Von der Leyen et Macron, fossoyeurs de la liberté

Publié par le 15 Déc, 2025 dans Blog | 0 commentaire

Von der Leyen et Macron, fossoyeurs de la liberté

Dans le dernier opus du JD News j’ai trouvé un excellent article sur les atteintes à la liberté d’expression dont se rendent coupables l’Europe et la France.

Ce texte est signé par la journaliste russe Xenia Fedorova qui a dirigé précédemment RT France la chaine de télévision russe qui avait été fermée par l’Union européenne dès le début du conflit en Ukraine.

Xenia Fedorova fait d’ailleurs remarquer que si RT France a été fermée sous prétexte qu’elle était financée par un pays étranger, la Russie, ni Al Jazeera, financée par le Qatar, ni la BBC, financée par le Royaume-Uni ne l’avaient été !

Liberté sous surveillance

La liberté d’expression n’est pas un principe décoratif. C’est le fondement de toute société en bonne santé. Sans elle, aucun véritable débat n’est possible, aucune évolution de la compréhension collective. Quand certaines questions deviennent intouchables, la vérité cesse d’être examinée pour devenir une affaire d’autorité.

L’Europe glisse vers une censure silencieuse, jamais annoncée clairement. Elle s’installe par des réglementations, des plateformes qui appliquent excessivement les injonctions politiques, des journalistes qui craignent d’être ciblés et des autorités qui présentent chaque restriction comme une mesure de protection du public. Peu à peu, la frontière entre la protection des citoyens et le contrôle de ce qu’ils ont le droit de dire ou d’entendre devient de plus en plus mince. Le Royaume-Uni en donne un aperçu, avec des milliers de personnes arrêtées chaque année pour des publications en ligne jugées offensantes, créant un climat d’autocensure durable.

À l’échelle européenne, le Digital Services Act ajoute une couche supplémentaire. Au nom de la lutte contre la désinformation, les plateformes sont incitées à retirer ou à rétrograder des contenus signalés par Bruxelles ou les autorités nationales. Le 14 février dernier, lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, le vice-président américain J. D. Vance a mis en garde les dirigeants européens contre la tentation de réduire au silence les voix dissidentes au nom de la stabilité, soulignant qu’une telle dérive affaiblirait la résilience démocratique qu’ils prétendent défendre. Cette inquiétude n’est pas théorique.

La récente amende de 120 millions d’euros infligée à X par la Commission européenne confirme cette dynamique d’encadrement strict des plateformes. Et ce n’est pas un hasard si l’UE cible la seule plateforme qui refuse de céder à ses pressions. Musk a répliqué en accusant Bruxelles d’attaquer la liberté d’expression et en appelant à l’abolition de l’Union européenne, un message radical mais révélateur d’un malaise profond : beaucoup voient désormais en Bruxelles une bureaucratie idéologique détachée des nations. Cette sanction révèle une hypocrisie : d’autres plateformes sont épargnées tant qu’elles coopèrent. X paie son indépendance. Si elle est réduite au silence, l’UE se rapproche d’un contrôle narratif total.

La France suit une trajectoire similaire. Emmanuel Macron a relancé l’idée de labéliser les médias en fonction de leur crédibilité. Officiellement, il s’agit d’aider les citoyens à identifier les sources fiables. En pratique, cela crée une hiérarchie institutionnelle entre les voix acceptables et les autres. L’idée n’est pas nouvelle. A l’époque de RT France, une labélisation classait les médias. On labélisait ceux qui étaient financés par un État étranger comme RT ou Xinhua, mais pas Al Jazeera, financée par le Qatar, ni la BBC, financée par le Royaume-Uni. L’arrivée de Musk à la tête de Twitter a rendu ce système politiquement intenable en généralisant ces labels à de grands médias occidentaux avant de les supprimer pour tous.

Mais la pression ne s’exerce pas uniquement par la régulation. Elle se prolonge dans l’autocensure, là où la liberté s’érode le plus discrètement. De nombreuses rédactions n’ont même plus besoin de pression, elles anticipent ce qui sera bien perçu par les autorités, leurs pairs ou les grandes plateformes. Elles ajustent leurs angles, évitent certains invités, adoucissent leurs questions. Les journalistes qui s’éloignent du récit dominant sont souvent traités comme des ennemis. On les stigmatise, on les étiquette, on les discrédite. Une fois ce mécanisme installé, la vérité devient secondaire, et la conformité, centrale.

Toutes ces évolutions ont un coût. Une société qui ne peut pas discuter de sujets sensibles cesse de réfléchir. Vaccins, immigration, guerre en Ukraine, le débat n’est pas
un danger. C’est la seule voie sérieuse pour comprendre. Sans liberté d’expression, les démocraties s’affaiblissent, jusqu’au jour où elles découvrent que la discussion a été remplacée par le silence, et la réflexion par l’obéissance. Et ces vieilles démocraties, si promptes à critiquer les autres, perdent aujourd’hui elles-mêmes ce droit et
tombent dans le piège qu’elles dénonçaient autrefois.

Xenia Fedorova pour le JD News.

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