Immigration : le think-tank Terra Nova persiste et signe

En 2011, le think-tank Terra Nova publiait le fameux texte :

« Gauche, quelle majorité électorale pour 2012 »

Dans ce texte, le cercle de réflexion socialiste, prenant acte du fait que la gauche avait perdu le soutien de la classe ouvrière, proposait à la gauche de « changer de peuple de gauche » en se focalisant sur les minorités.

Par minorités, il entendait toutes les minorités, ethniques, religieuses et sexuelles. Pour appâter cet électorat potentiel, la gauche abandonna l’assimilation pour le droit à la différence qui aboutit aujourd’hui à une société multiculturelle dont on commence à voir les dangers avec la montée de l’insécurité.

Côté des minorités LGBT, la gauche se lança dans une cohorte de mesures sociétales, du PACS, à la PMA, en passant par le mariage gay, en attendant la GPA

Aujourd’hui, Terra Nova constate que, malgré ses préconisations la gauche de gouvernement est en voie de marginalisation. Devant la montée de l’extrême droite, Terra Nova passe à la vitesse supérieure, dans une fuite en avant consistant à augmenter les flux migratoires pour apporter toujours plus d’électeurs potentiels à la gauche.

Ce faisant, la gauche trahit toutes ses valeurs, notamment celles qu’elle mettait en avant quand elle courtisait la classe ouvrière.

En effet, on observe un phénomène étrange : la gauche immigrationniste présente aujourd’hui les mêmes revendications que le patronat : faire entrer plus d’immigrés. Ce qui, inéluctablement, tire les salaires vers le bas ! La classe ouvrière appréciera !

C’est une politique dangereuse qui consiste à penser que les travailleurs sont interchangeables et qu’on peut remplacer des travailleurs français de souche par des immigrés appartenant à une autre civilisation ne partageant pas nos valeurs et présentant d’autres moeurs et coutumes.

Ce matin, sur Europe1, Eugénie Bastié nous a gratifié d’une excellente chronique sur les propositions de Terra Nova :

Voici pour terminer un article de Boulevard Voltaire qui dénonce ce nouveau mauvais coup de Terra Nova :

Immigration : Terra Nova redoute
« un choc politique majeur »…

Inéluctable : c’est sans doute le mot le plus utilisé dans toute l’histoire des justifications de l’immigration. Quoi qu’on fasse, quoi que les Français disent ou pensent, quel que soit le sens de leur vote, l’immigration est massive en France, ce n’est qu’un début et c’est très bien comme cela. Pour vous mettre cela dans le crâne, un nouvel argumentaire, signé de Terra Nova, le think-tank boîte à idées de la gauche et de l’extrême gauche, invite à considérer l’immigration comme « une solution innovante ». Sic.

Dans son rapport de ce 12 mai sous le titre Les travailleurs immigrés : avec ou sans eux ?, Terra Nova crie bien sûr sa conviction : on vous le donne en mille ! Il n’y a… pas assez d’immigration en France. Revoilà donc l’obsession de la gauche immigrationniste : « Essayer de comprendre ce que serait la France, son économie, ses services, son lien social sans l’immigration, aujourd’hui et surtout demain. » Un enfer, nous assure Terra Nova. Alors qu’aujourd’hui, n’est-ce pas, on navigue dans les sphères éthérées du paradis diversitaire. Au passage, le « sentiment de submersion » a disparu au profit de vrais chiffres : « La proportion des immigrés et des enfants d’immigrés dans la population française atteint probablement 25 % », précise le think tank, qui cherche à convaincre qu’ils occupent ou occuperont les fameux « métiers en tension » : agents d’entretien, médecins, ingénieurs… Effectivement, si la France refuse d’adapter son système de formation à ses besoins comme le font tous les pays du monde, il faudra compter sur d’autres pays, ceux qui forment à leurs frais, donc sur l’immigration.

L’hôpital public ne tournerait plus …

Terra Nova fait feu de tout bois. Le désastreux effet du numerus clausus sur les médecins français, les vocations brisées, le manque de médecins partout en France ? C’est simple. Sans immigration, « le système de santé, et particulièrement l’hôpital public, ne tourneraient plus, constate platement Terra Nova. 21 % des spécialistes chirurgicaux (même proportion de médecins diplômés au sein de l’Union européenne et hors de l’UE) et 17 % des spécialistes médicaux ont obtenu leur diplôme à l’étranger (10 % de ces spécialistes ont eu leur diplôme hors de l’UE). Les immigrés sont donc encore plus présents chez les médecins que dans le secteur de l’informatique. » Organiser le manque, gérer en dépit du bon sens et en appeler à l’immigration pour colmater les brèches sans crainte de priver les pays pauvres de leurs médecins… Les grandes consciences de Terra Nova dorment sur leurs deux oreilles.

Tout de même, en cherchant bien, on relève quelques vérités : « Le taux de chômage moyen chez les immigrés africains atteint environ le double de celui observé chez les immigrés européens. » L’immigré d’origine suisse s’insère mieux, apparemment.

Les solutions sont simples, chez Terra Nova. Surtout, ne pas parler de natalité, c’est mauvais pour la planète. On importe, c’est tellement mieux ! « Les immigrés sont d’ores et déjà essentiels pour assurer la croissance de la population française, par leur apport net et les naissances nouvelles issues d’au moins un parent immigré. » Et comme cela se passe bien, accélérons !

Acceptation

Mais voilà, les Français sont las des agressions, des meurtres et de l’insécurité. Ils ne supportent plus cette immigration folle : Terra Nova n’en disconvient pas.. et voit bien que le bât migratoire blesse. « Pour réussir, il faudra travailler sur l’acceptabilité d’un tel phénomène, admet le think tank. Car ce n’est pas parce que les Français et l’économie française vont avoir besoin de plus de travail venu de l’extérieur (et, donc, des immigrés) que la population française va accepter ce phénomène […]. Nous sommes face à un choc politique majeur… » Un éclair de lucidité dans le ronron immigrationniste. Dans un célèbre rapport publié en 2011, Gauche, quelle majorité électorale pour 2012, Terra Nova préconisait d’abandonner les ouvriers au RN pour aller chercher les diplômés, les jeunes, les femmes et surtout « les minorités et les quartiers populaires ». L’organisme creuse imperturbablement son sillon. L’heure du réveil sonnera. Vivement le « choc politique majeur » !

Marc Baudriller pour Boulevard Voltaire.