Pour mieux comprendre la guerre en Ukraine il faut
plonger dans la politique intérieure américaine !

Publié par le 14 Oct, 2022 dans Blog | 1 commentaire

Pour mieux comprendre la guerre en Ukraine il faut plonger dans la politique intérieure américaine !

Pour échapper au manichéisme des médias qui guide leur couverture de la guerre en Ukraine, il faut ignorer les médias de grand chemin et chercher l’information ailleurs.

Je relaye aujourd’hui un article de fond paru dans le Saker francophone qui analyse la guerre USA – Russie en la reliant au conflit Démocrates – Républicains ouvert avec l’élection de Donald Trump.

L’auteur montre que l’Etat profond et la presse proche des Démocrates ont tenté sans succès de lier la Russie à la victoire de Donald Trump face à Hillary Clinton et qu’à partir de là ils ont fait de la Russie l’ennemi public numéro 1.

Voici le début de ce long mais très intéressant article :

La stupide politique étrangère à l’égard de la Russie et d’autres pays nuisent aux États-Unis et à leurs « alliés »

La corruption politique, le manque de connaissances et les politiques étrangères irrationnelles ont amené les États-Unis à un point où ils sont en train de perdre leur primauté dans le monde.

En réponse au coup d’État américain de 2014 à Kiev, la Fédération de Russie a soutenu les rebelles russes ethniques dans la région du Donbass pour résister au progrom anti-russe dont le régime de Kiev, contrôlé par les nazis, les menaçait. Cela a bloqué les plans américains visant à faire entrer l’Ukraine dans l’OTAN et à stationner des missiles américains directement à la frontière russe.

En 2016, les Démocrates ont cherché à se venger en lançant de fausses accusations d’ingérence russe dans les élections américaines. Pour justifier sa défaite à l’élection présidentielle, Hillary Clinton a créé le « Russiagate« , une accusation diffamatoire disant que Trump était en réalité dirigé par la Russie. Elle a été soutenue par des fonctionnaires de haut rang dans tout l’État profond et en particulier au sein du FBI. Avec le recul, leur comportement a dépassé l’entendement :

Un superviseur du FBI a témoigné à plusieurs reprises, mardi, que les agents n’avaient pas corroboré l’allégation explosive d’un ancien espion britannique concernant une « conspiration bien développée » entre le Kremlin et le bureau de campagne présidentiel de Donald Trump, avant de citer cette allégation comme la raison pour initier la surveillance d’un ancien responsable du bureau de campagne de Trump.

Le FBI a utilisé ce rapport non confirmé, a témoigné Auten, pour demander l’approbation du tribunal pour un mandat de surveillance secret afin de surveiller Carter Page, un conseiller de la campagne Trump, et a ensuite réussi à faire réautoriser ce mandat à trois reprises, en se basant en partie sur la même affirmation non corroborée.

Auten a déclaré au jury que peu de temps après avoir reçu le premier lot de documents de Steele à l’automne 2016, un groupe de responsables du FBI a rencontré Steele et lui a offert « ce qu’il voulait jusqu’à hauteur d’un million de dollars » pour des informations qui corroboreraient les affirmations de ses rapports. Mais Steele n’a jamais fourni de corroboration, a déclaré Auten en réponse à Durham.

Steele avait été engagé pour produire des rapports par le cabinet de recherche Fusion GPS, qui avait été retenu par un cabinet d’avocats représentant l’adversaire de Trump, Hillary Clinton, et le Comité national démocrate.

Le « Russiagate » a créé une fébrile atmosphère anti-russe, notamment au sein des Démocrates et de leurs partisans.

À cela s’ajoute une grave ignorance des capacités économiques et technologiques de la Russie. Les politiciens américains s’appuient sur des médias partiaux qui ont créé une fausse image de la Russie. J’ai fait de mon mieux pour démystifier cela aussi souvent que je le pouvais :

Le reste de l’article du NYT n’est pas meilleur que son tout premier paragraphe. Il ne fait que répéter les faux stéréotypes sur Poutine en le traitant de « leader autocratique » ou ceux sur l’influence, pourtant inexistante, de la Russie sur les élections américaines.

Il y a près de trente ans, lorsque l’Union soviétique s’est disloquée, la Russie a connu une chute grave. La libéralisation de son économie a eu des conséquences catastrophiques. Mais elle s’est réformée depuis. Elle retrouve aujourd’hui sa position traditionnelle dans le monde. Une grande puissance eurasienne qui, à presque tous les égards, est indépendante du reste du monde et capable de se protéger. Elle doit donc être prise en compte lorsque l’on pense aux politiques mondiales. C’est tout simplement un fait et non l’effet d’un « jeu de réflexion » auquel la Russie se livrerait avec l’ »Ouest« .

