Lettre ouverte d’Eric Zemmour aux médias aveugles

Publié par le 20 Oct, 2022 dans Blog | 11 commentaires

Lettre ouverte d’Eric Zemmour aux médias aveugles

J’ai entendu, ce matin, Marine Le Pen annoncer que son parti, le Rassemblement national, renonçait à participer au rassemblement en hommage à la petite Lola, place Denfert-Rochereau.

Je ne reprends pas les explications vaseuses qu’elle a servies à Louis de Raguenel sur Europe 1 …

Peu importe ! Cette reculade est la preuve de l’efficacité des médias qui ont fustigé la récupération politique de l’assassinat de Lola par l’extrême droite. Et Marine Le Pen s’y est soumise !

Ce faisant, le Rassemblement national poursuit sa dédiabolisation qui est tellement avancée que ce parti se positionne désormais là où se trouvaient les Républicains avant la débandade des présidentielles.

Emmanuel Macron peut se frotter les mains !

Malgré sa provocation anti-démocratique d’utiliser le 49.3 tout en rejetant tous les amendements déposés par le Rassemblement national et la Nupes, ces deux partis vont déposer séparément une motion de censure qui ne sera pas voté par l’autre !

Les Républicains, quant à eux, ne voteront aucune des deux motions de censure et confirment définitivement leur rôle de béquille et lèche-cul pour la Macronie.

Ces trois partis, qui se prétendent d’opposition, ont-ils sondé leurs militants pour connaître leur position ? A l’évidence non !

Aux présidentielles, les Français n’ont pas élu Macron, ils ont écarté Marie Le Pen. Aux législatives, en ne donnant pas la majorité à Macron, ils ont clairement donné mandat aux oppositions d’empêcher Macron d’appliquer son programme et de le contraindre à composer avec elles.

Ces comportements de petits boutiquiers des opposants confinent à la lâcheté !

Un seul homme politique, aujourd’hui, reste doit dans ses bottes. Chaque jour qui passe prouve la réalité de son sombre diagnostic sur l’état de la France et sur les dégâts de l’immigration.

C’est Eric Zemmour qui, outré par la dénonciation gouvernementale et médiatique de ce qu’ils appellent la récupération du  meurtre odieux de Lola, vient de publier une lettre ouverte aux médias aveugles que voici :

« Le chantage à la récupération, c’est la loi de l’omerta ! »

Chers journalistes indignés,

Lola est morte il y a à peine quatre jours et déjà, nombre d’entre vous ne parlent plus du comment et du pourquoi de la tragédie qu’elle a vécue, que sa famille continuera à vivre jusqu’à la fin de ses jours et que tant de nos familles connaitront demain si l’on ne fait rien. Cela fait à peine quatre jours, et vous changez déjà de sujet.

Lola n’est pas encore enterrée, et vous parlez déjà de stratégie politico-médiatique, « d’extrême-droite » et de récupération.

C’est la litanie des grands mots et des grandes indignations : récupération, instrumentalisation, manipulation. La litanie des colères surjouées et des imprécations surfaites. Du ministre de la Justice à vos confrères de France Inter, c’est la même rengaine, la même ritournelle, le même cinéma. Que nous reprochez-vous donc ?

D’avoir eu le coeur brisé par le calvaire de la petite Lola : de l’avoir dit, de l’avoir crié, de l’avoir hurlé. D’avoir été révulsés, d’avoir été désespérés, d’avoir été indignés. Oui, on s’est indigné. On s’est ému. On s’est révolté.

La Une de Valeurs actuelles

Paul Valéry disait : « La politique, c’est l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde. » Oui, décidément, vous faites de la politique. Vous ne faites même que cela !
Mais c’est toujours a même histoire qui recommence, les mêmes recettes, les mêmes imprécations, les mêmes intimidations, les mêmes inhibitions, le même calendrier. D’abord vous êtes sidérés par la violence du réel, alors les Français ont droit à 24 heures d’émotion légitime sans que vous ne leur jetiez l’anathème. C’est notre tarif, c’est notre lot. Cela ne durera pas. Puis vous comprenez que cette violence a des causes, vous comprenez que les Français vont comprendre, alors vous reprenez la main. Vous sonnez la fin de la trêve. Elle n’a que trop duré à
votre goût.

Vous fermez les portes, vous taisez les noms des coupables, vous interdisez l’interprétation, vous menacez, invectivez, dénoncez.

Vous changez la focale : le sujet n’est plus cette pauvre Lola, ses souffrances, son martyre, la barbarie de sa tortionnaires, mais la récupération par ces infâmes, ces « charognards », ces
« vautours ». Et les charognards, dans votre bouche, ce ne sont pas les assassins mais ceux qui les combattent. Quand les sages Français montrent la lune, les cyniques de plateaux préfèrent regarder le doigt. Dénoncer et arrêter les assassins, cela ne vous intéresse pas : vous faites de la politique.

La « récupération », c’est l’interprétation interdite. Le chantage à la récupération, c’est la loi de l’omerta.

