Gis-cron ou Ma-card ?

Publié par le 17 Oct, 2017 dans Blog | 0 commentaire

Gis-cron ou Ma-card ?

C’était clair et net !

De l’excellent travail !

Sans notes et sans bavures !

Tout dans la tête et rien dans les mains !

Ainsi commença la chronique d’Eric Zemmour, ce matin, sur RTL. Une chronique entièrement consacrée à la prestation d’Emmanuel Macron, dimanche soir, sur TF1.

Voici cette chronique qui montre les points communs entre le président actuel et l’ancien président Giscard d’Estaing :

Pendant une heure, on comprenait mieux pourquoi Emmanuel Macron avait tant séduit nos élites, de Jacques Attali à François Hollande* … A la fois rapide et limpide, une Ferrari de l’intelligence à la française ! Il rappelait irrésistiblement, aux plus vieux, Giscard !

Giscard qui parlait aussi du budget de la France, sans notes ! Giscard qui déroulait les chiffres économiques de manière impavide et limpide.

Macron, c’est Giscard avec des cheveux et sans le chuintement auvergnat !

C’est Giscard, dans sa volonté de gouverner au centre, de couper aux deux bouts de l’omelette, la droite et la gauche et d’accélérer la construction d’une Europe fédérale.

C’est Giscard aussi dans ce libéralisme à la française, c’est à dire un libéralisme paradoxal qui utilise l’Administration pour faire le ménage.

En vérité, comme Giscard, Macron n’est pas un vrai libéral. C’est un élitiste ! Ce qui explique d’ailleurs son choix de Blanquer à l’éducation nationale, qui prépare le retour de la sélection à l’université. Même son arrogance toute giscardienne et la logique de la méritocratie à la française. Le concours a tranché, le concours ne peut pas se tromper, le concours a choisi les meilleurs ! Les autres ne sont pas des victimes de la vie ou de la société, mais des mauvais élèves qui n’avaient qu’à avoir des meilleures notes !

Comme Giscard, Macron a vécu l’élection présidentielle comme le concours d’entre les concours. On imagine son effarement et son mépris qu’il a caché comme il a pu, c’est à dire mal, quand il s’est retrouvé en finale contre Marine Le Pen, le cancre absolu !

Relance d’Yves Calvi : Rappelons que Giscard a fini son mandat très impopulaire et qu’il n’a pas réussi à se faire réélire …

Et oui, parce que Macron a les qualités de Giscard, mais il en a aussi les défauts et les lacunes ! Macron, c’est « super-techno ». Il confond l’interview présidentielle avec le grand oral de l’ENA ! Il en maitrise tous les codes, use de tous les trucs. Cette manière de traiter tout sujet en trois points ! De ramener son interlocuteur au contexte, de vouloir toujours préciser les choses ! De réduire toute affaire politique et polémique à une question technique ! Avec Super-techno, le monde est réduit à la technique. Technique juridique : la loi … Technique économique ou technique règlementaire …

Mais au bout de 50 minutes consacrées à, l’économie, on en avait assez d’être à Bercy en compagnie du directeur du budget ! On avait beau changer de sujet, Macron ne changeait pas de méthode ! Le crime de Marseille par un tunisien clandestin et délinquant était expédié en trois minutes … et en une loi !

Comme Giscard, Macron est un moderne, c’est à dire qu’ils pensent tout deux que nous sommes dans un âge de l’humanité où tout se règle par l’économie et le droit, la négociation et le deal …

On songeait encore à Giscard et à la fameuse sentence de Raymond Aron sur l’ancien président :

« il ne sait pas que l’Histoire est tragique ! »

Eric Zemmour pour RTL.

* Allons, allons, Eric ! Compter Hollande dans les élites ! Reprenez-vous !

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