
Alors que la Macronie s’avère incapable de réduire les dépenses de l’Etat, de contrôler l’immigration et de réindustrialiser la France, on se prend à rêver en admirant ce qui se passe de l’autre côté de l’Atlantique …
On rêve d’un Trump à la française qui chasserait le wokisme de nos universités, du cinéma français, et de bien d’autres organismes vérolés par cette idéologie mortifère.
On rêve aussi d’un Department Of Government Efficience (DOGE) qui, en quelques semaines seulement, a démantelé l’Agence américaine pour l’aide au développement, qui servait à l’Administration démocrate à financer sa propagande woke dans différents pays.
En France, il nous faudrait vraiment une Agence de l’efficacité gouvernementale présidée par un Elon Musk à la française ! D’ailleurs, j’ai un nom à proposer pour cette présidence : Agnès Verdier-Molinié, la présidente de l’IFRAP et pourfendeuse pugnace des dépenses de l’Etat !
Mais, Elon Musk qui a quitté ses fonctions à la tête du DOGE s’est trouvé une autre tâche de chevalier blanc ou plutôt de nettoyeur des Ecuries d’Augias !
L’idéologie gauchiste détruit tout et même des choses très utiles à un grand nombre de gens. Par exemple, l’idée d’une encyclopédie participative comme Wikipedia qui permettait à des passionnés d’un sujet de partager gratuitement leur savoir au profit du plus grand nombre, était des plus géniales.
Mais, nous constatons tous – surtout quand nous sommes de droite – que cette généreuse idée a été abimée par la gauche qui a repeint beaucoup d’articles aux couleurs de son idéologie. Ce faisant, la gauche a nuit gravement à la confiance qu’on mettait dans cette encyclopédie qui par moment verse dans la pure propagande progressive.
Elon Musk réfléchit à créer une encyclopédie en ligne débarrassée des biais progressistes qui gangrènent actuellement Wikipedia.
Voici un article de la Sélection du jour qui décrit son projet :
Elon Musk veut en finir avec « Wokepedia »
La fin d’un monopole ? L’homme ayant occupé quelques mois la tête du DOGE, le département en charge de passer la tronçonneuse dans les dépenses publiques américaines, s’est trouvé une nouvelle cible de choix. Dans son viseur : la référence encyclopédique mondiale qu’il surnomme « Wokepedia ». Et cette fois, il s’affiche avec une faux à la main …
C’est la nouvelle initiative d’Elon Musk dans sa croisade contre le « virus woke », qu’il a juré d’éradiquer des esprits. La page que l’encyclopédie réserve à l’entrepreneur d’origine sud-africaine n’y est probablement pas pour rien. Elle qui accuse :
ses déclarations non scientifiques et trompeuses […], sa désinformation sur la COVID-19, sa promotion de théories du complot et ses propos antisémites, racistes et transphobes.
Aujourd’hui, le milliardaire se déguise en mort faucheuse, promettant de créer « un répertoire de connaissances open source, meilleur que Wikipédia ». Grokipedia sera lancée dans quelques jours.
Au-delà du cas personnel de Musk, pourquoi cette nouvelle saillie ?
Outre le patron de Tesla, nombreux sont ceux qui déplorent la politisation à outrance de la plateforme, noyautée par des contributeurs militants (voir LSDJ n° 2374). À commencer par Larry Sanger, son cofondateur, soufflant, désemparé, que plus personne ne devrait lui faire confiance. Il ajoute que son œuvre, fondée sur la neutralité de point de vue, s’est très largement politisée. Une idéologie systémique qu’il résume sous l’acronyme GASP (mondialiste, académique, séculière et progressiste), détaillé dans ce tweet.
