Du syndrome chinois au professeur Raoult

Publié par le 24 Avr, 2020 dans Blog | 0 commentaire

Du syndrome chinois au professeur Raoult

Voici une double réflexion de Jean-Philippe Delsol président de l’IREF à propos :

– de l’attitude des autorités chinoises au début de la crise épidémique,
– des autorités françaises vis-à-vis du Professeur Raoult :

Dissimulation là-bas, mensonges ici !

Régime totalitaire là-bas, progressisme ici …

L’idée que le Covid 19 se soit échappé d’un laboratoire de Wuhan semble possible, même si elle n’est pas encore totalement démontrée ni admise par le gouvernement chinois. Le site chinois antigouvernemental The Epoch Time a publié un documentaire d’investigation très circonstancié produit par l’équipe chinoise NTD de New York sur l’origine du Coronavirus dans ce laboratoire de Wuhan. Nous ne pouvons pas imaginer que ce virus ait été dispersé volontairement, mais le danger existe toujours qu’un laboratoire de recherche laisse s’échapper un mauvais virus par une erreur, très grave, de procédure.

C’est peut-être ce qui s’est passé. Peut-être pas, mais l’idée en est accréditée par les manœuvres utilisées par le gouvernement chinois pour cacher les problèmes liés au virus, jusqu’à emprisonner les professionnels de santé qui en avaient parlé. Il est choquant que ce gouvernement ait pesé sur l’OMS pour minimiser l’épidémie, empêché l’information de circuler jusqu’à la mort du médecin local qui avait donné l’alerte, caché le nombre de malades et de morts, menti au niveau international jusqu’à obliger le gouvernement français à recadrer l’ambassade de Chine en France….

Le coronavirus témoigne de ce que reste et restera toujours un Etat totalitaire, trompeur, meurtrier, liberticide.

Puisse cette crise ouvrir les yeux de tous ceux que la Chine essaie de soumettre à ses charmes ou à sa force dans le monde au travers de ses routes de la soie ou de ses viles promesses de contrats commerciaux.

Puisse aussi nos démocraties retenir la leçon pour éviter de tomber dans le piège de la tyrannie administrative qui n’est qu’un pâle reflet du système totalitaire chinois, mais qui marche sur ses brisées. L’histoire de l’hydroxychloroquine en est l’illustration. Nous ne sommes pas médecin et encore moins spécialisé en virologie. Il ne s’agit donc pas de juger de la pertinence de tel ou tel traitement. Mais nous observons les faits.

Si le plaquenil, nom commercial de la chloroquine, était en vente libre avant le 13 janvier 2020, c’est qu’il n’était pas dangereux.

Au demeurant, il ne paraît pas anormal qu’il ait été classé différemment s’il vaut mieux que ce médicament soit administré sous contrôle médical. Mais sous ce contrôle médical, pourquoi ne pas en permettre l’usage à ceux qui le souhaitent dès lors qu’un certain nombre de médecins sérieux considèrent que c’est une option possible pour réduire la charge virale du Covid ? D’autant que nous n’avons guère de solutions alternatives même si déjà quelques laboratoires semblent près du but. Bien sûr, il est toujours préférable de pouvoir tester selon les méthodes scientifiques habituelles, mais celles-ci sont longues et nous n’avons pas le temps. Pasteur a gagné sa renommée en soignant en 1885 un enfant de la rage, Joseph Meister, avec un traitement qui n’était encore qu’expérimental et qu’il a décidé d’administrer en considérant en conscience que son patient avait plus de chances de survie en procédant à cet essai qu’en s’en abstenant par crainte qu’il soit nocif (cf. Valeurs Actuelles 9/04/20). Notre société est devenue allergique au risque, à l’intuition du sachant, à l’engagement personnel dans un monde collectif…. C’est au fond ce que nous croyons nécessaire de souligner et dénoncer au-delà de la question de savoir si le professeur Raoult a ou non raison.

Si la croissance faiblit dans le monde depuis 40 ans, c’est parce que la liberté y est de plus en plus muselée.

Non pas qu’elle y soit vraiment bâillonnée, sinon en Chine et chez ses amis coréens, cubains, vénézuéliens notamment, mais elle est empesée par des réglementations excessives, assujettie à des couches successives de fonctionnaires scrupuleux et aussi jaloux de leurs prérogatives qu’attentifs à protéger leur responsabilité personnelle, assujettie à un Etat qui veut penser pour nous, nous protéger malgré nous, et qui entrave nos initiatives. C’est une réduction chinoise en quelque sorte dont il faut d’ailleurs craindre qu’elle puisse grossir.

Le professeur Raoult n’a peut-être pas raison, même si il semble loin d’avoir complètement tort, mais il apparaît comme un héros du courage, du risque, de la liberté de pensée contre la nomenklatura médicale et technocratique furieuse de voir ses prérogatives contestées. Il est au fond un rempart contre le syndrome chinois que déjà notre société laisse apparaître.

A ce seul titre, déjà il mérite d’être soutenu.

Jean-Philippe Delsol pour l’IREF.

En complément, voici le témoignage d’un médecin très critique contre la communication du gouvernement et notamment contre Jérôme Salomon :

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