Macron veut sauver l’école ? Qu’il vire Pap Ndiaye !

Publié par le 19 Avr, 2023 dans Blog | 3 commentaires

Macron veut sauver l’école ? Qu’il vire Pap Ndiaye !

Au regard des classements PISA, la France fait mine de très mauvais élève, avec un classement entre le 20e et le 26e rang sur 79 pays suivant les matières enseignées !

On se félicitera donc qu’Emmanuel Macron ait déclaré lors de son allocution avoir inscrit l’Ecole dans ses nouvelles priorités.

Il a ainsi déclaré :

« L’éducation doit renouer avec l’ambition d’être l’une des meilleurs d’Europe. Dès la rentrée, l’école va changer à vue d’œil. »

Mais, si Macron veut être pris au sérieux et compte réellement restaurer l’école, la première chose à faire est de virer, séance tenante, son ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye !

Quelle est la dernière marotte de Pap Ndiaye ? Améliorer la lecture ou le calcul ? Vous n’y pensez pas ! Il souhaite imposer des quotas de mixité sociale dans les écoles privées.

Ce qui lui a valu le cri du coeur d’une enseignante :

Il s’en prend au dernier secteur de l’éducation encore debout !

Avec Pap Ndiaye, l’école n’évoluera que dans trois domaines :

  • L’éducation sexuelle,
  • l’Antiracisme,
  • la mixité sociale dans les classes.

Pas sûr que cela améliore notre classement PISA !

Vous l’avez compris, avec Pap Ndiaye, il ne se passera rien de bon à l’école !

Lisons plutôt la dernière lettre d’information de François-Xavier Bellamy parue dans Le Figaro. Le député européen, lui, a de vraies propositions à faire pour sauver l’école :

Répartir l’échec, ou reconstruire l’école ?

Rien n’est plus dangereux pour un patient que le médecin qui tenterait de supprimer le symptôme plutôt que la maladie. Pap Ndiaye se souvient-il de cet avertissement de Georges Canguilhem ? Il s’y prend en tous les cas à rebours pour traiter ce grand corps malade qu’est devenue l’Éducation nationale, en annonçant, dans un entretien au Figaro, qu’il se prépare à imposer des ratios de mixité sociale dans les établissements privés. Même si le ministre est trop pudique pour nommer clairement la contrainte, trouvant que « le terme de quota est un peu rigide », c’est bien de cela qu’il s’agit…

Le mal est en effet profond. Les indicateurs effarants se succèdent sur l’effondrement de notre école : d’après le ministère lui-même, à peine la moitié des élèves de sixième a le niveau de lecture requis pour le collège, et un tiers est en grande difficulté. Sur les matières scientifiques, alors que la France se classait dans le premier tiers de l’OCDE en 2000 selon le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (Pisa), elle a reculé derrière la plupart des pays européens – très loin des pays asiatiques. Mais cette faillite collective n’est pas payée au même prix par toute la société française : les données convergent pour montrer que le système scolaire français est devenu l’un des plus inégalitaires au monde. En 2013, l’enquête Pisa révélait que « l’école française est aujourd’hui celle des pays de l’OCDE où l’origine sociale des enfants pèse le plus lourd dans les résultats scolaires». Cette trahison absolue de la promesse du mérite, qui constituait pourtant en France le cœur même de l’aspiration démocratique, n’a cessé de s’aggraver depuis.

Il me semble d’ailleurs évident que cette distribution inégalitaire des conséquences de l’effondrement scolaire explique largement l’étrange inertie qu’il suscite. Les milieux dirigeants sachant leurs enfants globalement protégés du naufrage éducatif – voire avantagés par le fait que les élèves issus des milieux défavorisés, et même de la classe moyenne, n’ont plus les moyens de leur contester les places dans les filières les plus valorisées de l’enseignement supérieur – comment ne sombreraient-ils pas dans un confortable déni ? Combien de ministres, d’élus, de patrons, de journalistes, ont crié au scandale quand, en 2020, l’enquête TIMMS a classé nos élèves derniers d’Europe en mathématiques ?

