« Ce sont les écolos qui sont toxiques ! »

Publié par le 28 Juil, 2025 dans Blog | 0 commentaire

« Ce sont les écolos qui sont toxiques ! »

Les écolos semblent s’être donné comme objectif de tuer les agriculteurs français ! Bien aidés par des médias complaisants, ils ont réussi à pousser deux millions de Français à signer une pétition contre la loi Duplomb.

Sandrine Rousseau l’a bien résumé en déclarant :
« Rien à péter de la rentabilité des agriculteurs ! »

En gros, la propagande médiatico-écolo a fait avaler à beaucoup de Français que la seule question posée par la loi Duplomb était :

« Etes-vous d’accord pour qu’on tue des abeilles ? »

Doit-on comprendre que 38 millions d’adultes français se foutent du sort des abeilles ?

Les écolos peuvent-ils comprendre que, lorsqu’ils auront poussé à la faillite … ou au suicide, les derniers agriculteurs, la France devra importer des produits de consommation alimentaire qui ne respectent pas les normes européennes et françaises ?

Voici un article de Contrepoints.org qui dénonce l’acharnement des écolos et d’une partie de la presse contre nos agriculteurs :

Nouvelle offensive de désinformation
contre l’agriculture conventionnelle

Ces dernières semaines, l’agriculture conventionnelle a subi une violente campagne de désinformation médiatique, dans la presse, à la télévision et sur les réseaux sociaux. Une manipulation de l’opinion publique scandaleuse, disons-le d’emblée, qu’il est nécessaire de dénoncer : car les faits scientifiques eux, ne mentent pas.

La campagne, d’une rare virulence, vise l’irrigation des cultures et les retenues d’eau appelées « bassines », le glyphosate et la loi Duplomb adoptée récemment à l’Assemblée nationale. Celle-ci poserait un problème majeur de santé publique ; en cause, la réintroduction dérogatoire de l’acétamipride, néonicotinoïde pourtant autorisé partout en Europe et dans le monde. Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe Ecologie Les Verts, parle de la loi « poison ». Le 8 juillet, sur X, elle estimait que :

tous les députés qui voteront pour la loi Duplomb voteront pour l’empoisonnement de vos enfants et la destruction de la biodiversité.

Une nouvelle étude au protocole bancal pour dénigrer le glyphosate

Le 12 juin dernier, la presse relaye abondamment une nouvelle étude italienne qui démontrerait que :

Une exposition prolongée au glyphosate, dès la vie prénatale, entraîne une augmentation significative des cas de leucémies et de nombreux autres types de tumeurs.

Le journal Charente Libre, qui ne rate pas une occasion de vilipender l’agriculture et la viticulture, estime que c’est un « scandale sanitaire en puissance » ignoré par les autorités sanitaires. Dans son article, le journaliste mentionne uniquement les propos de membres d’ONG écologistes anti-glyphosate. Un article très partial donc, comme beaucoup. L’institut Ramazzini, qui a mené cette étude, est connu pour son engagement contre de nombreuses matières actives utilisées en agriculture. Son impartialité peut donc légitimement être remise en cause, tout comme les résultats douteux de son étude.

