais Theresa May fait comme si !

Si ce n’est pas vrai, c’est bien trouvé ! Si ce n’est pas vrai, cela ne peut pas faire de mal ! Poutine, dimanche prochain, sera réélu, sans coup férir, à la tête de la Russie. Il entamera son quatrième mandat – son dernier, promet-il ! – d’ici là, il trouvera bien un héritier pour prendre sa succession ! Comme au temps de la Rome antique, quand les empereurs adoptaient un fils qui devenait empereur à son tour.

Après tout, Moscou a toujours rêvé d’être la nouvelle Rome …

Eric Zemmour pour RTL.

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