Eric Zemmour pourrait-il briser le front républicain ?

Publié par le 13 Juin, 2021 dans Blog | 3 commentaires

Eric Zemmour pourrait-il briser le front républicain ?

Je ne manque pas une émission de Face à l’info dans laquelle « l’iconoclaste du PAF », Eric Zemmour enfonce, à coup de bélier, les fondations de la bien-pensance qui sévit sur les autres chaines.

Si j’approuve les positions du polémiste sur l’insécurité et l’immigration, je suis plus réservé sur son approche de l’économie et son centralisme trop « napoléonien ».

Que penser d’une candidature d’Eric Zemmour à la présidentielle de 2022 ? La star de CNews n’est-elle pas trop clivante pour les Français. Et je ne sous-estime pas la puissance de la vague de réprobation médiatique qui se lèverait et se déchainerait dès l’annonce de sa candidature. Sans parler des coups bas à la Fillon de la part des médias de gauche Mediapart en tête.

Je vois un danger énorme à la candidature de Zemmour, ce serait l’affaiblissement de Marine Le Pen et le risque d’un second tout Macron-Mélenchon, autant dire la peste contre le choléra (ou l’inverse !)

Voici une autre opinion exprimée par Jean-Yves Le Gallou sur le site de sa fondation Polemia :

La candidature de Zemmour pourrait briser
le cordon sanitaire du « front républicain »

Dans un éditorial publié le 7 juin sur Boulevard Voltaire, Jean-Yves Le Gallou revient sur la pertinence d’une candidature d’Éric Zemmour à la prochaine présidentielle.

La France est un pays de castors. Pour les dirigeants de LR comme pour ceux de LREM, un seul objectif politique : faire barrage au Rassemblement national. Rien de nouveau sous le soleil.
Cela fait quarante ans que cela dure. Le « front républicain » a déporté la France à gauche.

Il a rendu impossible toute mesure sérieuse de contrôle de l’immigration, de réforme de la Justice, de redressement de l’Éducation nationale. Pire, dans de nombreuses villes et circonscriptions, le front républicain a fait des lobbys islamistes les arbitres des élections : ils apportent une clientèle communautarisée qui remplace électoralement des Français de souche ostracisés. Au final, c’est le front républicain qui est responsable du chaos ethnique et du chaos sécuritaire.

Il faut en sortir !

Comment, sinon en diversifiant l’offre politique, préalable à toute recomposition du paysage politique ? C’est ici qu’une possible (probable ?) candidature Zemmour prendrait tout son sens. En rassemblant et en mobilisant un électorat nouveau.

Voici le socle électoral de départ d’une candidature Zemmour :

  • Offrir une perspective nouvelle à des électeurs souverainistes en mal de représentants (Dupont-Aignan, Philippot, Asselineau) ainsi qu’à « la droite hors les murs » (Poisson, Coûteaux).
  • Regrouper les électeurs de LR qui ne peuvent rester indéfiniment solidaires de la dérive macroniste de leur direction et de leurs candidats aux régionales : de Jacob à Larcher, de Pécresse à Muselier (pardon pour ceux que j’oublie). Le PS est mort, LR, appendice de la LREM, n’a plus de raison d’être. Il ne faut pas laisser orpheline la partie droite de ses électeurs.
  • Mobiliser des électeurs réfugiés dans l’abstention, faute d’offres politiques jugées satisfaisantes ; ces électeurs qui ne croient plus dans les marionnettes de LR tout en répugnant au vote Marine Le Pen.

Zemmour occupe une place à part et nouvelle, aujourd’hui, dans le paysage audiovisuel français, demain peut-être dans le paysage politique : il est à la fois hors système par son discours à l’opposé du politiquement correct et dans le système par les lieux où il s’exprime et les interlocuteurs avec qui il débat.

Il tient un discours radical et en même temps il capte l’intérêt des intellectuels (Onfray), des CSP+ et des urbains rétifs à Marine Le Pen (dont le point fort reste la France périphérique acquise à sa « fesse populaire »). Une candidature Zemmour élargirait incontestablement le champ électoral de la droite nationale et identitaire.

J’entends les piaillements du côté du Rassemblement national : il ne faut pas qu’il y aille, il risquerait d’empêcher Marine d’être au second tour. Certes. Le risque existe. Comme existe le risque – la chance plutôt – d’un duel Zemmour/Marine…

Mais le risque le plus grand, pour la France, n’est pas l’élimination de la candidate du RN au premier tour, c’est la réélection de Macron (ou de son remplaçant) au second. Et pour cela, il faut des réserves de voix au second tour. Il faut briser le cordon sanitaire. Le RN n’y arrivera pas seul. Pas de recomposition politique sans novation. Pas de succès possible sans élargissement du socle électoral intellectuel et sociologique. Comme le dit Zemmour :

C’est « maintenant qu’il faut passer à l’action ».

Mieux que gérer un petit héritage !

Jean-Yves Le Gallou pour Polemia.

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3 Réponses à “Eric Zemmour pourrait-il briser le front républicain ?”

  1. c’est pourtant simple pour évincer macron, une seule solution, ne pas voter pour lui au premier tour afin qu’il ne puisse pas concourir au 2ème, car si il passe le 2ème tour c’est cuit. Toutes les voix qui se portent sur un autre candidat quel qu’il soit sont des voix en moins pour macron
    Je reviens à Zemmour dommage mais il est trop clivant, je n’y crois pas une seule seconde, j’aimerais pourtant car je l’apprécie mais il faut être lucide et savoir raison garder. Si il se présente il aura des voix mais pas suffisamment pour passer le 1er tour et sera humiliation pour rien.
    J’espère un miracle, j’attends le candidat qui sera réconciliée TOUTES les droites, qui aura la sagesse d’un Onfray, l’intelligence d’un Zemmour, la lucidité d’un Ménard ou d’un Amine el Khatmi, l’autorité d’un des Frères de Villiers, le Charisme de M. Maréchal, le franc parler de N. Morano,

    • Christian 54 dit:

      Bravo pour votre analyse. Vous décrivez parfaitement les risques et les limites d’une candidature Zemmour, dont les capacités d’analyse ne sont pas en cause, mais dont le côté provocateur lui aliène beaucoup de soutiens.

  2. En se presentant, E Zemmour decouvrira beaucoup de femmes soi disant harcelée, agressée ou violée par lui,
    ce seront plutot des journalistes ( de goches ), des militantes de goches, ou des protituées payées grassement par les « progressistes »…

    C’est la methode mafieuse des « progressistes » pour faire perdre un candidat, ou alors,
    les « progressistes » chercheront a le nuire autrement en lui mettant un proces pendant la presidentielle, tournée en boucle par les merdias, comme pour F Fillon.

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