L’irruption du Chef d’Etat-Major des Armées, Fabien Mandon, sur la scène du congrès des maires, a déclenché un tir de barrage nourri dans une grande partie de la presse, et une large réprobation dans l’opinion publique.
Sur le plan de la com, il n’est pas certain que le choix de Fabien Mandon pour venir mobiliser les maires avant de mobiliser les Français pour le front ukrainien, était le bon.
Le manque de charisme de ce général tranchait avec la dramaturgie d’un discours préparant les Français à « sacrifier leurs enfants » !
La comparaison avec le général Pierre de Villiers illustre parfaitement l’erreur de casting :
Voici une interview d’Hervé Moreau proposée par la Gazette du tocsin dans laquelle la carrière express de Fabien Mandon est retracée :
Fabien Mandon doit une grande partie de
sa carrière militaire à Emmanuel Macron.
Si le général Mandon a tenu ses propos, c’est qu’il en a reçu l’autorisation de la part de l’Élysée. À mon sens, il ne s’agit là que d’une diversion.
Hervé Moreau n’a pas mâché ses mots à l’endroit de l’actuel CEMA. Selon lui, les déclarations du général Fabien Mandon visent d’abord à instaurer un climat de crainte favorable au maintien de l’ordre. On brandit des menaces pour occulter le principal :
Ce n’est que du verbiage, de l’incantation, de l’intimidation, c’est agiter un épouvantail.
Pourtant, la réalité des moyens militaires s’oppose aux velléités belliqueuses affichées par le pouvoir. Hervé Moreau l’affirme sans détour :
Aujourd’hui, l’armée française est sous-dimensionnée parce qu’on a choisi de privilégier les dividendes de la paix depuis 1989 … Nous avons passé les trente dernières années à désarmer.
C’est précisément ce décalage entre les discours et les faits que Hervé Moreau a déploré à l’issue de sa récente entrevue avec la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet :
Cette femme n’a pas vécu ce que nous connaissons. Elle n’a pas été confrontée à la violence, ni à la criminalité, ni à la délinquance … Elle a occupé des fonctions très élevées et ces personnes se déconnectent des réalités.
Tandis que l’ancien capitaine de gendarmerie annonce sa candidature aux élections municipales dans son village de Côte-d’Or, il a tenu à rappeler à Mme Braun-Pivet ce qu’est la France réelle, celle qui travaille et refuse de se résigner à l’assistanat. Celle que nos dirigeants ne reconnaissent plus et qu’ils rêvent d’effacer. Celle que Tocsin, tout comme le capitaine Moreau, continueront de défendre.
Voici la vidéo de l’interview :
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