Les démocrates jubilent !
Ils ont battu Donald Trump. Le problème est que le Président n’était pas candidat …
Et que Zohran Mamdani n’est pas vraiment représentatif des valeurs fondamentales et historiques des démocrates.
Dans ce précédent article :
New York n’a pas compris la leçon du 11 septembre ?
j’avais relayé quelques réactions à l’élection d’un socialiste islamiste à la mairie de New York, ainsi que quelques caricatures illustrant cette élection ahurissante, collection que je complèterai en fin du présent article.
Voici une réflexion du média Contrepoints.org sur cette élection dont j’ai repris plus haut l’introduction :
Le triomphe d’un socialiste à New York : une aberration
qui amplifie les habituels thèmes porteurs des démocrates
Occupé à Washington, et plus récemment au Proche-Orient et en Asie, Trump n’a même pas fait campagne dans sa ville natale de New York, pas plus que dans le New Jersey où se trouve son domaine golfique de Bedminster, et encore moins en Virginie. Or c’est là que se situaient les trois grands champs de bataille de ces élections partielles de 2025.
Ajoutons à cela qu’il s’agit bien sûr de fiefs démocrates, même si le populisme trumpien y a réduit ces derniers temps l’avance traditionnelle de la gauche. Joe Biden, il y a un an, a devancé son adversaire dans le New Jersey et en Virginie de près de 6 % et de 38 % dans la ville de New York. À vaincre sans peine, on triomphe sans gloire.
Andrew Cuomo, l’autre candidat démocrate, n’était pas si loin
Il est vrai que la gauche américaine avait besoin de bonnes nouvelles. La popularité déclinante de Donald Trump ne lui a guère profité jusqu’à présent. Les sondages d’opinion de ces derniers mois ont montré que, collectivement, les démocrates séduisent encore moins que les républicains. L’élan suscité par les partielles de novembre 2025 va peut-être inverser la tendance.
N’en déplaise à la presse parisienne, Zohran Mamdani, triomphalement élu maire de New York avec 50,4 % des suffrages exprimés, n’est pas devenu du jour au lendemain leader du Parti démocrate et favori pour la Maison-Blanche. Le plus surprenant est plutôt que son opposant, Andrew Cuomo, grande figure démocrate, ancien gouverneur de l’État de New York, fils d’un gouverneur de New York, ancien membre du cabinet de Bill Clinton, ait réussi à recueillir près de 42 % des voix.
Andrew Cuomo, perdant des primaires démocrates, s’était maintenu dans cette élection en tant que candidat indépendant. Discrédité en raison de onze accusations de harcèlement sexuel, il avait démissionné en 2021. Soutenu en dernier recours, et faute de mieux, par plusieurs riches contributeurs des milieux d’affaires, notamment des gérants de fonds spéculatifs (Hedge funds), il incarnait le vieux leadership démocrate (il a presque 68 ans), usé par beaucoup de compromissions avec les syndicats et les promoteurs immobiliers. Se voulant pragmatique, de centre-gauche, il n’a pas réussi, avec sa mine renfrognée, à incarner le changement. Il a perdu le vote noir, il a perdu aussi largement parmi les hispanophones. Il a préservé le vote juif, si important à New York historiquement, mais désormais insuffisant.
Zohran Mamdani, un exceptionnel démagogue
À l’inverse, le socialiste Zohran Mamdani, souriant, agé de 34 ans, maître dans l’art de mobiliser, sur les réseaux sociaux, les jeunes et les électeurs issus de l’immigration révoltés par le coût exorbitant de la vie à New York, a su profiter de l’incapacité du Parti démocrate à produire une nouvelle génération de leaders new-yorkais. Ce musulman, né en Ouganda, naturalisé en 2018, a rallié une forte majorité de jeunes, de locataires, de foyers sans enfants, de Noirs, d’hispanophones, tout particulièrement dans les quartiers du Bronx et de Brooklyn. Anti-flic (il a mis un peu d’eau dans son vin depuis un an, mais son reflexe d’opposant à la police et à la lutte contre l’immigration clandestine demeure), farouchement anti-Israël, pro-palestinien, Zohran Mamdani est le cauchemar des vieilles générations de classes moyennes new-yorkaises, démocrates depuis près d’un siècle.