Un récent cas d’école lui donne raison. Il s’agit des nombreuses tentatives de désinformation autour du meurtre d’Irina Zarutska, une réfugiée ukrainienne poignardée par un Afro-Américain dans un tramway à Charlotte. L’article a reçu près de 350 modifications en seulement 24 heures, et les éditeurs ont même discuté de sa suppression complète, selon Wikipédia. Le débat aurait porté sur le retrait du nom de l’assassin et la mention de son origine (finalement évoquée en discrétion).
En guise de solution, Larry Sanger propose sur son site une liste justifiée de réformes (notre sélection). Afin de rendre ses lettres de noblesse à l’encyclopédie en ligne, il souhaite :
1 – Mettre fin à la prise de décision par consensus entre les contributeurs. Une notion fictive selon Sanger, car elle ne sert pas la dimension dialectique du savoir. D’autant plus que les éditeurs initiés exploitent les violations de règles pour bloquer l’adversaire.
2 – Rétablir les articles concurrents sur un même sujet. Conséquence du consensus recherché, aujourd’hui, la fusion d’articles est privilégiée.
3 – Supprimer la liste noire des sources. Fox News ou le New York Post sont tenus pour des sources douteuses, contrairement à CNN, le New York Times ou même Amnesty International … Vous pourrez en juger par vous-même en consultant cette liste des « sources fiables/sources pérennes ».
4 – Rétablir une vraie politique de neutralité de point de vue.
5 – Abroger « ignorer toutes les règles », permettant d’« améliorer » Wikipédia, en passant sur les règles techniques.
6 – Révéler qui sont les principaux éditeurs de la plateforme. Sanger vise là, ce qu’il appelle le Power 62, une soixantaine de comptes opérant les principaux arbitrages (règles, fiabilité des sources, suppression ou protection des articles, agrément ou bannissement des contributeurs, etc.). Larry Sanger regrette l’anonymat d’une grande majorité de ces modérateurs, pouvant dissimuler leurs positions personnelles.
7 – Laisser le public évaluer les articles.
8 – Mettre fin au blocage permanent, un outil pour bannir à durée indéterminée un contributeur, parfois de façon arbitraire.
9 – Adopter un processus plus démocratique. Que les arbitrages majeurs soient tranchés par la règle : « une personne, une voix ». Ce qui exige de vérifier que les comptes soient liés à une seule identité humaine.
Un détour sur les pages Wikipédia des principaux responsables politiques vous permettra de faire votre propre avis. Donald Trump est assimilé au fascisme. Moins clivante, la journaliste Eugénie Bastié a aussi été victime des contributeurs les plus teigneux et vindicatifs. Étonnant, d’autant plus que Wikipédia est la source d’information largement privilégiée des chatbots IA, conçus de façon à aspirer une large partie de son contenu.
Autrement dit, les biais idéologiques de Chat GPT reposent en partie sur ceux de Wikipédia.
Tout en relayant Larry Sanger, Elon Musk semble loin de vouloir perpétuer le modèle fondé sur la collaboration humaine. Le milliardaire lui préfère les apports d’xAI, créatrice du Chatbot Grok. Ce dernier serait capable d’analyser les pages de Wikipédia et d’en amender automatiquement les erreurs ou les biais, s’appuyant sur un éventail de sources plus neutre et varié. Rappelons que Wikipédia – 60 millions d’articles en 343 langues – fait déjà partie des sources de Grok, qui devra donc s’autocorriger.
Grokipedia promet d’être plus réactive et « vivante », sans que les mises à jour dépendent de l’action des rédacteurs humains. L’open source mis en avant suggère que le codage sera librement accessible et auditable. La neutralité, en revanche, n’est pas une garantie. Grok est développé avec « une pointe d’esprit et un côté rebelle », la marque de fabrique de son fondateur. Sans compter l’échec des précédentes initiatives : Justapedia ou Conservapedia n’ont jamais fait le poids. De mauvais augure pour le projet d’Elon Musk ? Difficile à dire, quand l’entreprise est portée par celui qui envisage de devenir le premier trillionaire de l’histoire.
Martin Dousse pour La Sélection du jour.




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