Le protocole a consisté à suivre 1 020 rats de race Sprague-Dawley, exposés dès la gestation à trois doses de glyphosate (0,5 mg/kg/j, 5 mg/kg/j et 50 mg/kg/j). Les auteurs annoncent une augmentation « significative » de tumeurs bénignes et malignes à toutes les doses : leucémies, hémangiosarcomes, cancers du foie, de la thyroïde, du système nerveux … Mais, comme le constate le média scientifique les électrons libres, l’étude présente des failles importantes. Jérôme Barrière, médecin oncologue, explique pourquoi : un, les rats utilisés pour cette recherche développent déjà spontanément des tumeurs avec l’âge. Deux, certaines données sont incohérentes. Par exemple, pour la dose la plus faible de Roundup Bioflow (un herbicide contenant du glyphosate), aucun lymphome n’est détecté alors que le taux de lymphome est de 10 % dans le groupe témoin (sans exposition au glyphosate). Cela voudrait donc dire que le Roundup Bioflow, à dose faible, évite le développement de lymphomes, ce qui est ridicule. Trois, on observe que dans certains cas, les rats développent plus de tumeurs en recevant des doses faibles qu’avec les doses les plus fortes : un résultat incohérent. Quatre, les conclusions de l’étude ne reposent que sur un ou deux cas par groupe de rats, ce qui est trop peu pour démontrer quoi que ce soit. Cinq, le glyphosate est administré aux rats de façon continue dans l’eau, ce qui n’a rien à voir avec l’exposition humaine, qui elle « se fait par l’alimentation, à petites doses, par pics, et à des niveaux des milliers de fois inférieurs. » Jérôme Barrière conclut sans ambigüité que l’étude de l’institut Ramazzini « ne prouve pas un danger immédiat pour l’humain. »

Dernier point, accablant : elle utilise les mêmes rats Sprague-Dawley que l’étude Séralini de 2012, du biologiste du même nom qui affirmait avoir observé une hausse de tumeurs mammaires chez des rats exposés au Roundup. Cette étude a été contestée, puis retirée un an plus tard par la Food and Chemical Toxicology, qui l’avait publiée. A l’époque, les médias s’étaient empressés de la faire connaître et de la citer comme preuve irréfutable de la dangerosité du glyphosate.

Aucune preuve, nulle part, que le glyphosate soit toxique

Il est indubitablement plus éclairant de se référer aux organismes indépendants qui n’ont pas manqué d’étudier sérieusement le glyphosate. L’EFSA, l’Autorité européenne de sécurité des aliments, a relevé dans son évaluation de la molécule en 2023 qu’il n’y a aucune zone de préoccupation critique sur le glyphosate, ni pour l’homme, ni pour les animaux ni pour l’environnement. Cette évaluation est la plus complète et la plus robuste que l’Agence ait jamais remise et elle corrobore les conclusions de l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) en 2022 :  aucun critère scientifique ne permet de classer le glyphosate dans la catégorie des substances cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques.

Ailleurs dans le monde, les agences nationales disent la même chose. Pour l’autorité de protection de l’environnement de Nouvelle-Zélande, « Il est peu probable que le glyphosate soit cancérogène pour l’homme ». Pour le FSC (agence japonaise), « Aucune cancérogénicité n’a été observée ». Pour l’OSAV (Office fédéral suisse de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires), « L’exposition par le biais de l’alimentation ne présente pas de danger pour la santé ». Pour l’Environmental Protection Agency (Etats-Unis), l’Agence canadienne de réglementation de la lutte antiparasitaire, l’Autorité australienne des pesticides et médicaments vétérinaires ou encore l’Administration du développement rural de la république de Corée (du Sud), il n’y a pas de risque cancérogène. Aucune preuve scientifique tangible ne justifie donc l’interdiction du glyphosate.

La loi Duplomb ne provoquera pas de cancers …

La loi Duplomb, dont les sénateurs Laurent Duplomb et Franck Menonville sont à l’origine, a été adoptée à l’Assemblée nationale par 316 voix pour et 223 voix contre. Elle a pour objectif de lever les contraintes qui pèsent sur les agriculteurs. Elle comprend notamment la réintroduction, à titre dérogatoire et sous conditions, de l’acétamipride, un néonicotinoïde interdit en France mais autorisé partout ailleurs en Europe. Cette réintroduction est notamment une demande des producteurs de betteraves et de noisettes, qui n’ont aucune autre solution contre les ravageurs et qui subissent de fait la concurrence des autres pays européens qui, eux, ont le droit d’utiliser ce produit.

