L’Europe dérive-t-elle vers un super-État ?
La contre-offensive souverainiste se prépare

Publié par le 1 Déc, 2025 dans Blog | 0 commentaire

L’Europe dérive-t-elle vers un super-État ? La contre-offensive souverainiste se prépare

La Commission européenne étend son pouvoir, les États membres perdent leur souveraineté, et la démocratie vacille. Pour éviter que la construction européenne ne se transforme en « super-État totalitaire » et pour recentrer l’UE sur ses principes fondateurs, le Mathias Corvinus Collegium (Hongrie) et Ordo Iuris (Pologne), avec le soutien du puissant think tank conservateur américain The Heritage Foundation, ont conçu une proposition de réforme institutionnelle baptisée, en pied de nez à Davos, « la Grande Réinitialisation ». Olivier Bault, directeur de la communication d’Ordo Iuris, en dessine les grandes lignes dans cet entretien.

Vous venez de lire l’introduction d’un article de The Epoch Times consacré à une éventuelle refondation de l’Union européenne.

Alors que nombre de Français s’interroge sur l’éventualité d’une sortie de la France de l’Europe (Frexit), peut-être pourrait-on tenter de refonder l’Europe de l’intérieur … La montée des populismes en Europe nourrit un espoir de ce côté.

L’article propose une refondation profonde de l’Europe. Il est long mais très intéressant et j’en recommande la lecture. Mais pour ceux qui auraient moins de temps,  je vous en propose un résumé réalisé avec l’aide de ChatGPT :

Vers une “grande réinitialisation” de l’Union européenne ?

Face à ce qu’ils considèrent comme une dérive institutionnelle et démocratique de l’Union européenne, plusieurs think tanks conservateurs – le Mathias Corvinus Collegium (Hongrie), l’institut Ordo Iuris (Pologne) et la Heritage Foundation (États-Unis) – proposent une réforme en profondeur de l’UE. Baptisé « Grande Réinitialisation », ce projet, présenté par Olivier Bault, ambitionne de réorienter l’Union vers une coopération d’États souverains, loin de ce qu’ils décrivent comme une évolution vers un « super-État » centralisé.

Pour ses promoteurs, trois dynamiques imposent une refonte globale.

La première est la politique migratoire

Cette politique est profondément réorganisée par le Pacte migratoire européen. Celui-ci transférerait selon eux une grande partie du contrôle des frontières à Bruxelles, non pour réduire les flux migratoires mais pour les gérer. Ils y voient une dépossession des États de compétences essentielles.

La seconde concerne le Pacte vert

Le Par cet vert (Green deal) est accusé d’alourdir les coûts pour les ménages européens, notamment avec l’extension du marché carbone aux logements et aux véhicules. Les institutions européennes seraient ici perçues comme imposant des normes contraignantes sans tenir compte des réalités sociales ou économiques.

Le troisième élément touche au fonctionnement institutionnel de l’UE.

La Commission européenne serait devenue une sorte de gouvernement supranational, tandis que la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) renforcerait sans cesse la primauté du droit européen sur les Constitutions nationales. Pour les organisations à l’origine du projet, ce mouvement placerait Bruxelles au-dessus des démocraties nationales et limiterait le rôle des peuples dans les décisions essentielles.

Ces critiques s’inscrivent dans une analyse plus large : une crise démocratique affecterait l’Occident, marquée par la montée du populisme, le recul du pluralisme et une centralisation accrue du pouvoir. Les tensions observées en Pologne, en Roumanie, au Royaume-Uni ou en France seraient, selon Olivier Bault, des signes d’un durcissement politique et d’un rejet croissant de la démocratie participative au profit d’une gouvernance éloignée du vote populaire.

Dans cette perspective, la réforme des traités envisagée en 2023 par le Parlement européen apparaît, pour eux, comme un projet d’intégration poussée qui éloignerait encore davantage l’Europe des nations.

D’où la proposition d’une « grande réinitialisation ».

Deux scénarios sont avancés.

Le premier : “le retour aux fondamentaux”.

Il s’agirait de rétablir une Union centrée sur le marché commun, l’union douanière et la coopération économique, tout en limitant strictement les compétences de ses institutions. Le Conseil européen et le Conseil de l’UE redeviendraient les organes centraux, garants de la souveraineté nationale.

Le second : “un nouveau départ”.

Il envisagerait la dissolution de l’UE actuelle pour créer une nouvelle Communauté européenne des nations, regroupant uniquement les États souhaitant participer à un projet fondé sur la coopération volontaire.

Présentée dans plusieurs capitales européennes, la proposition aurait suscité l’intérêt de formations politiques conservatrices ou souverainistes, notamment en Hongrie, en Pologne, en Espagne et auprès du groupe « Patriotes pour l’Europe ».

L’objectif affiché :

relancer un débat sur la souveraineté, la démocratie et l’avenir du projet européen au sein de la droite européenne, notamment en France.

Propos recueillis par Etienne Fauchaire pour The Epoch Times.

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