Cette maxime de Winston Churchill se vérifie aujourd’hui !
Depuis toujours, la gauche et ses médias ont associé les qualificatifs de fasciste, de raciste, de xénophobe à tout ceux qui, de près ou de loin, s’apparentaient à la droite !
Mais qui, hier, interdisaient une conférence de la philosophe Sylviane Agacinsky contre la GPA ? Des féministes et des associations LGBT de gauche !
Qui a justifié ou refusé de condamner la manifestation qui a gravement perturbé un concert donné par un orchestre israélien à la Philharmonique de Paris ? Manon Aubry et Jean-Luc Mélenchon, deux représentants de l’extrême gauche !
Qui, en ce moment-même, veut interdire une spectacle nommé La Dame de pierre rendant hommage à Notre-Dame de Paris ? Un groupuscule d’extrême gauche qui trouve à ce spectacle des « relents réactionnaires » !
Si, au 20 ème siècle, le fascisme et l’antisémitisme campaient plutôt à l’extrême droite, ils ont depuis bien longtemps longtemps rejoint l’extrême gauche.
Voici un article de la Sélection du Jour qui peut nous éclairer sur ce qu’est réellement e fascisme :
Ce qu’est le fascisme et ce qu’il n’est pas
Vous l’avez souvent entendu sur les plateaux télévisés, à l’université, dans la rue ou ailleurs… « Facho ! » : l’insulte préférée des militants de la France insoumise. Une étiquette d’autant plus facile à coller qu’on ne sait même plus définir le terme. Pourtant, loin des caricatures, celui-ci renvoie à une réalité historique très précise, marquée par la violence physique, une volonté de remplacer la religion par la politique et l’obsession pour la pureté raciale.
C’est devenu le moyen par excellence de décrédibiliser l’adversaire, en l’accablant du stigmate de l’extrémisme le plus abject. Donald Trump serait fasciste, tout comme son porte-parole auprès de la jeunesse, l’influenceur Charlie Kirk, abattu par un militant d’extrême gauche. Javier Milei, Giorgia Meloni, Marine Le Pen, Bruno Retailleau… Dénombrer la liste des « fascistes » contemporains serait interminable. Même Emmanuel Macron ou François Hollande ont écopé du qualificatif. Mais une fois affranchis des lunettes idéologiques portées par de nombreux médias dominants, qu’en est-il de la réalité ? Comme avec toute notion employée de façon abusive, il convient de revenir à l’étymologie, puis à l’histoire. Le mot renvoie aux « fasci italiani di combatimento », les faisceaux de combat créés par Mussolini en 1919.
C’est sans doute le premier critère à retenir, un fasciste se moque d’élections libres et non violentes : comme Mussolini, il est prêt à prendre le pouvoir par la force (le 29 octobre 1922). Le pouvoir dit fasciste est donc intimement lié à la contrainte armée, à la militarisation des militants. L’universitaire américain Robert Paxton, spécialiste du fascisme européen, connu pour ses travaux sur la collaboration du régime de Vichy avec l’Allemagne nazie, est souvent cité comme LA référence sur le sujet. En 2016, il réfutait qu’on puisse qualifier Donald Trump de fasciste. Si l’historien voyait chez le président élu :
un homme au tempérament violent et une personne dangereuse,
il précisait que :
cela reste à une échelle relativement limitée. Mussolini et Hitler se sont battus dans les rues contre les socialistes et les communistes. Et il y a eu des morts. […] Voilà ce qu’est la vraie violence politique. Si Donald Trump habille ses partisans de chemises de couleur et qu’ils se mettent à se battre dans les rues, alors on a affaire au fascisme.
Robert Paxton avait changé d’avis, dans une plus récente interview accordée au NY Times. En incitant ses partisans à marcher vers le Capitole, le 6 janvier 2021, le président américain aurait franchi une ligne rouge. Paxton oublie là de mentionner que Trump leur avait demandé de manifester de façon pacifique. Et que, sur 5 morts, 4 faisaient partie des manifestants.
