
Un enfant de 10 ans pourrait comprendre ça :
Un homme distrait veut remplir sa baignoire mais laisse la bonde ouverte. Il ouvre les robinets pour la remplir. Le niveau ne monte pas car l’eau s’écoule au fur et à mesure.
Il s’énerve, et rajoute un tuyau d’arrosage. Le niveau ne monte toujours pas ! Furieux, il va chercher un gros tuyau qu’il branche à une pompe puissante. Soulagé, il voit le niveau monter ! Fier de lui, il va boire une bonne bière.
Mais 5 minutes plus tard, les pieds dans l’eau, il réalise son erreur.
Pourquoi ? Parce quand le débit de remplissage est supérieur au débit de vidage, le niveau ne cesse de monter jusqu’à déborder.
Ce que cet enfant de 10 ans comprend, les écolos et leurs complices de Bruxelles ne l’impriment pas !
Car c’est ce qui se passe avec le réseau électrique qui est alimenté par toutes les centrales hydrauliques, thermiques, nucléaires et les sources d’énergie renouvelables et qui doit alimenter toutes les charges qui y sont connectées. Et ceci pour toute l’Europe !
A chaque instant, le courant produit par les centrales doit compenser exactement le courant consommé. Le problème est encore plus complexe puisqu’il faut que la tension (220 V ou 380 V) et la fréquence (50 Hz) délivrées restent à ces valeurs sous peine de destruction de tous vos appareils électriques !
Si vous prenez une centrale solaire, sa puissance dépend de l’ensoleillement. Cela veut dire qu’un simple nuage qui passe au dessus va faire chuter fortement la puissance et cela en quelques secondes. Même phénomène avec les éoliennes dépendant fortement de la vitesse du vent !
Les systèmes qui régulent la production n’ont aucun moyen d’agir sur la puissance des énergies renouvelables. Ils compensent en jouant sur la puissance délivrée par les centrales à gaz et à charbon en régulant le débit de combustible à l’entrée. Quant aux centrales nucléaires, ce sont de grosses machines avec une énorme inertie qui ne peuvent être modulées que lentement.
La conséquence est évidente :
tant qu’on ne sait pas stocker l’électricité fournie par les énergies renouvelables, elles doivent rester marginales dans le mix énergétique.
Sinon, on risque des perturbations graves sur le réseau électrique allant jusqu’au black-out comme celui qui s’est produit en Espagne !
Juste le contraire de la politique énergétique de l’Europe !
Des petits hommes gris, dans les bureaux de Bruxelles, ont décidé qu’il fallait 50 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique à court terme et 100 % à moyen terme !
Ne leur demandez pas d’où vient ce chiffre de 50 % ! Ils n’en savent rien !
C’est probablement ce qui explique la panne qui a frappé l’Espagne et le Portugal il y a quelques jours. La panne a eu lieu à 12H33 à une heure d’ensoleillement maximum en Allemagne et surtout en Espagne.
Je laisse un spécialiste, interviewé par la Gazette du Tocsin, vous donner plus de détail :
« Ce blackout démontre le danger du tout renouvelable »
C’est un carton jaune à la politique énergétique européenne.
Sans flagornerie, Tocsin peut sans doute s’enorgueillir d’avoir invité la personne la plus intéressante du paysage médiatique sur ce sujet. Pour Nicolas Meilhan, il y a fort à parier que cette panne soit liée à un problème de gestion de surcharge électrique. L’Espagne ayant un mix énergétique avec une forte part d’énergies renouvelables, elle est beaucoup plus confrontée à ce problème que la France qui, grâce à son parc nucléaire, a une production d’énergie plus stable.
L’hypothèse avancée par notre invité est donc qu’une surcharge de production ait entraîné la désactivation de plusieurs lignes électriques en Espagne et la mise à l’arrêt de la centrale de Golfech en France, ce qui a provoqué le blackout. Cet événement est donc directement lié à la politique énergétique espagnole qui a misé sur les énergies solaires et éoliennes au détriment des énergies pilotables, aveuglée par l’écologie politique.
Il est urgent de tirer les leçons de cet événement : « Ça pourrait se produire en France. On est peut-être même passé à deux doigts que cela arrive » assène Nicolas Meilhan. Et dans ce combat, il n’est pas possible de jouer dans son coin. Le marché de l’énergie européen est tellement interconnecté que la solution à trouver sera obligatoirement communautaire. Et ce n’est pas avec la programmation pluriannuelle de l’énergie présentée par François Bayrou lundi à l’Assemblée, qui n’est qu’une transposition du Green Deal européen, que les choses vont aller dans le bon sens.
Voici la vidéo de l’interview de Nicolas Meilhan :
Et pendant ce temps-là :
le gouvernement Bayrou s’apprête à lancer un plan pluriannuel de l’énergie de 100 milliards d’euros qui prévoit la multiplication des panneaux solaires et des éoliennes !
Il faut virer tous ces incompétents à Paris et à Bruxelles et comme le dit Nicolas Meilhan :
passer de la religion à la Science !
Voici deux autres articles qui développent la même thèse de la fragilité des réseaux quand la part des énergies renouvelables – donc intermittentes et non pilotables – est trop grande dans le mix énergétique :
Un article de l’IREF :
Mégapanne électrique en Espagne et au Portugal : des réseaux fragilisés par les renouvelables
Un article de The Epoch Times :
Nota : 6 jours avant la panne, l’Espagne se félicitait d’avoir utilisé, ce jour-là, 100 % d’énergie renouvelable !




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