
Dans ce précédent article :
Energies renouvelables : arrêtez la gabegie !
je relayais un texte de Breizh-Info qui dénonçait la catastrophe qui surviendrait si le projet de Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE3) était adopté.
Le gouvernement Bayrou, privé de majorité au Parlement, avait prévu d’adopter (en douce) le projet par un simple décret. Mais le Rassemblement national s’est battu et a obtenu un débat suivi d’un vote qui a lieu aujourd’hui.
Durant les débats, la Macronie et les écolos ont reçu une gifle magistrale quand la droite a réussi à voter deux amendements qui décident de réouvrir la centrale de Fessenheim et de décider d’un moratoire sur l’implantation des éoliennes !
Ce qui est hallucinant, c’est que les leçons du black-out qui a frappé, il y a quelques semaines, l’Espagne, le Portugal et une partie du sud de la France, n’ont absolument pas été tirées !
En effet, trois jours avant la catastrophe électrique, le premier socialiste Pedro Sanchez pavoisait en annonçant que l’Espagne venait d’être alimentée en électricité avec 100 % d’énergies renouvelables. Trois jours plus tard, le réseau électrique s’effondrait à cause de l’instabilité de ces énergies par nature intermittentes.
L’Espagne refuse d’en tirer les conséquences sur son mix énergétique et si le PPE3 était voté, cela mettrait en danger la stabilité du réseau français et européen !
Voici un autre article de Boulevard Voltaire qui alerte sur l’enjeu du vote d’aujourd’hui :
Jour décisif : la gauche verte prête
à faire exploser nos factures d’énergie
La loi énergie et climat pour 2025 à 2035 (PPE 3) fait l’objet d’un vote solennel ce mardi 24 juin. Attention, danger !
La proposition de loi portant sur la programmation nationale pour l’énergie et le climat pour les années 2025 à 2035 (PPE 3) fait pour le moins débat. Elle prévoit – dans le cadre d’un désormais tristement célèbre Pacte vert (Green Deal à Bruxelles) – une augmentation significative de la part des énergies intermittentes dans la production d’électricité en France, laquelle devrait faire exploser les factures de Français.
850 amendements et un moratoire
Le texte, examiné en première lecture à l’Assemblée nationale, fera l’objet d’un vote solennel mardi 24 juin, après un débat qui s’est déroulé jusqu’au 19 juin, occasionnant environ 850 amendements. L’un d’eux, voté conjointement par les droites républicaine et patriote, a fait couler beaucoup d’encre. Il instaure en effet un moratoire de plusieurs mois sur ces énergies intermittentes qui font aujourd’hui polémique. Interrogé par BV, le député Eddy Casterman (Identité-Libertés, le parti de Marion Maréchal) se félicite des avancées obtenues jusqu’ici :
Nous avons réussi à tous nous mobiliser sur ce texte et à le travailler en amont grâce, notamment, à Maxime Amblard et Jean-Philippe Tanguy ainsi que tous les députés du groupe RN, et avec l’appui de ceux d’Identité-Libertés et de l’UDR.
C’est cette mobilisation à droite mais aussi l’absentéisme de la gauche et du centre qui expliquent que le texte a pu être sensiblement amendé.
Nous avons pu faire avancer nos idées, nos positions sur l’énergie, notamment sur un nécessaire redéploiement du nucléaire, et faire acter ce moratoire sur le développement des énergies intermittentes,
jubile le député de l’Yonne. La gauche est vent debout devant un texte qu’elle estime dénaturé. Et c’est aussi l’opinion de Marc Fesneau, président du groupe MoDem : « Je vais proposer à mon groupe de voter contre ce texte », a-t-il annoncé, dans Les Échos. Ce proche de François Bayrou en veut aux députés républicains pour ce moratoire voté avec le RN :
Nous faisons partie du même gouvernement, il y a besoin d’un minimum de solidarité. Les LR de l’Assemblée nationale n’ont pas tenu de ligne cohérente sur ce texte. La loyauté, elle doit être réciproque, sinon ce bloc ne tient plus.
De son côté, Eddy Casterman constate que :
les députés du groupe de Laurent Wauquiez sont pris en étau. Ils sont très mal à l’aise. Auront-ils le courage de voter en faveur de leurs propres amendements, eux qui se revendiquent défenseurs du nucléaire et des territoires ruraux ?
Pour ce député de l’Aisne :
la journée du 24 juin permettra de savoir s’ils auront le courage de voter ce texte, de s’affranchir de leur lien avec cette minorité gouvernementale et d’affirmer leur position face à l’écologie punitive.
La PPE au cœur de la religion verte
Si les débats sont si houleux sur la question de la PPE, c’est qu’elle cristallise l’opposition entre une droite plutôt partisane d’une attitude raisonnée, refusant tout à la fois de sacrifier le nucléaire au profit d’énergies « renouvelables » n’ayant pas fait leurs preuves, et de faire payer aux Français une note de la transition énergétique qui s’annonce astronomique, et une gauche largement acquise à la religion du Pacte vert (Green Deal à Bruxelles), dont les écologistes sont les grands prêtres.
Or, la logique de la PPE ne tient que sur un pari : celui d’atteindre les objectifs de décarbonation des usages (essentiellement liés aux bâtiments, aux industries et aux transports) grâce à une montée en puissance exponentielle des énergies renouvelables (ENR) dans la production d’électricité. Très ambitieux, les objectifs de ce Pacte vert consistent, d’ici à 2030, à réduire de 55 % les émissions de gaz carbonique (CO2) et à faire passer à 42,5 % la part du renouvelable. Or, ce renouvelable devra pour cela prendre en charge une production qu’assurait jusqu’ici le nucléaire. Mais à la différence de ce dernier, dont la production d’énergie est continue et stable, le renouvelable est un « intermittent du spectacle » dans la production d’électricité : l’éolien ne produit rien dès que le vent faiblit ou cesse et le photovoltaïque est tout aussi improductif dès que les nuages ou la nuit empêchent les rayons solaires de l’atteindre. Dans les faits, l’éolien ne produit que 24 % du temps et le solaire 14 %. Voilà qui explique en grande partie l’accroissement du prix de l’électricité qui, entre 2010 et 2024, a plus que doublé. Ce que chacun a déjà pu constater à la lecture de ses factures. Même en pondérant les coûts fixes en tenant compte de leur amortissement sur une durée de vie des installations estimée à 25 ans, il faut tenir compte du faible rendement des ENR du fait de leur intermittence et de frais d’adaptation à prévoir.
Une proportion croissante d’ENR réclamera des modifications considérables pour sécuriser le réseau et éviter des blackouts récurrents, estimées à 200 milliards d’euros à l’horizon 2040 rien que pour le transport et la distribution d’électricité,
estiment Philippe Charlez et Nicolas Meilhan, dans le JDD.
Autant de facteurs qui laissent augurer des augmentations vertigineuses de nos factures. La religion verte promet un paradis dont il est permis de douter … au prix d’un sacrifice qui, lui, ne fait aucun doute !
Etienne Lombard.




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