Pétition pour un référendum sur l’immigration, et après ?

Publié par le 22 Sep, 2025 dans Blog | 0 commentaire

Pétition pour un référendum sur l’immigration, et après ?

Le succès de la chaine CNews est exceptionnel dans un paysage audiovisuel français aussi monocolore.

Dans la grille de cette chaine, des émissions quotidiennes devenues emblématiques battent des records d’audience. Ce sont Face à l’info de Christine Kelly, Punchline de Laurence Ferrari et l’Heure des pros de Pascal Praud.

Et tous les vendredis soirs, l’émission d’Eliot Deval, Face à Philippe de Villiers, est devenue un phare de la chaine.

Comme l’a dit l’intéressé lui-même, on assiste, de son vivant, à la réhabilitation de Philippe de Villiers, cet homme politique qui a payé très cher son souverainisme et son anti-européisme !

Toute la classe politique, gauche et droite confondues, l’avaient traité en paria et aujourd’hui c’est le peuple de France qui le réhabilite car il reconnait en lui le visionnaire et l’homme qui sera resté, toute sa vie, fidèle à ses convictions.

Certains voient même en lui le seul homme politique capable de redresser la France !

Le succès de sa pétition pour exiger un référendum sur l’immigration est un succès incroyable qui commence à sérieusement inquiéter le « Système » ! On s’approche aujourd’hui des deux millions de signatures !

Mais la question se pose : que va t-il advenir de cette pétition ? Rien sans doute tant que Macron sera à l’Elysée. En tout cas, elle participe du combat culturel contre l’hégémonie de la gauche et contre la submersion migratoire.

Voici ce qu’en pense Gorges Fenech dans cet article du Club de Valeurs actuelles :

Référendum sur l’immigration :
« La perspective d’un vote me paraît
malheureusement compromise »

La pétition lancée par Philippe de Villiers pour exiger un référendum sur l’immigration a franchi le cap du million de signatures. Ancien magistrat et ancien député, Georges Fenech décrypte pour Valeurs actuelles la portée de cette initiative.

Valeurs actuelles. Le succès de la pétition lancée par Philippe de Villiers traduit-il, selon vous, une attente profonde des Français ?
Georges Fenech. D’abord, je voudrais saluer l’initiative de Philippe de Villiers, qui interpelle avec courage les Français sur ce qu’il considère – et je le partage – comme une question existentielle : la préservation de notre patrimoine culturel, de notre identité, de notre mode de vie, mais aussi de notre sécurité. Autrement dit, notre droit à vivre comme nous l’avons toujours fait, de génération en génération, en évoluant bien sûr, mais sans confrontation communautaire, ni perte de repères, sur une entité forgée depuis des millénaires.

Et les sondages le confirment : l’immigration figure, avec le pouvoir d’achat et la sécurité, parmi les toutes premières préoccupations des Français. Pourquoi ? Parce qu’il y a aujourd’hui une perte manifeste de contrôle des flux migratoires, avec une entrée massive de migrants comme nous n’en avons jamais connu depuis une dizaine d’années : environ 500 000 entrées légales chaque année, auxquelles s’ajoutent au minimum 200 000 à 250 000 clandestins. C’est l’équivalent de deux fois la population de Toulouse ! À ce rythme, on voit bien ce qu’il advient : une communautarisation de quartiers, de villes entières, qui ne parviennent plus à préserver leur mode de vie. Car, il faut le dire, l’intégration, et même l’assimilation, ne fonctionnent plus comme autrefois.

Maintenant que la pétition a franchi le cap du million de signatures, peut-on espérer un référendum ?
Un million de signatures en quelques jours, c’est un signal très fort de l’inquiétude des Français. Et ce n’est pas un phénomène isolé : à Londres, des centaines de milliers de citoyens ont manifesté pacifiquement pour exprimer leur rejet d’une immigration massive et incontrôlée, avec toutes les conséquences que l’on connaît.

La suite ? Elle dépend évidemment des responsables politiques que les Français désigneront bientôt. Mais soyons clairs : la perspective d’un référendum me paraît malheureusement compromise. La Constitution, dans son état actuel, ne permet pas de soumettre directement une question de société comme l’immigration à référendum. Tout au plus, par un biais économique ou budgétaire, mais ce serait juridiquement très contestable.

Les questions telles que les quotas migratoires, les retours, le regroupement familial relèvent du domaine législatif ordinaire. Pour ouvrir la voie à un référendum, il faudrait donc d’abord réviser la Constitution. C’est d’ailleurs ce que réclame le groupe LR, et Bruno Retailleau en particulier. Mais une telle réforme exige une majorité renforcée des trois cinquièmes du Parlement, Assemblée et Sénat confondus. Nous n’avons même pas aujourd’hui de majorité simple … Alors imaginer un consensus des trois cinquièmes sur un sujet aussi sensible et clivant relève, dans le contexte politique actuel, de la quasi-impossibilité.

En l’absence d’un référendum, d’autres initiatives peuvent-elles être envisagées pour reprendre la main sur l’immigration ?

La question de l’immigration est récurrente. En trente ans, nous avons voté pas moins de 27 lois sur le sujet, soit presque une par an ! Mais, nous nous heurtons toujours à un corset corseté : notre propre Constitution.

On se souvient que la dernière loi sur l’immigration, portée par Gérald Darmanin et Bruno Retailleau lorsqu’il était au Sénat, a été en grande partie censurée par le Conseil constitutionnel. Ce dernier adopte une position très idéologique, clairement marquée à gauche, ce que révèle d’ailleurs sa composition.

Dès lors, il n’y a qu’un seul moyen de surmonter cet obstacle : le référendum. Une loi référendaire s’imposerait non seulement au Conseil constitutionnel, mais aussi aux juridictions internationales – la Convention européenne des droits de l’homme, la Cour de justice de l’Union européenne – qui ne manquent jamais une occasion pour condamner ou censurer les États membres au nom des droits humains, de la dignité ou de la vie familiale. Seul un référendum permettrait de clore le débat et d’imposer la volonté du peuple face aux juges constitutionnels et européens.

Finalement, quel impact concret cette pétition peut-elle avoir ?

Pour l’instant, il n’y a pratiquement pas de réactions. Ni dans les médias – à l’exception de quelques organes comme CNews, Europe 1 ou vous-mêmes – ni dans la classe politique, à part quelques rares prises de position. J’ai vu que Laurent Wauquiez avait annoncé avoir signé la pétition.

Personne n’en parle comme si c’était un non-sujet. La plupart préfèrent jeter un voile sur ces questions, qu’ils considèrent comme des questions d’extrême droite, ce qui est inexact.

Ce qui manque, c’est une véritable décision politique. Or, sans majorité claire, il est difficile d’imaginer un débouché législatif ou référendaire.

En revanche, les Français, eux, ont pleinement pris conscience des effets néfastes d’une immigration incontrôlée. Le vrai enjeu, désormais, c’est que les responsables politiques mesurent le niveau d’alerte de l’opinion publique. Une pétition de cette ampleur, avec un tel résultat, ne peut pas être ignorée. À l’approche de grandes échéances électorales, elle représente un signal fort adressé à toute la classe politique.

Propos recueillis par Bertille Vaur pour le Club de Valeurs actuelles.

Signez et faites signer la pétition de Philippe de Villiers :

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