La folie suicidaire du Pacte vert !

Publié par le 10 Juil, 2025 dans Blog | 1 commentaire

La folie suicidaire du Pacte vert !

La France est doublement pénalisée par l’écologie punitive :

– D’abord parce qu’elle appartient à une Europe largement noyautée par les écolos, et totalement sous l’emprise de l’Allemagne, qui depuis la décision imbécile de fermer ses centrales nucléaires, s’est jetée à corps perdu dans les énergies renouvelables,

– Ensuite, parce que Macron tient à ce que nous soyons les meilleurs élèves de la classe européenne et qu’il laisse ses administrations sur-transposer les directives européennes, au détriment de nos entrepreneurs et de nos agriculteurs.

La France est sous l’emprise du sinistre « Green deal » (Pacte vert) avec cette décision aberrante d’interdire les moteurs thermiques dès 2035.

Une seule carte du monde suffit à montrer toute l’absurdité de cette mesure :

Avec les forcenés wokiste de Californie, les Européens sont les seuls à saborder leur industrie automobile !

Voici un article du Saker Francophone qui fait le point sur ce Pacte vert :

Le Pacte vert européen a échoué

En 2019, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, annonçait le « Pacte vert » européen. Elle décrivait ce plan climatique comme étant un « moment historique », une transformation révolutionnaire de l’économie européenne qui permettrait d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et entraînerait des changements dans presque tous les secteurs de l’économie.

Mais cinq ans plus tard, le pacte vert est en train de s’effondrer. Loin de tracer la voie vers le leadership climatique, le pacte vert a mis en évidence les profondes faiblesses structurelles de l’Union européenne et son incapacité à concilier ses ambitions environnementales avec les réalités économiques, démocratiques et géopolitiques.

Au cours des deux dernières années, l’opposition au Green Deal a explosé, qu’il s’agisse des agriculteurs, des groupes industriels, des citoyens ordinaires, des partis politiques populistes, voire du Parti populaire européen (PPE), le groupe politique de Mme von der Leyen. Les élections du Parlement européen de 2024 ont vu une montée en puissance de la représentation populiste de droite, unie dans sa critique de l’agenda vert. En conséquence, la Commission a discrètement mais résolument commencé à revenir sur de nombreuses dispositions clés du Green Deal.

Parmi les récentes revirements, on peut citer :

  • l’assouplissement des réglementations en matière de sécurité des sols et des produits chimiques,
  • la réaffectation des fonds climatiques à des dépenses militaires,
  • l’assouplissement des mesures de protection de la biodiversité,
  • et la censure de l’expression « Green Deal » dans les rapports du Parlement.

Même l’objectif de réduction des émissions pour 2040, annoncé la semaine dernière après de longs retards, comporte des lacunes et des exemptions importantes, telles que la possibilité pour les pays de l’UE d’atteindre leurs futurs objectifs d’émissions en achetant des crédits carbone à d’autres pays. Le message est clair :

la prétendue « révolution verte » de l’Europe bat de l’aile.

Si le discours dominant accuse les « climatosceptiques d’extrême droite » et les lobbyistes des entreprises d’avoir fait dérailler le Green Deal, cette explication est simpliste et évasive. La réalité profonde est que le Green Deal a échoué sur tous les plans :

économique, écologique et politique.

Malgré des dépenses massives (680 milliards de dollars alloués entre 2021 et 2027, soit plus d’un tiers du budget total de l’Union européenne), il n’a donné que des résultats négligeables en matière de climat. Les émissions de l’UE ont augmenté au dernier trimestre 2024 par rapport à 2023, et les réductions à long terme au cours des 15 dernières années reflètent en grande partie la stagnation économique, les confinements liés à la pandémie et le choc économique causé par la guerre en Ukraine, et non les fruits de la politique verte.

Dans le même temps, les répercussions sociales et économiques ont été graves. Les ménages, les agriculteurs et les entreprises ont été les plus touchés par la hausse des prix de l’énergie, l’inflation, les nouvelles taxes et les charges réglementaires. Ces politiques ont peut-être convenu aux technocrates de Bruxelles et aux ONG environnementales, mais elles ont aliéné la population dans son ensemble et porté atteinte à la légitimité de l’Union.

Le problème réside dans l’approche adoptée par le bloc. Alors que les États-Unis et la Chine ont mené une politique industrielle verte grâce à des subventions massives, des investissements publics et des efforts de recherche et développement ciblés dans des secteurs stratégiques tels que les véhicules électriques, les panneaux solaires et les batteries, le modèle de l’Union européenne repose sur une fiscalité punitive et une réglementation excessive.

Cette stratégie était vouée à l’échec. L’architecture fiscale de l’Union, fondée sur l’austérité, des règles budgétaires strictes et un budget commun inefficace, empêche les investissements ambitieux nécessaires à une véritable transformation verte. Contrairement à la loi américaine sur la réduction de l’inflation ou au modèle de développement dirigé par l’État chinois, l’Union européenne ne dispose ni des outils ni de la flexibilité idéologique nécessaires pour mener une politique industrielle proactive.