Les militants écologistes ont donc mis la machine à désinformer en marche : les députés et sénateurs qui ont voté pour la « loi poison » seront responsables de millions de cancers et autres maladies ! Là encore, la réalité n’est pas celle que vendent les marchands de peur. Géraldine Woessner, rédactrice en chef au Point, rappelle les faits. En 2022, l’EFSA a conclu qu’aucune donnée ne démontrait que l’acétamipride est susceptible de constituer un risque grave pour la santé humaine, la santé animale ou l’environnement ; c’est pour cette raison que cette substance est autorisée au sein de l’Union européenne et que tous les pays membres, sauf la France jusqu’au 8 juillet dernier, permettent son utilisation.

Les militants écologistes mettent en avant plusieurs études qui en prouveraient la toxicité. L’EFSA les a analysées, et en a conclu en mars 2024 que leur qualité méthodologique est « très inégale », qu’elles présentent « un haut risque de biais », qu’elles « manquent d’évaluation détaillée de l’exposition » et « utilisent des points finaux non pertinents pour l’évaluation des risques ». Certaines testent des concentrations non appropriées, ce qui fausse les résultats.

L’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, dans un rapport de 2018, estime qu’après « examen des données disponibles sur les dangers pour la santé humaine présentés par les six substances actives de la famille des néonicotinoïdes autorisées dans le cadre des règlements relatifs aux produits phytopharmaceutiques et/ou biocides et/ou médicaments vétérinaires (acétamipride, clothianidine, imidaclopride, thiaclopride, thiaméthoxame et dinotéfurane) », ces travaux « ne mettent pas en évidence d’effet nocif pour la santé humaine, dans le respect des conditions d’emploi fixées dans les autorisations de mise sur le marché. »

… et n’empêchera pas les abeilles de butiner

Un autre grand argument écologiste est la toxicité de l’acétamipride envers les abeilles. Là encore, Géraldine Woessner rappelle que l’EFSA et l’Anses ont estimé qu’aucun effet notable n’a été observé sur elles après une exposition chronique. L’EFSA considère que l’acétamipride présente un risque faible pour les abeilles et les bourdons. Et la journaliste du Point d’exhorter ses collègues à cesser de « relayer des études qui ont été écartées par les meilleurs spécialistes pour biais scientifiques majeurs ».

Enfin, et toujours pour faire peur à l’opinion publique, le journaliste du service public audiovisuel Hugo Clément, dont nous reparlerons plus bas, a publié une vidéo sur X dans laquelle il dénonce la loi Duplomb qui « empoisonne la nature et nos enfants », et explique que les « pesticides » de façon générale sont responsables de cancers pédiatriques et de malformations sur les nouveaux nés. Argument dénoncé par la professeure Virginie Gandemer, présidente de la Société française de lutte contre les cancers et les leucémies de l’enfant et de l’adolescent. Dans une interview accordée au Point en juin 2024, elle s’alarme des contrevérités qui polluent le débat public et explique que « personne n’a jamais pu démontrer de cause environnementale entraînant directement un cancer pédiatrique. »

Les « bassines » toujours dans le viseur des écologistes

La loi Duplomb ne fait pas que réintroduire l’acétamipride, elle devrait également permettre de faciliter le stockage de l’eau, via notamment les retenues. Un collectif appelé « DU PLOMB » a donc décidé, durant le week-end du 5 au 6 juillet (avant le vote de la loi) de saboter des retenues d’eau, en Vendée, en Charente-Maritime et en Charente, en lacérant au cutter des bâches d’étanchéité en haut de digue, causant des dizaines de milliers d’euros de dégâts. Ce ne sont pas les premières dégradations de « bassines » par l’extrême-gauche, et malheureusement pas les dernières non plus. Ces actes de vandalisme sont soutenus par des élus. La députée écologiste de la Vienne Lisa Belluco avait publié sur Facebook le 29 juin une vidéo dans laquelle elle déclarait qu’elle trouvait « légitime que des militants écologistes aient recours au sabotage ».