Quand Jérémie Cohen, un autre fils, un autre frère, un autre martyre, a perdu la vie après avoir été tabassé par des barbares, vous avez fait l’omerta sur sa mort. J’ai été le seul à en parler. Vous avez hurlé à la récupération. Le père de Jérémie Cohen lui-même est intervenu. Il vous a supplié d’arrêter avec cette accusation, en vous disant qu’il fallait en parler, qu’il souffrait du silence, que c’était même lui qui m’avait contacté pour me demander d’intervenir. Vous ne l’avez pas écouté. Quand Evelyne Reybert, Patrick Jardin et tant d’autres parents de martyrs m’ont demandé de faire la lumière sur les causes de la perte de leurs enfants, vous ne les avez pas entendus. Où est l’indécence quand l’un de vos confrères du Monde qualifie Patrick Jardin de « haineux » parce qu’il dénonce le djihad qui lui a volé sa fille ? Où est la morale quand vous cachez aux Français le meurtre de Sarah Halimi lors de la campagne de 2017 pour « ne pas faire le jeu de Marine Le Pen » ?

La douleur des martyrs ne vous touche pas : vous faites de la politique.

Paul Valéry disait : « la politique, c’est l’art d’empêcher gens de se mêler de ce qui les regarde ». Oui, décidément,  vous faites de la politique. Vous ne faites même que cela. Vous faites de la politique et vous nous reprochez d’en faire ! Non seulement, vous limitez notre droit à l’émotion, mais vous nous interdisez le droit d’analyser, d’interpréter, de comprendre et donc d’agir. Vous nous interdisez de chercher les causes qui éviteraient que de telles tragédies se reproduisent. Et le pire, c’est qu’avec beaucoup de Français, vos injonctions fonctionnent ! Parce que vous leur faites peur, parce que vous les intimidez, parce que vous leur faites croire que la morale est de votre côté et que l’indécence est du côté de ceux qui pleurent.

Pourtant, souvenez-vous, vous ne vous êtes pas privés d’interpréter des faits divers pour en tirer des conclusions politiques.  Pour éviter la mort des petits Aylan, nous avez-vous dit, il fallait ouvrir les frontières aux migrants. Pour qu’il n’y ait plus de George Floyd, il fallait désarmer la police. Pour rendre justice à Adama Traoré, Zyed et Bouna, et tous les autres, il fallait traquer le « racisme systémique » de la police de la République. Faire la Une de tous vos journaux sur le petit Aylan en culpabilisant l’Europe entière, c’était sensibiliser à la cause migratoire. Parler quatre jours du meurtre d’une enfant par une clandestine, c’est de la récupération politique !

Il y aurait donc des morts qui mériteraient l’interprétation et d’autres qui ne mériteraient que le silence !

On les trierait selon quels critères ? L’âge, La nationalité ? La couleur de peau ? Celle de l’agresseur ? Il y aurait donc des émotions et des interprétations autorisées et des émotions et des interprétations interdites. La vérité, c’est que vous voulez garder le monopole de l’émotion et de l’interprétation. Vous seuls avez le droit d’interpréter. Quand nous interprétons, nous récupérons !

Je veux le dire à tous ceux que vous intimidez : nous avons le droit de pleurer le martyre de cette pauvre enfant. Plus encore, nous avons le devoir de combattre les causes de son meurtre et d’empêcher les suivants.

La récupération, c’est l’interprétation interdite. Le chantage à la récupération, c’est la loi de l’omerta !

Chers journalistes, je vous le demande de quelle récupération parlez-vous ? Y a-t-il une campagne électorale ? Y a-t-il quelque chose à gagner ? Quand des parents de victimes, quand certains de vos confrères courageux dénoncent les mêmes causes que nous, sont-ils des charognards, eux aussi ?

Ne croyez-vous donc pas aux combats sincères ? Ne savez-vous donc pas que chacun d’entre nous porte au fond de lui chacune de ces agressions, des attaques, des meurtres, de nos frères et de nos soeurs ?

Ne voyez-vous donc pas que ce sont des tragédies qui nous obligent à nous battre ? Ne comprenez-vous donc pas que nous manquerions à notre devoir si nous nous taisions ? Que notre seule et unique espérance est qu’il n’y ait plus d’autres martyrs ?

Je veux le dire à tous ceux que vous intimidez : nous avons le droit de pleurer le martyre de cette pauvre enfant. Plus encore, nous avons de devoir de combattre les causes de son meurtre et d’empêcher les suivants. Parce que Lola aurait pu être notre fille, notre soeur, notre enfant. Oui, notre fille, notre soeur, notre cousine auraient pu être martyrisées de la même façon, parce que la barbarie frappe les Français au hasard. Aujourd’hui, les parents de Lola sont touchés, meurtris, dévastés à jamais. Mais demain, comme hier, ce seront d’autres parents qui pleureront la mort d’une enfant, d’autres maris qui pleureront la mort d’une femme, d’autres fils et filles qui pleureront la mort d’une mère. La tristesse de la tragédie arrivée à Lola appartient évidemment à ses parents, à sa famille, et nous nous inclinons respectueusement devant elle. Mais la mort de Lola nous concerne tous, car elle n’est pas arrivée par hasard et peut toucher demain chacun d’entre nous.

