Que diriez-vous si vos conversations téléphoniques étaient transmises à un organe du gouvernement pour contrôle ?
Que diriez-vous si toutes vos correspondances postales étaient ouvertes par la poste, et des copies envoyées au même organisme cité précédemment ?
Que diriez-vous si les messages que vous échangez sur le What’App de vos clubs de randonnée ou de pétanque étaient espionnés ?
Et pourtant, c’est le projet Chat Control que défend la Commission européenne !
Si vous n’êtes pas un macroniste irréductible, vous seriez outrés et le feriez savoir !
Ce sinistre projet, qui se cache derrière la lutte contre la pédocriminalité, consiste à ce qu’un organisme ait accès à tous les messages échangés sur les messageries, même celles qui sont cryptées comme Telegram !
En fin d’article, vous trouverez toutes les conséquences pratiques de Chat Control.
Ursula von der Leyen qui a vu son projet retoqué par 9 membres de l’Union, effrayés par le viol manifeste des libertés d’expression et d’opinion, tente de le faire passer par des voies détournées.
Vous ne serez pas étonné, mais vous déplorerez avec moi, j’en suis sûr, que laFrance de Macron ne figure pas parmi les 9 membres qui défendent nos libertés !
Voici un article de Stanislas Tarnowski dans incyber.org, qui dénonce la dernière manoeuvre d’Ursula von der Leyen pour mettre en place l’espionnage des messageries :
L’UE continue de pousser le projet dit « Chat Control », un dispositif permettant le scannage des chats privés de 450 millions de citoyens européens, y compris les conversations cryptées. La mesure avait été repoussée par les États membres mi-octobre, mais elle revient discrètement à l’agenda européen. Le projet doit être présenté mercredi 26 novembre à la réunion des ambassadeurs de l’UE. Selon l’eurodéputé Martin Sonneborn, cité par le Berliner Zeitung, (Dei Partei en Allemagne, non inscrit au PE), il devrait être validé « sans discussion ».
INCYBER avait longuement analysé les enjeux de ce texte controversé, approuvé par la France, mais rejeté par neuf États membres, dont l’Allemagne. Si elle était vérifiée, l’absence de transparence démocratique dans le processus décisionnel lié au projet officiellement dénommé CSAM, pour Child Sexual Abuse Material (contenus pédopornographiques) poserait de sérieuses questions sur la dérive de l’UE que nous pointions dans nos colonnes.
Stanislas Tarnowski pour incyber.org
Dans un article précédent, dénonçant les dérives liberticides de l’Union européenne, Stanislas Tarnowski avait déjà évoqué les dangers de Chat Control heureusement rejeté par 9 membres de l’Union, mais pas par la France de Macron !
Extraits :
Chat control : volte-face de Berlin ?
« Chat control » est un serpent de mer qui revient depuis 2022 à intervalles réguliers à l’ordre du jour européen. Il devait être soumis au vote du Conseil européen le 14 octobre, mais, face à l’opposition de neuf États membres (dont la « patrie des droits de l’homme » ne fait pas partie…), le scrutin devrait être reporté. Un bref sursis pour la mise en place de « Big mother is watching you » ? « Il aurait fallu réunir une majorité qualifiée, ce qui n’a pas été le cas cette fois-ci grâce à l’Allemagne. Mais attention, Chypre va reprendre la présidence au mois de janvier et il soutient ce texte en l’état. Notre groupe va batailler pour reprendre la protection de la vie privée des gens. Il faut lutter contre les abus sexuels, mais en encadrant au maximum l’accès aux données et notamment en ne scannant pas toutes les messageries comme le Danemark le voulait. »
C’est ce que nous expliquait Virginie Joron au moment où INCYBER news l’a interrogée. Mais entre-temps, le 3 octobre dernier, le compte X officiel de la messagerie Signal a annoncé que Berlin pourrait faire volte-face sur cette question, remettant de facto « Chat control » à l’ordre du jour du Conseil européen. Le même jour, Emmanuel Macron tenait à Sarrebruck, en Allemagne, un discours extrêmement offensif à l’égard des réseaux sociaux. « J’espère qu’il s’agit d’une fausse alerte, a réagi l’eurodéputée à notre micro le 4 octobre. Je n’en sais pas plus à ce jour, mais si tel était le cas, il ne resterait plus qu’à espérer un revirement de la Hongrie et de l’Italie, dont le soutien à ce texte est à mes yeux incompréhensible au vu des positions pro-liberté que défendent habituellement Viktor Orban et Giorgia Meloni ».
