Que pense l’Arcom du pluralisme sur Radio France ?

Publié par le 1 Déc, 2025 dans Blog | 0 commentaire

Que pense l’Arcom du pluralisme sur Radio France ?

Macron, parait-il, est furieux contre le président de l’Arcom, Martin Adjari, qu’il trouve beaucoup trop timoré !

Un observateur indépendant pourrait comprendre que le président souhaiterait que l’Arcom contrôle de plus près l’information sur le service public de l’audiovisuel que tout le monde sait pencher très à gauche …

Que nenni ! Dans les couloirs de l’Elysée, le président pesterait contre CNews qu’il accuserait de diffuser des informations dissidentes et en veut au président de l’Arcom de laisser faire !

Macron a dû s’étrangler en voyant l’Arcom venir au secours de CNews en dénonçant le parti-pris de l’émission Compléments d’enquête à charge contre CNews !

On sait très bien qu’une grande partie des ressources de l’Arcom est concentrée sur la surveillance de la chaine d’infos de Vincent Bolloré, pendant que les chaines du service public continue tranquillement de faire de la propagande pour la gauche et le progressisme.

J’en veux pour preuve cette enquête sur le pluralisme de Radio France  réalisée par l’Institut Thomas More et publiée dans Le Figaro Magazine :

Les matinales de Radio France penchent à gauche :
l’étude qui atteste du manque de pluralisme à l’antenne

Du 1er au 31 octobre, l’Institut Thomas More a soumis toutes les matinales de France Inter, France Culture et France Info à l’analyse de l’intelligence artificielle pour mesurer leur orientation politique. Sans surprise, la gauche est clairement favorisée.

Jean-Thomas Lesueur, directeur général de l’Institut Thomas More, explique :

L’originalité de notre approche tient à l’usage systématique de l’intelligence artificielle pour analyser l’ensemble des propos tenus à l’antenne, sans sélection humaine.

Chaque chronique est évaluée selon les mêmes critères, avec une justification précise, ce qui rend la méthode transparente et reproductible. Une relecture humaine corrige simplement les rares erreurs de transcription ou les cas d’ironie que l’IA interprète moins bien. Pour la première fois, on peut mesurer la tonalité éditoriale sur des centaines d’heures d’émissions, de manière homogène et fondée sur les faits.

Notre étude montre que les partis d’opposition radicale, qu’il s’agisse de LFI ou du RN, font l’objet du traitement le plus sévère sur les antennes du service public, explique le patron du think tank libéral. La période témoin choisie ayant été le mois d’octobre 2025, la droite républicaine paie au prix fort la séquence Sarkozy et le traitement très hostile réservé à Bruno Retailleau, tandis que la gauche modérée bénéficie d’une indulgence nettement plus marquée. Les lignes éditoriales de France Inter et France Culture apparaissent durablement orientées à gauche, là où France Info s’efforce de maintenir un niveau de neutralité et d’équilibre qui la distingue nettement. Sur les thématiques sensibles, – justice, discriminations, violences policières, questions internationales – le déséquilibre est encore plus net : l’immense majorité de ces sujets est abordée sous un angle de gauche, sans véritable contrepoids éditorial.

Sur les 1 280 chroniques analysées dans les matinales des trois antennes, une majorité présente une orientation clairement identifiable à gauche, contre une petite minorité orientée à droite. Seule France Info tient un relatif équilibre, avec 57 % de chroniques neutres et presque autant de chroniques marquées à gauche qu’à droite.

L’orientation des chroniques de France Inter

Orientation gauche / droite des chroniques. Les chroniques sont classés avec une note moyenne, qui va de -100 (très à gauche) à +100 (très à droite)

Sur France Inter, l’analyse par chronique montre une très forte polarisation : la majorité des formats réguliers s’inscrit durablement à gauche, avec des moyennes très éloignées du centre et une faible variabilité. « L’Invité de 7 h 50 » (Alexandra Bensaid, Benjamin Duhamel) et « L’Édito éco » (Dominique Seux, Emmanuel Duteil) sont les deux seuls rendez-vous que l’IA classe à droite.

L’orientation des chroniques de France Culture

Orientation gauche / droite des chroniques. Les chroniques sont classés avec une note moyenne, qui va de -100 (très à gauche) à +100 (très à droite)

L’orientation des chroniques de France Info

Orientation gauche / droite des chroniques. Les chroniques sont classés avec une note moyenne, qui va de -100 (très à gauche) à +100 (très à droite)

Une hostilité envers les politiques…sauf si écologistes et gauche modérée

Répartition du traitement négatif, neutre et positif, par famille politique, sur les trois stations analysées

La droite et le centre/majorité présidentielle concentrent le plus grand volume de critiques, accentué par l’actualité politique jugée négativement (instabilité parlementaire et gouvernementale). Les extrêmes, en particulier la droite radicale, reçoivent aussi beaucoup de mentions négatives et très peu de mentions positives, signe d’une forte désapprobation normative. À l’inverse, la gauche modérée bénéficie d’un traitement beaucoup plus indulgent : elle est la seule famille à afficher un équilibre presque symétrique entre négatif, neutre et positif.

Les personnalités …

Note moyenne d’hostilité ou de complaisance*

Les personnalités les mieux notées sont Raphaël Glucksmann, Laurent Nuñez, Manuel Valls et Édouard Philippe, toutes avec une note moyenne positive. Elles appartiennent à la gauche modérée ou au centre dans les classifications habituelles. Au milieu du classement, des personnalités comme François Bayrou, Gabriel Attal, Boris Vallaud ou François Hollande ont des notes légèrement négatives, supérieures à la moyenne, comprises entre – 0,3 et – 0,9. Il s’agit principalement de responsables gouvernementaux ou de cadres de partis de centre et de gauche.

En bas du classement, des personnalités comme Marine Le Pen, Sébastien Chenu, Rachida Dati ou Jean-Luc Mélenchon, présentent des notes très négatives, inférieures à la moyenne. Ces figures sont associées à des familles politiques plus fortement polarisées (droite radicale, gauche radicale). Nicolas Sarkozy pâtit de la séquence médiatique autour de son incarcération.

Un traitement de l’information favorable à la gauche

Orientation politique (gauche/droite) des thématiques traitées, sur les trois stations analysées

Des critiques concentrées sur les pôles les plus contestataires

Critiques à l’égard des formations politiques, sur les trois stations analysées

Conclusion

Pour conclure, il faut en revenir au titre de cet article et se demander :

Pourquoi l’Arcom ne voit-elle pas sur les antennes de Radio France, ce que tous les auditeurs entendent et ce que ces statistiques démontrent ?

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