Les règles strictes de l’Union européenne en matière d’aides d’État, son parti pris contre la propriété publique et son obsession pour le droit de la concurrence entravent systématiquement la réindustrialisation verte à grande échelle. Il en résulte un mélange paradoxal d’hyper-réglementation et d’étranglement budgétaire, qui ne stimule pas l’innovation et n’allège pas les coûts supportés par la population. La fragmentation de la gouvernance, l’inertie bureaucratique et la domination des technocrates non élus font que même lorsque des fonds sont disponibles, leur mise en œuvre est lente, décousue et susceptible d’échouer.

L’Allemagne, supposée être le leader de la transition écologique en Europe, offre un exemple édifiant. La politique « Energiewende » du pays, qui consiste à privilégier l’éolien et le solaire tout en abandonnant progressivement le nucléaire, a coûté des centaines de milliards de dollars. Pourtant, les résultats sont décevants. Entre 2002 et 2022, l’Allemagne a investi environ 800 milliards de dollars dans sa transition énergétique. Mais la plupart des gains réalisés dans le domaine des énergies renouvelables ont été compensés par la fermeture de centrales nucléaires à zéro émission. Selon une étude réalisée en 2024 :

si l’Allemagne avait conservé et développé sa capacité nucléaire, elle aurait pu réduire ses émissions de 73 % (contre les modestes 25 % obtenus) pour un coût deux fois moins élevé.

L’agriculture est l’un des exemples les plus frappants du caractère contre-productif du Green Deal. Les agriculteurs ont été informés qu’ils devaient réduire leur cheptel, diminuer leurs émissions et transformer leurs terres en puits de carbone. La logique est aussi simple que déconcertante : avec les technologies actuelles, les possibilités de réduction des émissions dans le secteur agricole sont limitées. Par conséquent, plutôt que d’encourager l’innovation durable ou de soutenir les petits producteurs, les décideurs politiques se sont concentrés sur la réduction globale de la production agricole.

Comme on pouvait s’y attendre, cela a déclenché des protestations massives. Les petites exploitations agricoles, qui sont plus durables sur le plan écologique que l’agro-industrie, sont chassées par des règles qui accélèrent le remembrement des terres. Il en résulte non seulement une dévastation économique pour les communautés rurales, mais aussi un recul écologique, les petites exploitations étant remplacées par des exploitations plus grandes et plus intensives.

Le fait que de telles politiques aient été promues sous le couvert de l’environnementalisme révèle l’aveuglement technocratique et idéologique de l’appareil européen, un système qui prétend être vert mais qui finit par renforcer le pouvoir des entreprises agroalimentaires tout en punissant ceux qui gèrent réellement les terres.

La même logique s’applique à l’ensemble du secteur industriel européen.

Au nom de la durabilité, Bruxelles a imposé de nouveaux coûts aux producteurs européens, les rendant moins compétitifs à l’échelle mondiale et encourageant l’importation de produits moins chers et plus polluants provenant de l’étranger. Thyssenkrupp, l’un des plus grands sidérurgistes européens, a déjà mis en garde contre la concurrence croissante de l’Asie, qui entraîne des réductions de production. Il ne s’agit pas seulement d’un problème économique, mais aussi d’un problème climatique : l’Europe externalise en effet ses émissions en désindustrialisant son territoire tout en important des produits à forte intensité carbone provenant d’ailleurs.

L’épisode le plus révélateur de cette histoire est peut-être la politique énergétique de l’Union européenne après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Ayant choisi de se détacher du gaz russe bon marché dans le cadre de son soutien à la guerre par procuration de l’OTAN en Ukraine, l’Europe s’est tournée vers le gaz naturel liquéfié (GNL) expédié depuis les États-Unis et le Qatar, un combustible non seulement plus cher, mais aussi beaucoup plus polluant en raison des émissions liées au transport. Ainsi, d’un seul coup, l’Union européenne a réussi à saper sa propre industrie, à augmenter les coûts pour les consommateurs et à accroître les émissions mondiales de carbone. C’est un exemple parfait de la façon dont l’idéologie et la géopolitique peuvent se combiner pour produire des résultats désastreux.

Le défaut fondamental de l’Union européenne n’est pas qu’elle manque d’ambition climatique – du moins sur le papier – mais qu’elle ne dispose pas des instruments économiques et politiques nécessaires pour réaliser ces ambitions de manière cohérente, démocratique et socialement juste. Une plus grande centralisation, comme le suggère Bruxelles, n’est pas la solution. En effet, c’est précisément ce modèle de décision politique descendante et uniforme qui a provoqué le rejet actuel. Une approche plus démocratique, décentralisée et pragmatique de la durabilité est nécessaire de toute urgence. Mais le plus grand obstacle à cela est l’Union européenne elle-même.

Thomas Fazi

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

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Une réponse à “La folie suicidaire du Pacte vert !”

  1. L’écologie est un moyen d’imposer une dictature et de démolir l’économie d’un pays avec la complicité de l’Etat qui se retourne contre le peuple.

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