Stanislas Tarnowski pour incyber.org.
Extraits du site droit-developpez.com, voici les terrifiantes conséquences qu’impliquerait, pour chacun d’entre nous, la mise en place de Chat Control :
Les implications de l’entrée en vigueur du projet de loi ChatControl 2.0
- Toutes vos discussions par messageries instantanées ou par courriel seront automatiquement scannées pour trouver des contenus douteux. Rien ne pourra être confidentiel ou secret. Il n’y aura pas besoin d’une décision d’un tribunal pour scanner vos messages : ce sera fait systématiquement et automatiquement.
- Si un algorithme classe le contenu de votre message comme douteux, vos photos privées ou intimes pourront être visionnées par le personnel et les sous-traitants d’entreprises internationales ou directement par les services de polices. Toutes vos photos de nudes peuvent être visionnées par des gens que vous ne connaissez pas et possiblement être mises entre de mauvaises mains.
- Les flirts et les sextos peuvent être lus par le personnel et les sous-traitants d’entreprises internationales et par les autorités policières, car les filtres de reconnaissance de texte recherchant de la « corruption de mineurs » signalent souvent à tort les conversations intimes.
- Vous pouvez être faussement dénoncé et faire l’objet d’une enquête pour diffusion présumée de matériel pédopornographique. Les algorithmes d’analyse de messageries sont connus pour signaler des photos de vacances tout à fait légales d’enfants sur une plage, par exemple. Selon les autorités de la police fédérale suisse, 80 % des signalements générés par des machines s’avèrent sans fondement. De même, en Irlande, seuls 20 % des signalements NCMEC reçus en 2020 ont été confirmés comme étant réellement des « documents relatifs à la maltraitance d’enfants ». En Allemagne, près de 40 % des procédures d’enquête criminelle ouvertes pour pédopornographie visent des mineurs.
- Durant votre prochain voyage à l’étranger, attendez-vous à avoir des problèmes. Des signalements automatiques sur vos communications peuvent avoir été transférés à d’autres pays, comme les Etats-Unis d’Amérique où la protection des données personnelles n’existe pas.
- Les services de renseignement et les hackers pourront espionner vos communications privées. Si le chiffrement des applications de communication est supprimé pour permettre l’analyse de vos messages, la porte sera alors ouverte à quiconque en aura les moyens techniques de lire vos échanges.
- Ce n’est que le début. Une fois la technologie d’analyse de messagerie établie, il devient très facile de l’utiliser à d’autres fins. Et qui garantit que ces machines à incriminer ne seront pas utilisées à l’avenir sur nos smartphones et nos ordinateurs portables ?
- Vous ne pourrez plus créer d’email ou de comptes anonymes sans présenter une pièce d’identité ou une photo de votre visage, vous rendant identifiable et vulnérables à des fuites de données. Cela limite par exemple les conversations sensibles liées à la sexualité, la communication de contenu anonyme (ex : lanceurs d’alertes), ainsi que les activités politiques.
- Si vous avez moins de 18 ans, vous ne pourrez plus installer les applications suivantes via les magasins d’applications (raison donnée : risque de corruption de mineurs) : des applications de messagerie comme Whatsapp, Snapchat, Telegram ou Twitter, des applications de réseaux sociaux comme Instagram, TikTok ou Facebook, des jeux comme FIFA, Minecraft, GTA, Call of Duty, Roblox, des applications de rencontre, des applications de visioconférence comme Zoom, Skype, Facetime.
- Même si vous n’utilisez pas de magasins d’applications, l’opérateur du service vérifiera votre âge. Si vous avez moins de 16 ans, vous ne pourrez plus utiliser Whatsapp du fait des règles de vérification d’âge ; idem pour les fonctions en ligne du jeu FIFA 23. Si vous avez moins de 13 ans, vous ne pourrez plus utiliser TikTok, Snapchat ou Instagram.




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