Un second critère, très intéressant, nous est fourni par les travaux de George Mosse, historien juif et homosexuel revendiqué. Mosse voit dans le fascisme une religion séculière venant concurrencer la religion chrétienne. Dans une œuvre posthume, The Fascist Revolution : Toward a General Theory of Fascism (1999), il souligne son recours à une véritable liturgie politique. Les fêtes nationales remplacent les solennités religieuses, le culte des héros éclipse celui des saints, quand celui du leader prête à le déifier. Sans compter les chants et défilés, ainsi que l’importance donnée à l’esthétique. George Mosse pointe également les liens entre l’Allemagne nazie ayant réactivé les mythes païens (croix gammée, runes, mythes nordiques) et l’occultisme.
Chez les chrétiens, le Royaume des Cieux prime sur la cité terrestre, mais l’homme nouveau rêvé par les fascistes est le produit d’une société « considérant la politique comme une valeur absolue et sans autre fin qu’elle-même », note l’historien italien Emilio Gentile. Ce culte politique repose sur
les cérémonies patriotiques de la Grande Guerre, les rites et symboles des combattants, le futurisme (artistique), l’arditismo (culte de l’aventure et de la guerre) et le fiumanesimo (nationalisme exacerbé).
On y retrouve aussi :
un large recours aux rites et aux symboles de la Rome antique […] ainsi que la prédominance absolue du culte spécifique voué au Duce (Mussolini) ; ce culte exclusif finit par absorber tout autre objet de culte ou de foi politique fasciste, y compris la Nation ou l’État.
Pour paraphraser George Mosse :
Le fascisme a rompu avec le conservatisme traditionnel (monarchique, aristocratique et catholique) en s’adressant aux masses plutôt qu’aux élites, en glorifiant l’action, la jeunesse et la violence plutôt que la tradition et le statut hérité.
Il faut ajouter à cela une obsession pour la pureté raciale et un antijudaïsme explicitement gravé dans la loi.
Le Grand Conseil du Fascisme, à la suite de la conquête de l’Empire, déclare l’actualité urgente des problèmes raciaux et la nécessité d’une conscience raciale […], visant à l’amélioration quantitative et qualitative de la race italienne, amélioration qui pourrait être gravement compromise […] par des métissages et des dégénérescences. Dichiarazzione sulla razza (6 octobre 1938).
S’ensuit logiquement la promulgation de lois raciales :
– Régime d’apartheid en Éthiopie (devenue colonie italienne en 1936).
– Interdiction de mariage entre Italiens et sujets des colonies africaines. Décret-loi n° 880 de janvier 1937.
– Exclusion des enseignants et élèves juifs des écoles du royaume. Décret-loi n° 1390 du 5 septembre 1938.
– Interdiction du mariage entre Juifs et non-Juifs. Exclusion des Juifs de toute fonction publique. Décret-loi n° 1728 du 17 novembre 1938.
– Interdiction aux Juifs de posséder ou gérer des entreprises comptant plus de 100 salariés ; mise sous tutelle économique des biens juifs. Décret-loi n° 1054, 29 juin 1939.
D’autres critères reconnus par George Mosse ne semblent pas suffire eux seuls à caractériser le fascisme. Ils pointent, par exemple, un virilisme exacerbé et une propagande omniprésente, voués à mobiliser les masses derrière une vision monolithique de la société. Mais comment définirait-on, alors, un pays où le président veut censurer les réseaux sociaux, où les médias subventionnés communient à une même idéologie politique (voir LSDJ n°2215), et où le lobby LGBT impose son agenda ?
Albert Camus écrivait (Sur une philosophie de l’expression, 1944) :
La critique du langage ne peut éluder ce fait que nos paroles nous engagent et que nous devons leur être fidèles. Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde.
Repensez un par un aux responsables politiques cités en début d’article. Appliquez-leur le mot « fasciste ». Et faites vous-même vos conclusions.
Martin Dousse pour la Sélection du Jour.




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