
A quoi attribuer l’énorme succès de CNews ?
Très certainement au fait qu’une large partie des Français ne trouvait plus dans les médias d’échos à leur préoccupation et même à leurs angoisses existentielles.
Depuis mai 68, et plus encore depuis la victoire de la gauche en 1981, la gauche avait réussi à imposer son magistère dans la société et surtout dans la presse.
Il est fascinant de constater que pendant quatre décennies, la gauche a réussi à interdire tout débat sur l’immigration alors que l’insécurité qu’elle engendrait ne cessait de monter jusqu’à atteindre le niveau insupportable d’aujourd’hui.
Ceci n’a pu se faire qu’avec la complicité active des médias !
Mais, aujourd’hui, le magistère moral de la gauche s’est fissuré et les Français, dans une majorité écrasante, veulent stopper l’immigration et restaurer la sécurité.
La gauche, sentant qu’elle a perdu la bataille des idées, tente de verrouiller les choses dans une sorte de baroud d’honneur. La « Charte de Marseille » qui vient d’être édictée par les milieux journalistiques d’extrême gauche en est un exemple frappant.
Cet article de Boulevard Voltaire expose cette nouvelle tentative pour imposer la censure autour de l’immigration :
Charte de Marseille : nouvel outil de contrôle
et de censure de l’ultra-gauche
Présentée le 29 avril dernier, à l’occasion des Assises méditerranéennes du journalisme, la « Charte de Marseille sur l’information et les migrations » affiche à première vue de louables intentions. Dans son préambule, on apprend que :
tout en réaffirmant la liberté éditoriale dont dispose chaque rédaction, cette charte souhaite répondre aux défis journalistiques liés aux migrations, un enjeu politique et social majeur du monde contemporain.
Le SNJ aux manettes
Mais ce discours, apparemment fédérateur d’une profession entière et respectueux des libertés éditoriales, est l’émanation d’un groupe de professionnels et de chercheurs dont l’animateur principal est le Syndicat national des journalistes (SNJ), premier syndicat de la profession et fortement marqué à gauche. Dans son communiqué, le SNJ explique non seulement avoir adhéré à la charte, mais aussi en être l’un des principaux artisans. Parmi les autres signataires, on trouve aussi le SNJ CGT, plusieurs médias très marqués, comme Mediapart, L’Humanité, Politis, La Marseillaise, les éditions lyonnaise et bordelaise de Rue 89, mais aussi et surtout France Médias Monde, organisme public qui regroupe les médias publics à vocation internationale : RFI, France 24, MCD (en langue arabe), ENTR (réseau social européen) et InfoMigrants.
Plusieurs écoles de journalisme sont de la partie : deux ont eu droit à un chapitre dans la brochure Formatage continu de Xavier Eman (aux Éditions La Nouvelle Librairie). Si l’École publique de journalisme de Tours ne semble a priori pas trop engagée, elle se distingue toutefois en étant la seule à proposer une spécialité fact-checking, une « vérification des faits » parfois prise en défaut d’objectivité. Interrogé par BV sur l’IUT de Lannion, Xavier Eman confirme que :
l’école bretonne est à l’évidence la plus idéologiquement marquée des quatorze écoles de journalisme passées en revue dans son ouvrage et le plus grand fournisseur en jeunes recrues pour Mediapart.
Choix des mots, mentionner ou non l’origine… Des médias viennent de signer la Charte de Marseille pour cacher la vérité sur l’immigration !
Parmi les signataires : Mediapart, L’Humanité ou encore… France Médias Monde (service public). pic.twitter.com/RTQqOWmtFp
— Observatoire du journalisme (Ojim) (@ojim_france) May 4, 2025
Que du beau monde, donc, et un texte dont une lecture attentive montre assez vite les véritables intentions. D’ailleurs, dans son communiqué, le SNJ s’en cache à peine, cette charte s’inscrivant pour lui dans le droit fil « du travail mené ces dernières années sur l’urgence climatique ». Et au cas (probable) où les mêmes confrères journalistes ne sauraient pas s’y prendre pour « bien parler » de l’immigration, « il apparaît nécessaire », selon le SNJ, « de s’interroger sur les besoins des équipes rédactionnelles et la diffusion de bonnes pratiques ». Des « besoins » que les confrères non éclairés par la charte n’expriment sans doute pas assez aux yeux des signataires, ignorants qu’ils sont des « bonnes pratiques » pour toute intervention journalistique dans le domaine de l’immigration.
Biais immigrationniste
Sur le fond, cette nouvelle charte relève d’une curieuse démarche : il existe déjà dans la profession une « Charte d’éthique professionnelle des journalistes » dont le SNJ a d’ailleurs la fâcheuse tendance à revendiquer la paternité. Cette dernière nous explique ainsi que :
un journaliste digne de ce nom […] tient […] le mensonge, la manipulation, la censure et l’autocensure […] pour les plus graves dérives professionnelles.
Des principes d’action valables dans tous les domaines dans lesquels un journaliste peut être amené à intervenir, les questions liées à l’immigration ne faisant pas exception. Tout journaliste, disposant de ses facultés mentales, comprend bien ici que dans le cas, assez fréquent de nos jours, d’une personne agressée par un étranger en situation irrégulière, il convient de ne pas mentir sur l’identité de l’agresseur et de ne pas omettre des informations importantes permettant de comprendre la vérité sous le prétexte, par exemple, de ne pas faire le jeu de certaines formations ou personnalités politiques. Or, que nous dit, dans pareil cas, la Charte de Marseille ? Dans son quatrième point, intitulé « Veiller à ne stigmatiser aucune population », elle précise que les journalistes « doivent garantir que toute couverture médiatique respecte la dignité des personnes migrantes et s’interroger sur leurs propres perceptions et biais ». Un appel à peine voilé à l’autocensure, puisque la Charte de Marseille recommande dans un tel cas aux journalistes :
de ne mentionner l’origine, la religion ou l’ethnie que s’ils estiment que cela est pertinent pour l’information du public.
Joyau chimiquement pur de la production immigrationniste de l’extrême gauche médiatique, la Charte de Marseille n’oublie évidemment pas, dans son article dix, d’inciter les journalistes à « se former et former ses pairs » à ces fameuses « bonnes pratiques » et, dans le onzième et dernier, à « mesurer l’impact et perfectionner les méthodes », c’est-à-dire à « réaliser des audits internes réguliers pour évaluer et améliorer les pratiques journalistiques en vigueur à l’aide d’outils comme des glossaires et des partages d’expérience ».
Voici qui devrait réjouir les nostalgiques des grandes heures des Soviets.
Etienne Lombard pour Boulevard Voltaire.
Breizh-Info a également consacré un article à la Charte de Marseille :




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