Apprendre l’arabe à l’école ?

Publié par le 7 Oct, 2020 dans Blog | 0 commentaire

Apprendre l’arabe à l’école ?

Même quand il s’exprime sur le séparatisme, Emmanuel Macron n’a pu échapper à son inefficace et délétère :

 « en même temps » !

On saluera néanmoins dans son discours le premier président à nommer l’ennemi : l’islam radical.

Les mots islam et même islamisme brûlaient les lèvres de son prédécesseur, incapable de les prononcer !

Macron a osé les utiliser !

Malheureusement, on a assisté à un double renoncement :

Premièrement, bien avant son discours, un glissement sémantique était venu de l’Elysée. Le mot communautarisme devait être abandonné au profit du mot séparatisme.

Il est frappant de constater que nous sommes encore quasiment en royauté puisque la presse, comme un seul homme, s’est pliée à l’injonction du souverain et a adopté, sans rechigner, le nouveau vocable.

Mais pourtant les mots ont un sens ! On voit immédiatement qu’en abandonnant le mot communauté, c’est le vocable communauté musulmane qu’on a voulu éviter, pour ne pas stigmatiser ! En choisissant le mot séparatisme, on refuse de condamner le communautarisme, et on valide, en creux et à l’anglo-saxonne, le fait que la France serait un ensemble de communautés.

Deuxièmement, on vient d’apprendre que le mot séparatisme allait lui aussi disparaitre du titre de la loi au profit d’un simple rappel des principes de laïcité ! On y voit évidemment la main de l’aile gauche de la majorité qui a dû menacer de ne pas voter le texte.

Oui, dans son discours, Emmanuel Macron a pratiqué le  « en même temps ». Il fallait donner une contrepartie aux musulmans et à l’aile gauche de la République en marche.

Ce fut le renforcement de l’apprentissage de la langue arabe à l’école et des subventions pour faire connaitre l’islam dans le pays.

Concernant la langue arabe, l’urgence est-elle d’apprendre l’arabe à des enfants qui sont nombreux à mal maitriser le français, ce qui est un frein énorme à leur intégration et à leur réussite dans notre pays ?

Par ailleurs, le seul argument avancé est, que si on ne l’apprend pas à l’école de la République, des officines incontrôlables s’en chargeront !

Je rapproche ce très faible argument de celui des tenants de la dépénalisation du cannabis et du contrôle de sa filière par l’Etat.

Selon moi, si l’on fait cela, l’Etat mettra en vente un produit dont la teneur en substance hallucinogène sera maitrisée et faible. Inexorablement se mettra en place une filière proposant des produits plus « forts » et donc plus nocifs, sans parler de la promotion de drogues plus dures (héroïne, crack, etc …).

De la même façon, si l’on apprend l’arabe à l’école, dans le cadre d’une stricte laïcité, on n’empêchera pas que d’autres officines continuent leur travail de propagande islamiste. Les familles les plus religieuses ne feront pas forcément confiance à l’école de la République et donc laïque, pour enseigner l’arabe à leurs enfants.

Et si l’on raisonne, dans l’intérêt strict de la France, a t-on intérêt à ce que plus de jeunes  maitrisent une langue qui les rendra plus accessibles à toute la propagande islamiste diffusée dans certaines mosquées ou présente sur les réseaux sociaux ?

Comme l’a noté Eric Zemmour, l’école a t-elle enseigné l’italien, le polonais, le portugais  aux enfants des immigrés dans les années 50-60 ? Cela a t-il nuit à leur assimilation ? Ou au contraire facilité ?

La subvention pour faire connaitre l’islam aux Français sera t-elle complétée par une égale subvention destinée à faire connaitre la religion catholique à la communauté musulmane ? Bien évidemment non !

Je vous laisse avec Gabriel Cluzel qui, un peu seule contre tous, a défendu le même point de vue que moi sur le plateau de CNews :

 

A lire dans Causeur, cet article de Nicolas Bay :

Renforcer l’islam pour contrer l’islamisme: la dangereuse illusion de Macron

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