Cette presse de droite qu’ils haïssent …

Publié par le 25 Sep, 2020 dans Blog | 0 commentaire

Cette presse de droite qu’ils haïssent …

Certains nous disent que la France se droitise …

Quand d’autres parlent carrément
de « zemmourisation » des esprits !

Ce qui est certain c’est que les médias, eux, restent droits dans leurs bottes et continuent de professer leur morale à géométrie variable, s’érigeant, en permanence, en censeur vigilant de la pensée médiatique.

Ce que ne comprend pas la presse, c’est que ses actions sont contreproductives. A chaque fois qu’elle s’en prend, soit à une personnalité de droite (cf Zemmour) soit à un organe de presse de droite (cf Valeurs actuelles), elle ne fait que les renforcer. Et renforcer, du même coup, les sympathisants de droite dans leurs opinions.

La confiance des Français en général pour les médias est proche de zéro.

Je vous propose ici un papier de Ghislain Benhessa paru dans Valeurs actuelles qui prend du recul sur les dernières attaques des médias contre la presse de droite :

Schizophrénie française

Mis sous cloche pendant le confinement, les antagonismes de fond qui traversent la société française ont éclaté à la rentrée, révélant un pays en voie d’autodestruction.

Au sortir d’un été plus « ensauvagé » qu’« apprenant » – version Darmanin plutôt que Macron -, tout s’est accéléré. La fièvre identitaire a enflammé la rentrée et les clivages idéologiques ont ressurgi de l’abîme où l’angoisse née du confinement les avait parqués.

Acte 1 : Valeurs actuelles.

Le temps d’une série de portraits fictifs, le magazine opte pour la tradition de la caricature à la française. Il a suffi d’un croquis brossant une députée LFI en esclave du XVIII ème siècle pour que la classe politique entonne le refrain des « heures sombres de l’histoire ». Évidemment, personne n’a fait l’effort de lire le texte, dont la seule ambition était de mettre l’intéressée face à ses contradictions, une fois jetée dans l’époque qu’elle convoque tel un bâton de pèlerin. Les indignés ont fait comme les enfants friands de BD, se jetant sur les images sans en déchiffrer les bulles.

Acte II : La montée au créneau de Danièle Obono.

Elle qui refuse de dire « vive la France », qui promeut l’indigénisme et fricote avec des antisémites, s’émeut de la « zemmourisation » des esprits. Un renversement des valeurs grossier, amoureusement gobé par ceux qui décèlent en elle une Rosa Parks du dernier chic.

Acte III : Charlie Hebdo republie les caricatures du Prophète …

…et dévoile un sondage sur la sécession en marche dans la communauté musulmane. Si les langues se délient (un peu), si les sourires se crispent (si peu), d’aucuns ont remis en cause la méthodologie de l’Ifop pour minimiser les résultats édifiants de l’enquête.

Alors que l’emprise islamique se renforce, les pincettes restent tragiquement de mise.

Comme si, une énième fois, dire le réel revenait à le fabriquer et le nier à le faire disparaître. Le théorème de Camus, « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde », n’a jamais été si pertinent et pourtant si peu appliqué.

Quels enseignements en tirer ? D’abord, l’épidémie n’a pas gommé les antagonismes de fond, elle les a juste mis sous cloche. Le temps du confinement, les regards se sont détournés des « territoires perdus de la République » au profit des soignants, héros pacificateurs de l’utopique société du care. C’est sûr qu’en assignant la population à  résidence, peu de chance que grand-chose se passe dans les rues – hormis voir quelques récalcitrants se dégourdir les jambes hors du périmètre autorisé. Ensuite et surtout, la conjonction des événements met en lumière la schizophrénie française.

La caricature est réjouissante sous les couleurs de France Inter, mais immonde quand elle est frappée du sceau de la droite.

On se félicite du courage de Charlie Hebdo d’afficher son laïcisme franchouillard, tout en mettant le couvercle sur le séparatisme islamique. On glose sur la crise de l’autorité et on pinaille sur la pertinence du lexique de « l’ensauvagement ». Autant de spasmes qui mutilent le corps social, écartelé entre ces injonctions contradictoires.

À instiller le doute permanent dans une société gangrenée par la culpabilisation ne subsistera bientôt qu’un pays en voie d’autodestruction. Prions pour que ces convulsions soient les stigmates de la guérison et non les derniers soubresauts du condamné.

Ghislain Benhessa, docteur en droit et avocat, pour Valeurs actuelles.

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