
Il est navrant de constater à, quel point la belle idée de l’Europe : union des peuples européens a été abimée par les instances de l’Union européenne.
Qui, en effet, pouvait ne pas être séduit par l’idée d’unir les peuples de l’Europe qui partagent la même civilisation, face à des géants comme les Etats-Unis et la Chine ?
Mais, comme le dénonce régulièrement Philippe de Villiers, l’idée d’une Europe qui serait un jour fédérale et même l’idéologie mondialiste ont présidé, de manière occulte, à la création de l’Europe.
Aujourd’hui, cette idéologie ne se cache même plus et la politique ouvertement pro-immigration et malheureusement aussi pro-islam en est la preuve éclatante.
Ajoutez à ça l’omniprésence d’une bureaucratie écrasante qui ne cesse de contraindre les forces vives des pays européens, et vous avez les causes du déclin de l’Europe.
Voici un article de la Sélection du Jour qui développe ce sujet et montre que certains pays d’Europe, à l’est et au sud, commencent à s’émanciper et tirent leur épingle du jeu :
« Make Europe Great Again » : la revanche des pays du sud
L’économie européenne est en fort déclin et a décroché de la locomotive américaine. La politique de rupture de Donald Trump met les gouvernements européens au pied du mur. Mais l’excès de réglementations empêche l’innovation. Or, les anciens pays du bloc de l’Est, toujours dynamiques, sont rejoints par les pays du Sud méditerranéen : Lisbonne, Barcelone, Malte ou Athènes attirent les entrepreneurs.
Le vieux continent est un immense musée pour tous les visiteurs américains et asiatiques. Si l’industrie du tourisme reste une valeur sure – qui pèse pour 10 % du PIB de l’Union européenne et qui emploie 12,3 millions de personnes – l’économie européenne semble à bout de souffle. Les 28 pays de l’Union représentaient presque 35 % du PIB mondial en 1960. Si la tendance se maintient au même rythme, ces mêmes pays ne contribueront plus qu’à 10 % du PIB mondial en 2100… À cause d’une léthargie démographique qui s’aggrave mais aussi à un cruel déficit dans l’innovation. Quelques chiffres du FMI montrent que le déclin européen s’accélère : durant les 15 dernières années, la zone euro a connu une croissance cumulée de 6 % (mesurée en dollars US) quand l’économie américaine croissait, elle, de 82 %. Le fossé s’élargit : un pays européen est aujourd’hui plus pauvre (en moyenne par habitant) que n’importe quel État américain (à l’exception du Mississipi et de l’Idaho). L’écart dans l’innovation technologique – qui se projette par définition dans l’avenir – est particulièrement frappant. Sur les 50 plus grandes firmes de la « tech », seulement 3 ont leurs sièges en Europe.
Car les institutions européennes mettent la priorité sur la régulation. Par exemple, la mise en place des règles « RGPD » à partir de 2018 (« Loi Informatique et Libertés » en France), visait à protéger les données privées des utilisateurs tout en se donnant les moyens d’attaquer les géants américains. Comme souvent, l’excès de régulation tend à protéger les plus forts car il décourage le développement de jeunes pousses. S’il y a eu quelques amendes importantes, les Meta et autre Google n’ont pas perdu de leur puissance publicitaire. Or, le tournant « trumpien » est un défi qui oblige les dirigeants européens à se réarmer sur les plans industriel et militaire … Certains veulent même croire que l’Europe pourrait devenir un havre de paix pour des chercheurs américains préférant s’exiler (alors que les pays européens paient bien mal leurs scientifiques en comparaison). Le renouveau dans les bassins industriels européens prendra au mieux de nombreuses années tant les contraintes réglementaires sont lourdes et les écarts concurrentiels abyssaux (l’Europe n’arrive pas à protéger ArcelorMittal – par exemple – de l’acier chinois bien meilleur marché).
Si le salut ne devrait pas venir de Bruxelles, les anciens pays communistes à l’Est restent une zone de croissance. Et l’espoir renait au Sud : les rivages de la Méditerranée – chroniquement faibles pendant des décennies – sont devenus les plus dynamiques. La Grèce, l’Espagne et le Portugal ont su restructurer leurs économies et attirent aujourd’hui les jeunes talents – et les investissements.
À l’image des anciens États sudistes américains – la Géorgie, la Floride ou le Texas – qui sont devenus des locomotives économiques, les pays bordant la Méditerranée pourraient montrer la voie à leurs voisins. Le secteur de la « tech » en Grèce a bondi de 15 % en un an (2024)… Les conditions de vie très agréables sont des arguments qui portent. Et la volonté d’encourager les entrepreneurs : au Portugal, un développeur informatique coûte à son employeur un tiers de moins qu’en France. L’Europe de l’Est continue de progresser : un jeune haut diplômé trouve beaucoup plus facilement du travail en Pologne qu’en France ou au Royaume-Uni … Et les géants investissent : à Wroclaw (Pologne), Intel est en train de construire une usine de semi-conducteurs pour 6,4 milliards de dollars. Et Google annonce investir jusqu’à 2 milliards de dollars en Roumanie dans un grand centre de traitement de données. La Hongrie a su développer des studios cinématographiques à la pointe qui emploient déjà 20 000 personnes …
L’Europe est à la croisée des chemins, forcée de remettre en question son modèle fondé sur la régulation environnementale (« net zéro ») et la préservation des droits sociaux. Le quotidien de gauche britannique, The Guardian, a appelé à protéger les « valeurs » européennes en décembre dernier face à la tornade Trump 2.0 annoncée … Un combat d’arrière garde sans doute car la nouvelle politique américaine oblige les pays européens à remettre en question leurs stratégies. Et les exemples venant de l’Est et du Sud sont inspirants pour envisager un renouveau économique. Ce ne serait qu’un nouveau cycle dans une vieille histoire. Le triomphe économique des cités italiennes de la Renaissance est passé aux armateurs néerlandais au XVIIème siècle. Puis avec la révolution industrielle à partir du 19ème siècle, des métropoles anglaises à la vallée de la Ruhr irrigant les bassins français jusqu’en Italie du Nord. Quant à la nouvelle révolution technologique, l’Europe est très en retard mais de Cracovie à Alicante, les pays de l’Est et du Sud veulent relever le défi …
Ludovic Lavaucelle pour la Sélection du Jour.




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