Et pourquoi pas un pape africain ?

Publié par le 23 Avr, 2025 dans Blog | 1 commentaire

Et pourquoi pas un pape africain ?

Le catholicisme est en régression en Europe
mais est en pleine dynamique en Afrique.

L’Amérique du Sud, autre point fort de la chrétienté, a eu son pape avec ce pontificat de François qui prend fin !

Ce pourrait donc être au tour de l’Afrique ! Après Obama élu à la Maison Blanche, un pape noir serait raccord !

J’ai un nom à proposer, celui du cardinal Sarah, qui, outre ses origines, offrirait à l’Eglise une rupture idéologique.

Je n’ai pas beaucoup d’illusions quant à son succès possible car les progressistes qui devraient plébisciter un pape racisé, lui reprocheront avant tout son conservatisme.

Toujours est-il que son nom circule beaucoup dans la liste des papes possibles.

Voici un article du Club de Valeurs actuelles qui nous présente ce cardinal à la forte personnalité :

Election du futur pape : Robert Sarah,
le chouchou des conservateurs

C’est, avec le cardinal américain Raymond Burke et l’Allemand Gerhard Muller, l’une des figures les plus identifiées parmi ceux qui ont tenté d’élever des garde-fous contre les initiatives les plus controversées de François. Rendu populaire dans les cercles conservateurs par ses livres qui alternent vues spirituelles profondes et dénonciation de la tentation de certains, dans l’Église, de s’aligner sur les valeurs du monde, il a aussi pris des positions courageuses sur la question de l’immigration ou pour défendre le célibat sacerdotal.

Qui est-il ?

Né le 15 juin 1945, il est passé d’un petit village guinéen où sa famille, animiste, a été convertie au catholicisme par des missionnaires spiritains, aux plus hautes responsabilités de l’Église. Après avoir étudié au petit séminaire en Côte d’Ivoire, ce fils de paysans fera une partie de sa formation de séminariste à Nancy. Il est ordonné prêtre en 1969 à Conakry, puis part compléter sa formation théologique à Rome. En 1979, alors qu’il a seulement 34 ans, Jean-Paul II le nomme archevêque de Conakry, ce qui fait de lui l’évêque le plus jeune au monde. Durant son mandat épiscopal, il se fait notamment remarquer pour sa résistance courageuse à la dictature marxiste de Sékou Touré. En 2001, Jean-Paul II l’appelle à Rome, d’abord comme secrétaire de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples. En 2010, Benoît XVI le nomme président du Conseil pontifical Cor unum, qui coordonne les activités de charité de l’Église. Créé cardinal la même année, il sera nommé par le pape François à la tête de la congrégation pour le culte divin.

Proche de Benoît XVI (il publiera après sa mort un livre à son hommage, Il nous a tant donné), il connaîtra une cohabitation difficile avec le pape François, dont il ne partage pas nombre des options, tant sur le plan liturgique dont il a la responsabilité que sur de sujets tels que l’immigration, la communion des divorcés-remariés ou la bénédiction des couples homosexuels. La publication en 2020 d’un livre cosigné avec le pape émérite Benoît XVI, Des profondeurs de nos cœurs, est réputée avoir dissuadé le pape François de tenter une expérimentation sur l’ordination d’hommes mariés, après le synode sur l’Amazonie. Il a pris soin cependant de n’avoir jamais une parole qui puisse être interprétée comme une attaque du pape François, auquel il a toujours manifesté le plus grand respect.

Quelques citations

L’Occident semble vouloir renier son identité. Comme un adolescent en crise qui n’assume ni son nom ni ses racines, l’Europe tente vainement de se persuader qu’elle vient de nulle part, qu’elle s’est construite sans recevoir l’apport fécond et décisif du christianisme. Cette attitude apparaît pathétique, immature et suicidaire au reste du monde. L’Europe ne sera vraiment elle-même que si elle se reconnaît chrétienne.  (Valeurs actuelles, 22 décembre 2022)

La situation que nous vivons au sein de l’Église ressemble en tout point à celle du Vendredi saint, quand les apôtres ont abandonné le Christ, que Judas l’a trahi, car le traître voulait un Christ préoccupé par des questions politiques. Aujourd’hui, nombre de prêtres et d’évêques sont littéralement ensorcelés par des questions politiques ou sociales. En réalité, ces questions ne trouveront jamais de réponses en dehors de l’enseignement du Christ. (Valeurs actuelles, 28 mars 2019)

Certains se plaisent à utiliser des passages de la Parole de Dieu pour apporter une caution à la promotion de la mobilité universelle et du multiculturalisme. On utilise ainsi allègrement le devoir d’hospitalité envers l’étranger en déplacement pour légitimer l’accueil définitif de l’immigré. (Conférence à Varsovie, automne 2017)

Ses atouts

Dans un Sacré collège où les cardinaux se connaissent peu, il est l’un des mieux identifiés, et est notamment la figure la plus populaire de la tendance conservatrice. Ses prises de position courageuses, la limpidité de son discours, sa défense ferme de la morale et de la doctrine, mais aussi ses appels à un approfondissement de la vie intérieure et à s’abandonner à la Force du silence (c’est le titre d’un de ses livres) pourraient rassurer après un pontificat souvent ambigu et flottant. Si le sentiment prévalait que l’heure est venue d’élire un pape africain, il est assurément l’une des personnalités les plus marquantes parmi les 29 cardinaux issus de ce continent.

Ses faiblesses

Il aura 80 ans le 15 juin prochain, ce qui peut paraître trop âgé. Surtout, souvent vu par les progressistes comme le leader du camp conservateur et comme l’un des principaux opposants au pape François, et par ailleurs très bienveillant envers les traditionalistes et la liturgie préconciliaire, il présente un profil qui risque d’apparaître comme un repoussoir à beaucoup de cardinaux qui se reconnaissent dans le pontificat de François. C’est pourquoi, au bout du compte, ses chances paraissent, sur le papier, assez faibles.

Laurent Dandrieu pour le Club de Valeurs actuelles.

Merci de tweeter cet article :





Une réponse à “Et pourquoi pas un pape africain ?”

  1. Il n’à aucune chance car de Paul VI à François les progressistes gardent la main sur la Curie et j’imagine bien un pape africain mais certainement pas celui-ci!

Laissez une réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *