
La vengeance est un plat qui se mange froid !
18 ans après les faits, la juge Nathalie Gavarino vient de présenter à Nicolas Sarkozy la facture de la magistrature qui avait peu apprécié d’être comparée à des petits pois …
Voir la nature réelle de cette comparaison en fin d’article.
Depuis l’affaire Fillon, où l’on avait pu mesurer la fulgurante rapidité de la Justice à mettre en examen le favori de l’élection présidentielle sur la foi d’un article du Canard enchainé, on savait de quel côté penchaient certains juges et particulièrement le Parquet National Financier (PNF) créé par François Hollande.
Depuis 15 ans, on a pu aussi observer l’acharnement du PNF contre Nicolas Sarkozy.
Malgré tout cela, personne ne pouvait imaginer que Nicolas Sarkozy serait condamné à 5 ans de prison ferme, avec exécution immédiate, malgré le rejet de 3 de ses 4 chefs d’inculpation !
Il est donc évident qu’en mettant en prison un prévenu bénéficiant encore de sa présomption d’innocence avant un futur procès en appel, la juge Nathalie Gavarino a clairement affiché son objectif premier :
voir « Sarko » franchir les portes d’une prison !
Je voudrais me limiter aujourd’hui à pointer un seul point du jugement qui prouve le deux poids, deux mesure qui le caractérise.
En effet, Nicolas Sarkozy va aller en prison pour un délit d’association de malfaiteurs sur la foi de l’hypothèse faite par la juge qu’il ne pouvait pas ignorer les projets (non suivi d’effets) de deux de ses collaborateurs.
Mais souvenons-nous, dans l’affaire des emplois fictifs des députés du Modem, le PNF avait innocenté le président du Modem, François Bayrou, en indiquant qu’on ne pouvait pas le condamner en faisant l’hypothèse qu’il savait que ses députés occupaient des emplois fictifs !
Une hypothèse rejetée pour François Bayrou (qui soutient la Macronie) mais validée pour un ancien président (de droite) !
Pourtant, dans le cas du Modem, on ne parle pas d’intention d’utiliser des emplois fictifs, mais d’emplois fictifs réellement mis en place, et ce, pendant de nombreuses années. De plus, qui peut croire, que durant toutes ces années, le président du Modem n’avait pas pris connaissance de ce que faisaient vraiment ses propres députés de leurs journées ?
Il est intéressant de se pencher sur la personnalité de Nathalie Gavarino, la juge responsable du jugement inique de Nicolas Sarkoz. La même juge qui avait déjà infligé 5 ans de prison avec sursis à François Fillon.
C’est ce qu’a fait le JDD dans cet article en montrant que Nicolas Sarkozy était dans le collimateur de cette juge depuis des années :
Nicolas Sarkozy condamné par une juge
qui avait manifesté contre lui
La juge ayant condamné Nicolas Sarkozy à une peine de prison ferme dans l’affaire libyenne avait exprimé, par le passé, son hostilité à son égard. Elle avait notamment pris part à des manifestations contre lui lorsqu’il était à l’Élysée.
Jeudi 25 septembre, à 10 h 30, Nathalie Gavarino annonce la culpabilité de Nicolas Sarkozy dans l’affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne de 2007. Quelques heures plus tard, elle dévoile la lourde sentence : cinq ans de prison avec exécution provisoire et mandat de dépôt à effet différé.
La présidente du tribunal ne s’est pas intéressée pour la première fois à Nicolas Sarkozy dans le cadre du procès. Quelques années plus tôt, lorsque celui-ci était chef de l’État, elle avait affiché son hostilité à son égard. En 2011, la juge d’instruction, la représentante du syndicat USM, avait manifesté contre lui. La raison ? Le président avait pointé la responsabilité des magistrats dans le meurtre de la jeune Laëtitia Perrais, tuée par un criminel multirécidiviste.
Quand on laisse sortir de prison un individu comme le présumé coupable sans s’assurer qu’il sera suivi par un conseiller d’insertion, c’est une faute,
avait asséné le chef de l’État. De quoi rendre furieux de nombreux magistrats.
Nathalie Gavarino, elle-même, citée alors par 20 Minutes, s’était insurgée :
Nous avons approuvé à la quasi-unanimité une motion pour protester contre cet amalgame,
Deux jours plus tard, la magistrate et une centaine de ses collègues s’étaient rassemblés devant le palais de justice de Nice pour dénoncer, à nouveau, les propos de Nicolas Sarkozy.
Pratiquement tous les magistrats du tribunal sont présents et il y a également les jurés de la Cour d’assises qui ont tenu spontanément à manifester leur solidarité,
s’était-elle réjouie, auprès de l’AFP.
Ce jeudi, devant l’ancien président de la République, Nathalie Gavarino a assuré que les faits reprochés étaient :
d’une gravité exceptionnelle et de nature à altérer la confiance des citoyens.
Nathalie Gavarino a également condamné Nicolas Sarkozy à une amende de 100 000 euros, une interdiction des droits civiques, civils et de famille pendant cinq ans, ainsi qu’une inéligibilité de cinq ans.
L’ancien locataire de l’Élysée a été relaxé des chefs de corruption et de financement illégal de campagne électorale, mais reconnu coupable d’association de malfaiteurs. Un certain nombre de personnalités politiques, parmi lesquelles François-Xavier Bellamy et Marine Le Pen, ont exprimé des réserves sur la peine qui a été prononcée.
Quentin Gérard pour le JDD.
Voici les propos exacts de Nicolas Sarkozy dans l’affaire des « petits-pois » :
En assistant à l’installation du nouveau président de la Cour de cassation, j’ai voulu être là pour bien montrer la confiance que je faisais à l’institution judiciaire et aux magistrats de France … Je regardais la salle, je voyais 98 % d’hommes […] qui se ressemblaient tous, mêmes origines, même formation, même moule, la tradition des élites françaises, respectables, bien sûr, mais pas assez de diversité. »
Il précise ensuite en faisant référence à Rachida Dati :
J’ai voulu m’entourer de gens différents. J’aime cette différence … Je n’ai pas envie d’avoir le même moule, les mêmes personnes, tout le monde qui se ressemble aligné comme des petits pois, la même couleur, même gabarit, même absence de saveur.
Selon moi, il n’y a pas une comparaison directe entre les magistrats et les petits pois. Et en tout état de cause, ce ne sont pas les magistrats qui sont attaqués mais le manque de diversité parmi eux.




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