Raphaël Glucksmann, social-démocrate ? Mon oeil !

Publié par le 28 Juil, 2025 dans Blog | 0 commentaire

Raphaël Glucksmann, social-démocrate ? Mon oeil !

Décidément, Raphaël Glucksmann, vous savez, c’est ce social-démocrate propre sur lui qu’on ressort de la naphtaline tous les cinq ans pour les européennes !

Le reste de sa mandature de député européen, il disparait du paysage politique français, mais vote avec entrain toutes les directives attentatoires à la liberté et les traités de libre-échange que propose Ursula Von der Leyen.

Les socialistes se rappellent de lui à chaque scrutin européen et le présentent comme un social-démocrate modéré. Mais il n’en a pas moins été complice de l’alliance scélérate entre les socialistes et les antisémites insoumis !

Voici un article du FigaroVox dans laquelle Jean-Philippe Feldman, de l’IREF, démonte cette façade social-démocrate :

« Démontons le mythe d’un Raphaël Glucksmann
qui serait gentiment social-démocrate »

Il est de bon ton de présenter l’eurodéputé Place Publique comme le Michel Rocard du XXIe siècle. Or son programme, notamment sur le plan économique, se rapproche de celui des Insoumis, explique Jean-Philippe Feldman, chercheur à l’Iref (Institut de recherches économiques et fiscales).

Raphaël Glucksmann est unanimement qualifié de social-démocrate et il se présente d’ailleurs comme tel. Un social-démocrate BCBG avec sa chemise d’un blanc immaculé à la BHL et son air de gendre idéal. Pourtant, il y a loin de la coupe aux lèvres. En effet, il faut dépasser les propos convenus qui en feraient un chantre de la modération, le Michel Rocard du XXIe siècle, et scruter ses propositions. On découvre alors un homme politique qui, à l’image du Parti socialiste, promeut un projet particulièrement radical.

Pour s’en rendre compte, il suffit de prendre connaissance de son préprogramme pour la prochaine élection présidentielle à laquelle – c’est un secret de Polichinelle – le député européen entend se présenter. Notre vision pour la France. Les chantiers de Place publique pour redonner vie à la promesse républicaine, tel est le nom de ce texte dévoilé le 23 juin, et divisé en deux grandes parties et 42 «chantiers». Sa longueur – 88 pages – permet sans difficulté de se faire une idée du fond doctrinal de Raphaël Glucksmann. Nous y trouvons en effet tous les mantras du socialisme contemporain.

Le fiscalisme d’abord, avec, au niveau communautaire, l’augmentation massive du budget et l’attribution de ressources nouvelles à l’Union européenne et, au niveau interne, «un grand chantier fiscal visant à rééquilibrer la répartition de la taxation».

La hausse exponentielle des dépenses publiques ensuite avec, au niveau communautaire, la création d’un fonds souverain pour « sortir de la dépendance des Gafam  » et d’un fonds dédié au soutien des organisations féministes à travers le monde, et, au niveau interne, celle d’un fonds national pérenne et pluriannuel pour l’éducation populaire et la vie associative, un milliard d’euros en faveur de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, également la contraception « gratuite » et le remboursement des protections périodiques.

Une planification tous azimuts avec un plan d’investissement pluriannuel dans toutes les énergies renouvelables, un plan national pour l’alimentation solidaire, un grand plan national pour renforcer la résilience des forêts, un Pacte bleu pour les océans, un plan national de sécurité routière, un plan Marshall pour le logement, un plan Eau dans les Outre-mer, un vaste plan pour rénover les écoles, un pacte d’aménagement culturel du territoire.

Une étatisation accrue avec la création d’un service public du transport rural, le renforcement de celui de l’audiovisuel et l’« investissement » dans celui de la petite enfance.

Les atteintes multiples à la liberté des prix, fondement de l’économie de marché, avec des « produits écoresponsables à prix plafonnés », la mise en place de « prix planchers réglementés » pour les agriculteurs, le plafonnement des prix des biens de première nécessité et des produits essentiels dans les Outre-mer.

L’accroissement de la bureaucratie avec les créations d’une grande Agence industrielle du numérique et de l’IA, d’une Autorité indépendante de protection des mineurs en ligne, d’une agence de financement de l’économie sociale et solidaire, d’un Haut conseil du pilotage des retraites, d’un observatoire de l’intégrité politique, d’une grande agence publique pour porter une vision stratégique de la culture française et de la francophonie, sans parler d’une autorité européenne des prix alimentaires, rien que cela !

Une immense défiance envers le secteur privé et plus largement la société civile avec un encadrement strict des crèches privées et de l’enseignement supérieur privé lucratif, et avec l’intégration des établissements privés sous contrat à la carte scolaire.

Enfin, le wokisme avec :

la valorisation des figures oubliées de notre histoire, la diversification des noms de rues et lieux publics, la construction d’une histoire commune de la colonisation et de la décolonisation, le lancement d’un plan ‘Sport pour tous’ garantissant un accès inclusif et équitable à la pratique sportive, promouvant notamment la mixité et la lutte contre les discriminations.

Après 83 pages de dépenses ininterrompues et indigestes, le programme consacre seulement quelques lignes à leur prétendu financement. De manière frappante, les propositions précises font alors place à un flou artistique. À lire entre les lignes, on comprend que le Trésor public va s’abattre non seulement sur les « grandes entreprises » et les « ultrariches », mais que le « rééquilibrage de la fiscalité entre le travail, le capital et l’héritage » va se traduire par un nouveau coup de matraque sur les classes moyennes. Manifestement, Raphaël Glucksmann ne sait pas que notre pays est à la fois le pays le plus dépensier du monde, mais aussi le plus fiscalisé.

Nous avouons avoir du mal à saisir en quoi ce programme de socialisme radical à coups d’étatisation, de bureaucratisation, de planification, de gaspillage effréné, d’obligations, d’interdictions, de taxation, de mise sous tutelle de la société civile, de wokisme, et de création d’organismes divers et variés, en bref ce programme serait paradigmatique de la social-démocratie moderne.

C’est 1981 en pire, les vastes nationalisations en moins certes, mais le wokisme et l’écologisme vert-rouge en plus. Dans l’histoire de la pensée politique, cela renvoie, mutatis mutandis, au socialisme démocratique de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, autrement dit à la volonté d’imposer le socialisme non plus par la violence, mais par la démocratie. Si le moyen n’est plus aussi radical, la fin le demeure.

Le programme de Raphaël Glucksmann est d’ailleurs pleinement compatible avec les différents programmes généraux à la dernière convention du Parti socialiste puisque, comme eux :

il ne comporte aucune proposition, absolument aucune, pour réduire la dépense publique.

Le programme est également compatible avec celui de La France Insoumise, en dépit du fait que Raphaël Glucksmann s’affiche comme un vif opposant à Jean-Luc Mélenchon.

Il faudrait enfin démonter le mythe d’un Raphaël Glucksmann gentiment social-démocrate, car il ne suffit pas de s’opposer à l’antisémitisme pour se distinguer des Insoumis.

Jean-Philippe Feldman pour le FigaroVox.

Tout ça fait froid dans le dos ! Heureusement que les socialistes ne sont pas en position de gagner la prochaine présidentielle !

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