Hugo Clément est un très bon relais de la propagande contre les retenues d’eau et l’irrigation. Dans son émission « Sur le front » diffusée sur France 5 à la mi-juin, il traitait de la culture du maïs et de l’irrigation. Il a déroulé une suite d’éléments trompeurs, de déformations voire de mensonges, le tout sans aucun contradicteur. Bien que de nombreux comptes sur les réseaux sociaux d’agriculteurs, de spécialistes, de coopératives, d’interprofessions, et de journalistes qui connaissent leur sujet aient apporté démentis et précisions, le mal était déjà fait auprès du grand public… et avec l’argent du contribuable qui plus est. Après cela, des journalistes de France Télévisions, interrogeant un militant « anti-bassines » proche d’une retenue d’eau dégradée, s’offusquent d’être mal reçus par les agriculteurs !

Les retenues sont pourtant essentielles pour permettre à notre agriculture de s’adapter aux sécheresses de l’été et de fournir l’eau nécessaire aux cultures. Qui plus est, une étude de 2022 du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) a démontré un impact positif sur les nappes phréatiques et les cours d’eau, loin de la « privatisation de l’eau » dont s’indignent si fort les militants d’extrême-gauche.

Le maïs n’est pas un soiffard

Traitons maintenant du maïs, que n’aime pas non plus M. Clément. Dans un article publié sur le site des électrons libres, Stéphane Varaire, professeur agrégé en sciences de la vie et de la terre et vulgarisateur scientifique, a démonté pièce par pièce les fausses informations à l’encontre de cette plante et de ses besoins en eau. Par exemple, en 2020, 34 % des cultures de maïs grain étaient irriguées contre 51 % pour le soja, 59 % pour les légumes frais, 60 % pour les vergers et même 100 % pour les agrumes ! Il explique aussi que la culture du maïs est écologique grâce à sa productivité : elle a les plus hauts rendements céréaliers de France. « Cette forte productivité permet une meilleure rentabilité économique, mais pas seulement : elle permet aussi des gains écologiques. Une meilleure efficience des terres agricoles permet en effet de limiter les impacts liés à l’usage des sols. […] Une forte productivité permet aussi de stocker du carbone dans les sols, donc de limiter le réchauffement climatique. Le maïs est capable de fixer jusqu’à 22 tonnes de CO2 par hectare et par an, soit plus qu’une forêt tropicale (environ 15 tCO2/ha/an) ! » Le maïs n’est donc pas la culture destructrice de l’environnement comme l’a prétendu Hugo Clément dans son émission à charge.

Ce sont les écologistes qui sont toxiques

Cette désinformation fait beaucoup de dégâts. Une bonne partie de l’opinion publique est convaincue que l’agriculture conventionnelle empoisonne l’organisme humain… mais achète néanmoins des produits venant de l’étranger qui ne respectent pas les normes environnementales et sanitaires françaises. Dans le même temps, notre agriculture continue de vaciller. La France a perdu 10% de ses fermes en quatre ans, soit autant que pendant la décennie 2010-2020 ! La production végétale a baissé de 10 % en 2024 (- 27% pour le blé tendre, – 15% pour les oléagineux). Les aléas climatiques y sont pour quelque chose, mais la réduction des surfaces cultivées a aussi de tout autres causes. L’agriculture en France souffre d’un Etat et d’une Union européenne qui imposent, réglementent et taxent à tout va. L’agribashing médiatique constant contre ce secteur qui nous nourrit ne fait qu’accentuer les problèmes de nos éleveurs et cultivateurs, complique leur travail vis-à-vis de la population, et les décourage dans leur vocation.

Les écologistes mettent en avant des études tronquées, partielles et partiales pour servir leur agenda idéologique de lutte contre la chimie de synthèse et l’agriculture conventionnelle. Ils appellent à suivre la science, mais ce n’est en réalité que leur science à eux, un lyssenkisme du XXIème siècle, vert et non plus rouge, c’est-à-dire une science corrompue par l’idéologie où les faits sont dissimulés ou interprétés de manière scientifiquement erronée.

Aymeric Belaud pour Contrepoints.org.

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