Retirez ce drapeau français que je ne saurais voir !

A l’heure où la mairie de Saint-Denis a remplacé le drapeau français par un drapeau palestinien.

Après que plusieurs mairies, dont Paris, aient pavoisé leur façade avec des drapeaux aux couleurs LGBT.

Il reste mal vu – voire dangereux – de choisir d’arborer un drapeau bleu-blanc-rouge à sa fenêtre !

Depuis des décennies, la gauche qui pourtant vénérait le drapeau tricolore à sa création, le considère aujourd’hui comme une marque d’extrême droite !

Il est désormais fortement déconseillé de placer un drapeau français sur la plage arrière de sa voiture au risque de se faire traiter de facho et de se faire vandaliser !

On se rappelle de ces deux Françaises de Cagnes-sur-mer, qui s’étaient vu reprocher par leur syndic de propriété d’avoir placé un drapeau tricolore à leur fenêtre. Cela a fortement déplu au chanteur Hugues Aufray comme le rapporte cet article de Boulevard Voltaire :

Hugues Aufray voudrait pouvoir pavoiser sa maison en paix !

« C’est scandaleux d’avoir besoin d’une autorisation pour planter le drapeau français devant sa maison. »

Festival-Summerlied, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons

S’il est bien dans l’air du temps de pavoiser les mairies aux couleurs de la Palestine, il est un drapeau qui, lorsqu’il est hissé, fait hurler la horde bien-pensante. Dans les colonnes du Figaro, Hugues Aufray le regrette, le déplore mais, surtout, s’en irrite : « C’est scandaleux d’avoir besoin d’une autorisation pour planter le drapeau français devant sa maison. Aux États-Unis, personne ne se gêne. »

Un drapeau français stigmatisant ou interdit

Malheureusement pour nous, le patriotisme des Américains et de leur président en tête n’est plus à démontrer. En France, quand un youtubeur tourne ses vidéos devant nos trois couleurs, il ne peut manquer de se prendre une volée de bois vert virtuelle et de se faire traiter de « facho ». Tibo InShape en fait les frais, et il a beau se dédouaner, battre sa coulpe, expliquer qu’il est un bon petit soldat du politiquement correct, rien n’y fait, le drapeau lui colle aux muscles comme une tunique de Déjanire. Pourtant, Hugues Aufray explique, citant Coluche : « Je ne suis pas à droite, mais encore moins à gauche », il est simplement patriote, mais aujourd’hui, aimer sa patrie, c’est être affreusement rétrograde, voire être un suppôt de la bête immonde. Comment le plus vieux chanteur encore en activité, né sous la  III^e République, âgé de dix ans en 1939, a vu des Français se lever, se battre et mourir pour que continue de flotter le drapeau tricolore sur les terres de France, peut-il ne pas s’indigner…
Pas tellement plus jeunes que le chanteur, Arlette et Anne-Marie, qui pavoisaient aux couleurs nationales leur balcon de Cagnes-sur-Mer après les attentats du 13 novembre 2015, s’étaient vu mettre en demeure par leur syndic de le retirer au motif qu’il porterait préjudice au voisinage…

En somme, pavoiser n’est pas interdit pour un particulier mais certaines couleurs sont connotées plus ou moins négativement et pourraient provoquer l’ire de vos voisins. Serait-ce le retour d’une époque où brandir le drapeau tricolore est à la fois un acte de bravoure et de résistance ? On comprend sans mal que les témoins de ce temps-là, comme Hugues Aufray, s’en émeuvent. Le chanteur n’a d’ailleurs jamais failli, comme il le rappelait en 2022 aux cent ans du 27^e BCA où il avait fait son service, dans les années 50 : « Je suis le seul chanteur qui n’a jamais critiqué les militaires, les policiers et les gendarmes. »

« Il faut des gens physiquement costauds »

Se rassembler aux pieds du drapeau et lever les couleurs comme le font les militaires ou les scouts ne pourrait faire de mal à notre jeunesse perdue et sans repère. Le chanteur de 96 ans, qui, de son propre aveu à La Nouvelle République, « n’a jamais été scout de [s]a vie. Mais […] pense que le scoutisme, c’est ce qui manque maintenant aux jeunes », serait sans doute de cet avis, lui dont le répertoire est devenu un incontournable des camps d’été.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que celui qui se définit comme un « rebelle » se préoccupe de la jeunesse. En juillet 2023, quand la France connaissait les émeutes après la mort de Nahel, le chanteur interpellait le ministre Pap Ndiaye sur Instagram. « Ne demandez pas aux enseignants de faire de l’éducation, sinon, ils se font couper la gorge. Voilà ce qui se passe. Est-ce que j’ai été assez clair, aujourd’hui ? », s’énervait-il, en évoquant Samuel Paty, assassiné en 2020. Pour lui, il faut « essayer de créer un nouveau corps de métier. […] Il faut des gens physiquement costauds pour pouvoir prendre en charge ceux qui sortent des couteaux ou des armes dans l’école pour faire régner leur philosophie […] basée sur la violence. » D’ailleurs, sa chanson Adieu monsieur le professeur était même devenu un hymne d’hommage à Samuel Paty, mais la Macronie semble avoir fait la sourde oreille… Le chanteur de Santiano continuait : « Vous comprenez que je suis un peu agacé de voir qu’après des émeutes, le Président Macron veut encore durcir l’éducation … Il faut la créer. »

Voir l’audio en fin d’article.

Si l’on en croit le chanteur, quand les familles ne sont pas capables, c’est au gouvernement d’éduquer les enfants et de leur transmettre nos valeurs et notre culture. Ce serait une bonne idée si le premier symbole de cette dite culture que sont nos couleurs n’étaient pas si honni et désavoué …

Victoire Riquetti pour Boulevard Voltaire.