Ces chiffres, parmi tant d’autres, auraient dû provoquer un électrochoc national. S’il n’en a rien été, c’est parce que nos décideurs ne se représentent pas ce qu’ils veulent dire concrètement pour tant de Français, qui voient leurs enfants condamnés à la relégation scolaire. Toutes nos statistiques en matière d’éducation doivent être lues avec ce prisme : quand le ministère compte chaque année un jeune majeur sur cinq en grande difficulté de lecture, il faut comprendre qu’ils sont en réalité majoritaires dans certains établissements, et totalement absents dans d’autres.

Pap Ndiaye ne peut éviter ce problème, mais il le prend à l’envers. Il dénonce « l’évitement scolaire » qui conduit ceux qui le peuvent à rejoindre l’enseignement privé. Mais plutôt que de les contraindre, l’urgence serait de les comprendre – d’avoir enfin le courage de reconnaître ce qui fait que tant de Français sont prêts à tout pour « éviter » à leurs enfants l’enseignement public. Monsieur le Ministre, cela ne devrait pas être trop difficile pour vous, qui scolarisez vos propres enfants dans l’établissement sans doute le plus sélectif et le plus élitaire qui soit dans l’enseignement privé parisien… Inutile de chercher trop loin : dans le collège de vos enfants, le latin est par exemple obligatoire en cinquième – vous savez, cette langue ancienne qui a été supprimée de l’enseignement public par la gauche dont vous vous revendiquez. Un exemple parmi bien d’autres.

Ironie de l’histoire, l’un des rares soutiens qu’avait reçu la réforme de Mme Vallaud Belkacem qui décidait cette suppression, ainsi que la diminution des cours par discipline au profit d’« enseignements pratiques » incertains, avait été l’enseignement catholique – quand toutes les organisations éducatives et les syndicats enseignants combattaient ce nouveau recul. Si l’enseignement privé est devenu un refuge, ce n’est pas parce qu’il cultiverait par lui-même une vision bien plus solide. L’engagement des équipes éducatives y est tout aussi méritoire que dans l’enseignement public, mais les structures n’y sont pas moins défaillantes, et la formation des professeurs y est souvent plus désastreuse encore.

Le privé tire profit de son statut d’oasis scolaire essentiellement parce qu’il réunit majoritairement des foyers plus aisés, plus familiers de la culture scolaire, plus attentifs et exigeants, plus susceptibles de donner un cadre de travail favorable à leurs enfants et de financer les cours de soutien garantissant leur maintien à flot. La France est d’ailleurs, on le comprendra aisément, championne d’Europe de ce business. C’est d’abord pour cette raison qu’il reste plus de chances qu’un enfant y reçoive des connaissances que l’on devrait pouvoir apprendre dans toutes les écoles de France.

Car là est le vrai choix à faire, une fois posé l’aveu d’échec absolu qu’est le constat de « l’évitement scolaire » : décider s’il faut imposer à tous de prendre part au naufrage, ou s’il faut refonder l’enseignement public pour que plus personne ne cherche à le fuir. Bourdieu avait attaqué le principe même de la transmission exigeante d’une culture commune comme moyen offert aux élèves de s’élever au-delà de leur milieu social. Mais par son oeuvre et sa réception presque unanime, il a produit exactement l’école qu’il dénonçait, la plus injuste de toutes. En condamnant l’héritage, l’Éducation nationale a fait tant de déshérités – et notre classe dirigeante s’est si longtemps accommodée de ce scandale moral absolu.

Le quinquennat précédent avait déjà vu reculer comme jamais le principe de la liberté scolaire ; celui-ci prend donc le chemin d’une coercition supplémentaire. Avec une telle logique, il faudra finir de détruire tout ce qui tient encore debout pour faire semblant de ne plus voir que l’enseignement public est à terre. Mais de cet effondrement auquel personne ne veut enfin faire face, c’est l’avenir de la France qui ne se relèvera pas.

François-Xavier Bellamy pour Le Figaro.

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3 Réponses à “Macron veut sauver l’école ? Qu’il vire Pap Ndiaye !”

  1. On finit par regretter Bayrou à ce poste, c’est dire le niveau de désespoir …

  2. Pap Ndiaye se fout des francais et particulierement des blancs…

  3. Et comme macron detruit la france, et fait l’inverse de ce qu’il dit, n’a pas intervenu pour remplacer immediatement ce « ministre », c’est bien parce que cela faisait partie de sa politique, alors ses promesses ne sont que du vent, mais pour changer l’ecole, ce sera dans le mauvais sens.

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