Conseil d’Etat : plus progressiste que lui tu meurs !

Publié par le 11 Jan, 2023 dans Blog | 1 commentaire

Conseil d’Etat : plus progressiste que lui tu meurs !

Le pouvoir des juges tue la démocratie !

Quand les décisions des instances suprêmes de la justice française se succèdent et qu’elles vont le plus souvent contre le simple bon sens du citoyen lambda et contre la volonté populaire, c’est que la démocratie est bien malade.

Je n’ai toujours pas digéré la relaxe, par le Conseil constitutionnel, du délinquant Cédric Herrou, qui aidait les migrants à entrer en France clandestinement par un col des Alpes au prétexte que dans la devise nationale figurait le mot … fraternité ! Quelle est la proportion de Français qui approuvent cette relaxe ? 5 % ? 10 % de gauchistes indécrottables ?

Le Conseil d’Etat est malheureusement fait du même bois progressiste que le Conseil constitutionnel. Boulevard Voltaire nous raconte la décision controversée qu’il vient de prendre.

Extraits :

La décision du Conseil d’État ou
le « petit monastère » et les treize mosquées

Une récente décision du Conseil d’État revêt une importance considérable, puisque derrière l’aspect juridique, se dissimule une prise de position sociétale progressiste, tout à fait contestable.

Pour rappel, en 2017 la mairie communiste de (Seine-Saint-Denis) exerça son droit de préemption urbain sur le terrain attenant à l’une des mosquées de la ville, à l’effet de permettre l’extension du centre socio-culturel, d’y installer des salles de classe, des salles de conférence et une bibliothèque consacrée à l’enseignement religieux.

Toujours est-il qu’en 2018, le Tribunal administratif avait annulé cette décision de préemption. De la même manière, après un recours de la mairie, le 1er octobre 2020, la Cour administrative d’appel de Versailles avait confirmé la décision du Tribunal administratif.

Mais le 22 décembre dernier, le Conseil d’État décida de casser l’arrêt et partant, de valider la préemption de la mairie.

Rappelons qu’aux termes de la loi du 9 décembre 1905, les collectivités publiques ne peuvent apporter aucune contribution directe ou indirecte à la construction de nouveaux édifices cultuels.

C’est d’ailleurs, notamment, sur le fondement de cette dernière loi dite « sur la séparation des Églises et de l’Etat » que la Cour administrative d’appel avait jugé que la décision de préemption de la mairie de Montreuil était constitutive d’une dépense illégale en faveur de l’exercice d’un culte.

Mais le Conseil d’État en a décidé autrement et a analysé la situation juridique de façon assez peu lisible. Il affirme en effet que

Le principe constitutionnel de laïcité  ne fait pas obstacle à ce qu’une décision de préemption soit prise, dans le respect du principe de neutralité à l’égard des cultes et du principe d’égalité, en vue de permettre la réalisation d’un équipement collectif à vocation cultuelle.

Autrement dit, selon les juges, les maires peuvent préempter un terrain dans le but d’agrandir un lieu de culte tout en ayant l’obligation de respecter le principe de neutralité à l’égard du culte lui-même.

Cette décision n’a donc strictement aucun sens puisqu’elle se contredit dans la même phrase. En effet, dès lors que le maire prend un arrêt de préemption en faveur d’un culte, il s’extrait en même temps de tout principe de neutralité. D’ailleurs, le maire de Montreuil, lui-même, avait indiqué que son objectif était de répondre aux besoins de la communauté musulmane locale. Il faut convenir que son intention semble alors assez éloignée du principe de neutralité et de l’intérêt général.

Désormais, cette décision marquera durablement les esprits politiques et juridiques.

Les maires de mauvaise foi se draperont dans leur prétendue neutralité à l’égard du culte pour justifier leurs choix électoralistes et politiques.

Car, en réalité, une décision de préemption est aussi et surtout une décision politique prise en considération de ses propres valeurs, de ses accointances morales et électorales. Il est un euphémisme que de dire qu’il ne faut pas négliger la portée de cette décision mentionnée aux tables du recueil Lebon.

Dès lors, nous attendons avec hâte la prochaine jurisprudence, quand le Conseil d’État validera la préemption d’un terrain qui permettra l’extension du presbytère accolé à l’église du village afin de créer une école catholique hors contrat …

Maitre Alain Belot, avocat au Barreau de Paris, pour Boulevard Voltaire.

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Une réponse à “Conseil d’Etat : plus progressiste que lui tu meurs !”

  1. Cette institution est noyauté par des pourris, se drapant derriere la vertue.

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