La vie chère, surtout depuis la fin de la pandémie de covid, traumatise l’Amérique. Nulle part ailleurs plus qu’à New York (et San Francisco) la vie n’est aussi chère. Zohran Mamdani, en exceptionnel démagogue, a promis d’y remédier en « faisant payer les riches ». Le message est passé auprès d’un électorat désillusionné, pour lequel le socialisme est une idée nouvelle et prometteuse. D’autant plus prometteuse qu’elle n’est hélas sérieusement combattue que par des milliardaires.
Ce que les électeurs enthousiastes n’ont pas compris …
Plus d’un million de New-Yorkais, le 4 novembre, ont cru que leur vie sera meilleure grâce au programme de Zohran Mamdani : « gratuité » des bus, des crèches, épiceries publiques municipales, moins de police, plus d’assistance sociale, et surtout gel des loyers et nouvelles surtaxes sur les « riches ».
Ils n’ont pas compris que les vrais riches peuvent changer de résidence. Ce que beaucoup ont d’ailleurs déjà fait depuis la pandémie. C’est une fois de plus la classe moyenne supérieure qui va trinquer. Les commerçants, les artisans et les petits entrepreneurs seront davantage pressurés. Les nouveaux convertis au socialisme n’ont pas compris non plus que les loyers sont exorbitants parce qu’ils sont déjà en partie bloqués sur une grande partie de la ville et que des normes ridicules découragent la construction de nouveaux logements. Ils ne voient pas que les propriétaires vont laisser se délabrer les immeubles dont ils ne peuvent plus retirer des loyers suffisants pour couvrir les coûts énormes des taxes, de l’assurance, de l’entretien, eux-mêmes grevés par les salaires minimums « progressistes » fièrement votés par les démocrates en place depuis des décennies.
Mikie Sherrill et Abigail Spanberger, incarnations d’un nouvel espoir ?
Croire que le socialisme multi-ethnique de Zohran Mamdani peut assurer l’avenir national du Parti démocrate relève du fantasme. En revanche, les victoires de Mikie Sherrill, pour le poste de gouverneur du New Jersey, et d’Abigail Spanberger, pour le même poste à Richmond (Virginie) sont nettement plus prometteuses.
Ces deux femmes ont un profil centriste, patriotique au sens traditionnel du terme, et elles ont intelligemment évité de donner dans le « wokisme » ou la promotion de l’homosexualité. Sherrill, avocate, mère de famille et ancienne pilote d’hélicoptère dans la Navy, a donné la priorité aux questions économiques et à la réduction du coût de la vie. Abigail Spanberger, ancienne analyste à la CIA, a très peu cité le nom de Donald Trump dans sa campagne, mais elle a su profiter de la révolte contre le « shutdown » dans une Virginie où le nombre de fonctionnaires fédéraux est élevé. Les deux triomphent largement, face à des candidats républicains, il est vrai plutôt faibles et osant à peine se réclamer du trumpisme.
In fine, c’est avant tout la question de la vie chère et du pouvoir d’achat qui ronge l’Amérique aujourd’hui. Donald Trump n’a pas su répondre à ce défi pour le moment. Et les démocrates ont fini par le comprendre. Ils n’ont certes pas de solution concrète à offrir, mais ils accusent efficacement les républicains d’en être responsables.
Contrepoints.org.
Voici quelques caricatures trouvées sur la toile :
Avec toujours la Statue de la Liberté en vedette :
New York en pleine islamisation :
Les promesses du socialisme :




Suivre @ChrisBalboa78