Que les États-Unis aient encore des problèmes pour comprendre cela n’est pas la faute de la Russie mais le résultat des idées biaisées que les Etats-Unis ont de celle-ci.

J’ai écrit ce qui précède en décembre 2019(!). Dix mois plus tard, j’ai réexaminé la question :

Au cours des dernières années, les États-Unis et leurs marionnettes de l’UE ont augmenté leur pression sur la Russie. Ils semblent croire qu’ils peuvent contraindre la Russie à suivre leur diktat. Ce ne sera pourtant pas possible. Mais l’illusion que la Russie va finalement craquer, si seulement quelques sanctions supplémentaires sont appliquées ou si quelques maisons de plus dans le voisinage de la Russie sont incendiées, persiste.

La Russie n’accepte pas les « règles de l’ordre international libéral« . Elle s’en tient à la loi, ce qui est, à mon avis, une position beaucoup plus forte. Oui, le droit international est souvent enfreint. Mais comme l’a dit Lavrov, on n’abandonne pas le code de la route uniquement à cause des accidents.

La Russie reste calme, quelles que soient les absurdités scandaleuses que les États-Unis et l’Union européenne inventent. Elle peut le faire parce qu’elle sait qu’elle a non seulement une supériorité morale en s’en tenant à la loi, mais qu’elle a aussi la capacité de gagner le combat.

La Russie est militairement sûre et l’ »Occident » le sait. C’est l’une des raisons de la frénésie anti-russe. La Russie n’a pas besoin de s’inquiéter de l’hostilité sans précédent venant de Bruxelles et de Washington. Elle peut l’ignorer tout en s’occupant de ses intérêts.

Comme cela est si évident, il faut se demander quelle est la véritable raison de la campagne de pression anti-russe. Quel est le but recherché par ceux qui la soutiennent ?

La réponse à ma question a été révélée au milieu de l’année dernière lorsque les États-Unis et l’UE ont menacé la Russie de « sanctions écrasantes« . L’idée était de détruire l’économie de la Russie pour ensuite briser le pays. C’était une idée complètement stupide :

La Russie est le pays le plus autarcique du monde. Elle produit presque tout ce dont elle a besoin et possède des produits hautement désirables qui font l’objet d’une demande mondiale et dont l’Europe a particulièrement besoin. La Russie dispose également d’énormes réserves financières. Une stratégie de sanctions contre la Russie ne peut pas fonctionner.

Utiliser l’Ukraine pour pousser la Russie à l’agression et appliquer ensuite des sanctions était également une tentative plutôt folle.

Au lieu de séparer la Russie de la Chine, les États-Unis ont involontairement fait de leur mieux pour les pousser dans une alliance plus profonde. C’était l’erreur stratégique la plus grave que les États-Unis pouvaient commettre.

Au lieu d’adopter une nouvelle position stratégique qui soutiendrait une stratégie de pivot vers l’Asie, les États-Unis ramènent maintenant leurs troupes en Europe.

Le sectarisme étroit des décideurs américains, nourri par leur croyance en l’exceptionnalisme américain, mais dépourvu de toute conception de leur puissance réelle, a conduit à cette défaite.

Les États-Unis, par l’intermédiaire de l’OTAN, avaient constitué l’armée ukrainienne dans l’intention de l’utiliser contre la Russie. Comme le secrétaire général de l’OTAN, Stoltenberg, l’avait fièrement déclaré :

Comme vous le savez, les Alliés de l’OTAN apportent un soutien militaire d’un niveau sans précédent à l’Ukraine. En fait, les Alliés et l’OTAN sont présents depuis 2014 – ils ont formé, équipé et soutenu les forces armées ukrainiennes.

Lire la suite de cet article sur le site du Saker francophone.

Moon of Alabama pour le Saker francophone.

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

Merci de tweeter cet article :





Une réponse à “Pour mieux comprendre la guerre en Ukraine il faut
plonger dans la politique intérieure américaine !”

  1. Pour moi, tout ce qui n’est pas dans le pseudo progressisme
    est un ennemi pour les usa et les europeens.

    Tous les moyens sont bon pour les pseudo progressistes pour utiliser toutes les methodes de degueulasse pour manipuler le peuple et abbatre un ennemi.

Répondre à Pseudo49 Annuler la réponse.

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *