Macron avait déjà été importuné par les députés qui avaient opportunément jeté à la poubelle l’idée anti-démocratique, anti-sociale et discriminatoire des Zones à Faibles Emissions (ZFE) ou Zones à Forte exclusion !
Mais il a été rendu fou quand il a vu s’écharper les ministres de l’intérieur et de la Transition écologique (voir ce précédent article), à propos de la PPE3.
L’écologie est le pré carré de Macron et pour elle, Macron est prêt à sacrifier la France comme il l’avait précédemment montré en fermant Fessenheim, en tuant le projet Astrid et en décidant de fermer 12 autres réacteurs nucléaires avant 2035 !
Il a donc fermement recadré son ministre de l’intérieur pour être sorti de son domaine de compétence et en creux son premier ministre incapable de tenir ses troupes.
Avant de relayer un article de la Lettre patriote qui fustige cette attitude de Macron, qu’il me soit permis de fustiger à mon tour !
Macron est dans un total déni de réalité !
Macron a perdu les élections législatives de 2022, il a perdu les européennes de 2024, puis il a perdu les législatives de 2024 suite à son imbécile dissolution.
Depuis, ses gouvernements sont impuissants. Celui de Barnier n’a tenu que quelques mois et celui de Bayrou illustre parfaitement cet aphorisme d’Edgar Faure :
L’immobilisme est en mouvement et rien ne l’arrêtera !
En fait, nous sommes dans une double cohabitation !
- Une cohabitation entre le président et le gouvernement depuis que Macron a perdu les législatives,
- Une autre cohabitation entre les Macronistes et les Républicains au sein-même du gouvernement.
Cette dernière cohabitation contre nature éclate au grand jour sur ce problème vital de l’énergie. Mais Macron fait exactement comme s’il était un président en pleine maitrise de ses pouvoirs avec un gouvernement à sa botte !
Il n’en est rien ! Aucun débat sur le projet PPE3 n’a eu lieu au sein du gouvernement.
Il n’y a aucune raison objective que les Macronistes puissent continuer leur politique écologique suicidaire comme s’ils avaient encore la majorité !
Et Macron est illégitime à interférer dans le conflit qu’il a lui-même créé en nommant ce gouvernement hétérogène.
La paille et la poutre …
Comment Macron ose t-il accuser d’impuissance son premier ministre alors qu’il représente lui-même, dans son domaine réservé de la politique étrangère, la quintessence de l’impuissance ?
La paille qu’il voit dans l’oeil de Matignon n’a d’égal que la poutre qui obstrue celui de l’Elysée !
Boualem Sansal n’a pas été libéré le 5 juillet dernier par la dictature algérienne ! C’est pourtant ce qu’espérait Macron et son médiocre sbire, Jean-Noël Barrot. Ce dernier se répandait dans les médias pour réclamer patience et discrétion afin « de ne pas gêner l’intense activité diplomatique qu’il menait ! »
Tout ça pour ça ? Que ce soit en Ukraine, à Gaza, ou à Alger, Macron n’affiche qu’impuissance et absence de résultats !
Pour une France de plus en plus humiliée sur le plan international !
Voici l’article de la Lettre patriote pas moins sévère que moi :
Bayrou humilié : Macron désavoue son propre Premier ministre en direct
À force de vouloir des poids lourds, Emmanuel Macron a fini par s’écraser sur son propre attelage. Ce 5 juillet, le président de la République a, une fois de plus, recadré publiquement François Bayrou. Et pas avec des pincettes : en lui reprochant la « cacophonie gouvernementale », il l’a renvoyé à ses responsabilités – ou plutôt à son impuissance.
Un désaveu ? Non. Une humiliation. Le Premier ministre, déjà plombé par l’absence de majorité, par un gouvernement en roue libre et par une Assemblée nationale transformée en club de débats inutiles, se retrouve acculé, sommé de remettre de l’ordre dans une équipe qui n’en fait qu’à sa tête. Et surtout, qui se moque éperdument de lui.
Un gouvernement d’ego, sans cap ni cohésion
Bruno Retailleau joue solo, Sophie Primas improvise sur CNews, et Agnès Pannier-Runacher flingue les alliés dans la presse. À force de composer avec des « sensibilités diverses », Bayrou a créé un monstre : un gouvernement où chacun parle pour soi, contre les autres, et souvent contre la ligne de l’Élysée.
Et Emmanuel Macron ? Spectateur inquiet ou stratège cynique ? Il regarde son Premier ministre se noyer… et ajoute du lest. Derrière le rappel à l’ordre présidentiel, il y a surtout un aveu glaçant : le pouvoir est désormais éclaté, et l’autorité introuvable.
Macron prépare le vide
François Bayrou se défend mollement, philosophe sur BFM-TV, sert de l’eau gazeuse aux chefs de partis comme un garçon de café en fin de service, et s’étonne de son impopularité. Il est seul, marginalisé, désavoué. Mais il tient bon. Pour l’instant.
Tout indique pourtant que le Président veut sa chute. L’Élysée organise la déconstruction méthodique de son Premier ministre. Les couteaux sont prêts. La motion de censure se profile. Et Bayrou, orgueilleux, pourrait très bien partir avant qu’on ne l’envoie au tapis, dans un ultime geste de dignité.
Un règne en lambeaux, un président solitaire
Emmanuel Macron, quant à lui, s’est replié dans une majesté silencieuse, visitant la maison de Claude Debussy loin des caméras, tel un monarque fatigué du vacarme du monde. Il n’écoute plus, ne consulte presque plus, et semble s’accommoder de ce chaos dont il est pourtant le chef d’orchestre.
La France n’a plus de cap, plus de majorité, plus de colonne vertébrale. Elle a un président désabusé, un Premier ministre fantomatique, et un gouvernement où chacun tente de sauver sa peau avant 2027.
Et pendant ce temps-là, les Français subissent.
Luc Berroyer pour la Lettre patriote.
Suivre @ChrisBalboa78
Emploi en politique