Nous n’avons pas le droit de nous taire, même si nous n’avons que des coups à prendre, c’est le rôle des lanceurs d’alerte : parce que nous savons que ces meurtres sont
évitables, parce que nous connaissons leurs causes et parce que nous connaissons les moyens de les éviter.

Nous ne vous en voulons parce que vous nous insultez. Nous vous en voulons parce que vos intimidations font que nous continuons d’enterrer des Français qui n’auraient jamais dû perdre la vie

Eric Zemmour
Paris, le 19 octobre 2022

Magistral ? Non ?

Merci de tweeter cet article :





11 Réponses à “Lettre ouverte d’Eric Zemmour aux médias aveugles”

  1. Bravo E Zemmour, c’est tellement vrai !

  2. bonjour

    En ce qui concerne ZEMMOUR il a trop insisté sur l immigration le problème est bien là les français le savent en grande majorité, la gauche l’a tué , il y a des immigrés qui ont de la culture et du savoir vivre, dans l’immeuble de ma maman il y a une majorité de personnes venues de tout pays. Mais les plus sociables et les plus respectueux je dois le dire ce sont les étranges chrétiens et non musulmans

  3. Effectivement Z n’avait absolument rien à gagner en rendant hommage à Lola, juste des coups à prendre et pourtant il l’a fait avec courage et émotion.
    Le tort de Z est d’avoir eu raison avant tout le monde et sur tout, d’avoir obligé les macronistes et autres à prendre conscience des réalités sur l’immigration et l’insécurité qui en découle, ils ne lui pardonneront jamais de les avoir obliger d’en convenir. Aujourd’hui ils sont tous à le dézinguer mais s’empresse de reprendre à leur actif une partie de ses idées, ils se mettent tous à faire du Z, mais pour moi rien ne vaut l’original.

  4. Quartier de Lola: les langues se délient, grosse colère contre L’Etat laxiste
    https://ripostelaique.com/quartier-de-lola-les-langues-se-liberent-grosse-colere-contre-letat-laxiste.html

  5. Quand EZ fait une manifestation ou un interview, c’est de la récupération politique.
    Quand les parents sont reçus à l’Elysée, quand le ministre de l’EN se rend dans le collège, c’est de la commisération.

    Il va falloir organiser des files d’attente à l’Elysée et prendre rendez-vous!

  6. Ces medias n’ont aucune pitie, vous en avez la preuve, et qu’importe le sort du pays.

  7. Chers amis de la Justice,

    Je suis en colère ce matin. Très en colère.

    Notre rassemblement pour toutes les victimes, prévu de longue date, a eu lieu ce jeudi 20. Il a réuni près de 4 000 personnes et s’est déroulé dans une immense dignité, sans aucun incident.

    Pourtant, toute la semaine, une partie de la presse l’a calomnié et des manœuvres politiciennes l’ont abîmé.

    Depuis le début de cette affaire, l’Institut pour la Justice est toujours resté droit dans ses bottes :

    Le rassemblement de ce jeudi était un hommage à toutes les victimes de l’insécurité et des défaillances de l’État. Dans le contexte de l’assassinat de la petite Lola, il prenait évidemment une teneur encore plus grave.

    Aucune personnalité politique n’a été autorisée à s’approcher de la tribune, comme c’était prévu depuis le début. Les personnes qui ont parlé sont des victimes et des experts reconnus, indépendants et intègres.

    Plusieurs victimes ont tenu à s’exprimer dans une vidéo que nous avons diffusée en exclusivité.

    La voici en intégralité. Elle est extrêmement forte. Autour de moi, j’ai vu près d’une dizaine de personnes la larme à l’œil (moi y compris).
    https://youtu.be/N_0LTBg7awc
    JE VISIONNE LES TÉMOIGNAGES Je vous demande de la partager le plus possible. Sur Twitter, sur Facebook, par transfert de cet email. C’est extrêmement important.

    Ce rassemblement et les victimes qui y sont intervenues sont calomniés par la presse en ce moment-même. Il faut rétablir la vérité le plus rapidement possible.

    Je serai moi-même en direct dans l’émission d’André Bercoff sur SudRadio aujourd’hui à 12:30.

    Je vous demande donc en urgence de rétablir la vérité en partageant cette vidéo le plus possible.

    Merci infiniment pour votre soutien.

    C’est une certitude, nous avons fait quelque chose de bien ce jeudi 20 octobre. N’en déplaise au monde médiatico-politique.

    Car notre seul combat est pour les victimes.

    Avec tout mon dévouement,

    Pierre-Marie Sève
    Directeur de l’Institut pour la Justice

    Aidez-nous dans notre combat
    Soutenez l’Institut pour la Justice

Répondre à Pseudo49 Annuler la réponse.

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *