Sale temps pour « l’odieux visuel de sévices publics » !

Publié par le 25 Nov, 2025 dans Blog | 0 commentaire

Sale temps pour « l’odieux visuel de sévices publics » !

Gilles-William Goldnadel voudra bien me pardonner d’avoir repris dans mon titre le savoureux et justifié surnom qu’il a donné au Service public de l’audiovisuel.

Il est vrai que les télévisions et les radios du service public sont entrées dans une sévère zone de turbulence depuis l’affaire Thomas Legrand/Patrick Cohen.

C’est la magazine l’Incorrect qui avait apporté la preuve de la collusion entre les deux journaliste-vedettes et des hiérarques du Parti socialiste, qui préparaient ensemble des actions politiques contre Rachida Dati, candidate à la mairie de Paris, et pour la promotion de Raphaël Glucksmann.

Mais depuis, le service public, se sentant acculé, a dépêché sur ses propres antennes des défenseurs maladroits d’une cause indéfendable qui ne font que l’enfoncer !

C’est ce que montre cet article de Boulevard Voltaire :

Radio France engagée à gauche ?
Laurence Bloch vend la mèche

C’est ce qu’on appelle un but contre son camp. Samedi soir, Laurence Bloch, ex-directrice des antennes de Radio France, était l’invitée de Léa Salamé dans Quelle époque !, sur France 2. L’ancienne patronne venait présenter son ouvrage Radioactive (Stock), mais aussi réagir aux nombreuses critiques faites ces derniers temps à l’audiovisuel public.

Elle a expliqué :

Je crois qu’il est attaqué par un groupe politique, médiatique, idéologique qui fait beaucoup de vacarme, qui a assez peu de scrupules, qui a beaucoup de ressources. Je pense qu’en face, on a un audiovisuel public qui est plus scrupuleux, qui essaye de donner la complexité du monde, la restituer, mais qui ne sait pas communiquer, qui ne sait pas dire aux citoyens de ce pays combien il prend soin d’eux.

À la question de savoir si certaines antennes publiques ne seraient pas – qui sait ? – un peu militantes, l’ex-directrice de la stratégie éditoriale de Radio France a eu une réponse confondante de sincérité :

France Inter n’a jamais eu autant d’auditeurs et, si la gauche avait autant d’auditeurs que d’électeurs, on serait contents.

Assis à côté d’elle, l’influenceur Hugo Clément a immédiatement tiqué, notant un « coming out de gauche » manifeste. On ne saurait mieux dire.

En une seule phrase, Laurence Bloch a ainsi confirmé tout ce que nombre de Français reprochent à l’audiovisuel public : non seulement France Inter s’adresse à des « auditeurs » de gauche, mais en plus, ses dirigeants souhaitent la victoire électorale de ce camp politique. « L’aveu », a ainsi commenté, sur X, Gilles-William Goldnadel, toujours à l’affût des dérives idéologiques des médias d’État. Une critique également portée, dimanche, par l’eurodéputée Sarah Knafo :

Ce qu’ils font, à mon sens, c’est du détournement d’argent public parce qu’ils utilisent notre argent, ils utilisent nos impôts non pas pour du service public, non pas pour une information non partisane, mais pour un service militant,

a-t-elle souligné, sur RTL.

Ajoutons que si Laurence Bloch ne sévit plus sur Radio France depuis juin 2024, elle n’a pas quitté le monde des médias pour autant. En effet, au mois de mars dernier, Rachida Dati lui a confié une « mission d’accompagnement sur la réforme de gouvernance de l’audiovisuel public », maintes fois repoussée mais toujours dans les tuyaux. 

La ministre avait alors déclaré :

Je suis très heureuse que Laurence Bloch ait accepté le principe d’une telle mission. Nous partageons ensemble un attachement profond à l’audiovisuel public.

Mais au vu des propos tenus, samedi soir, sur France 2, il paraît peu probable que la dépolitisation nécessaire de Radio France et de France Télévisions soit une priorité pour l’ex-directrice … Pour un vrai nettoyage de fond des écuries d’Augias, il faudra manifestement encore attendre.

Le dénigrement tous azimuts de CNews

Également présente sur le plateau de Léa Salamé, la journaliste Christine Ockrent a tenu à revenir sur la guerre qui fait rage entre les deux groupes médiatiques. Mais au lieu de corriger les propos de sa voisine, elle en a profité pour s’en prendre violemment au « groupe Bolloré » :

J’estime que les attaques dont l’audiovisuel public est la cible sont d’autant plus absurdes qu’elles sont faites par des gens qui sont la négation même de nos métiers, à mon avis. Il suffirait, plutôt que de les accabler, de faire la liste quotidienne de toutes les erreurs, de toutes les falsifications des faits, de toute la désinformation qu’ils déversent.

Seul contre tous, Bernard de La Villardière a courageusement tenu à faire entendre une opinion différente. Le présentateur d’Enquête exclusive a d’abord rappelé qu’il avait lui-même commencé sa carrière au sein du service public et que certains de ces médias, Radio France en particulier, étaient à ses yeux nettement « orientés à gauche ».

Je suis ravi que le groupe Bolloré puisse lancer le JDNews, CNews, etc., qui ont des qualités et des défauts, mais tout comme France Inter, Radio France ou la télévision publique,

a-t-il balancé, tel un chien dans un jeu de quilles.

Quand on dit que CNews attaque Radio France ou France Télé, France Télé fait des sujets sur CNews et dénonce le groupe Bolloré comme un groupe fasciste, d’extrême droite, etc. Moi, je déteste l’excommunication et je crois que l’esprit partisan est aussi beaucoup à gauche et dans l’audiovisuel public … 

Bravo à Bernard de La Villardière qui assume d’être de droite et défend le groupe Bolloré face à un service public de l’audiovisuel de plus en plus sectaire et duquel il s’est toujours méfié ! pic.twitter.com/SK3QexeS6T

Sur X, Pascal Praud a lui aussi réagi aux accusations de Mme Ockrent.

« Falsifications des faits » ? À quoi fait-elle référence ? À quels reportages ? À quels témoignages ? « Falsifications des faits » est une accusation grave. Si Mme Ockrent a des éléments, qu’elle le dise. Dans le cas contraire, qu’elle se taise.

Mais, au-delà de l’inexactitude des propos tenus par l’ancienne présentatrice du 20 Heures d’Antenne 2, c’est surtout le timing choisi qui laisse songeur. Est-il bien judicieux d’agonir d’injures une chaîne, quelques jours à peine après l’avoir assignée en Justice pour « dénigrement » de ses concurrents ?

Jean Kast pour Boulevard Voltaire.

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