Justice, vous avez dit acharnement ?

Publié par le 30 Août, 2019 dans Blog | 0 commentaire

Justice, vous avez dit acharnement ?

On a beaucoup écrit sur l’indépendance de la Justice. Personnellement, ce n’est pas ce que je demande en premier. Je me contenterais de l’impartialité des juges.

Quand on est de gauche, on défend farouchement l’indépendance de la Justice. C’est de la dernière hypocrisie ! La Justice étant en grande partie acquise à l’idéologie de gauche, la gauche n’a pas besoin de la pousser les juges à attaquer les politiciens de droite puisque c’est leur penchant naturel !

A droite, le paysage est inversé et on voit le résultat avec l’acharnement de la Justice contre Nicolas Sarkozy. Durant le quinquennat de François Hollande une armée de juges et de policiers se sont mis à la chasse à l’homme. Sans retenue et sans vergogne, ils ont mis en place des écoutes téléphoniques pendant des mois. Ils ont même écouté des conversations privées entre Nicolas Sarkozy et son avocat, ce qui, a mes yeux, est une véritable forfaiture.

La plus grave accusation et enquête contre Nicolas Sarkozy fut l’affaire Liliane Bettencourt. Imagine t-on ce qu’a pu endurer un homme accusé d’avoir profiter de la faiblesse d’esprit d’une personne très âgée pour lui extorquer de l’argent ? On imagine en tout cas très facilement les dégâts entraînés dans l’opinion publique, ce qui explique en partie la défaite de Nicolas Sarkozy en 2012 et la victoire par défaut de Normal 1 er.

Et au final, l’affaire s’est conclue par un non-lieu ! Mais a t-on pu réparer les effets dévastateurs de l’enquête et des commentaires d’une presse adversaire déclarée de Nicolas Sarkozy. Même après le non-lieu, la presse de gauche – j’aime bien les pléonasme ! – a vu dans le non-lieu une preuve de l’indépendance de la Justice, comme dans cet extrait d’un article du Nouvel Obs :

Entre temps, c’est lui qui est devenu la cible des magistrats dans pas moins de sept affaires. L’une d’elles, l’affaire Bettencourt, s’étant terminée par un non lieu, c’est bien la preuve qu’il n’est pas la victime de juges qui n’instruiraient qu’à charge.

Pour cet organe de presse de gauche, le non-lieu prouve que la Justice est indépendante alors que cela révèle seulement que les juges ont été incapables d’apporter des preuves de ce qu’ils avançaient ! On peut très bien mener une instruction totalement à charge sans toutefois réussir à prouver ce qu’on veut démontrer.

Désolé pour cette (trop ?) longue introduction à un article de la Lettre Patriote qui traite d’une autre affaire de Nicolas Sarkozy, celle des sondages de l’Elysée. Alors qu’à l’Elysée, la tradition depuis toujours était de choisir ses fournisseurs sans appels d’offres, la Justice reproche à des proches de Nicolas Sarkozy d’avoir laisser perdurer cette pratique. Le comble c’est que c’est Nicolas Sarkozy lui-même qui a permis à la Cour des Comptes de contrôler les dépenses de l’Elysée et de pointer cette pratique !

Voici l’article de la Lettre Patriote :

Six anciens proches de Nicolas Sarkozy, dont Claude Guéant, renvoyés devant le tribunal correctionnel

L’ex-secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant, Patrick Buisson et quatre autres personnes sont renvoyés devant le tribunal correctionnel dans l’affaire des sondages de l’Elysée sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, a appris franceinfo jeudi 29 août de source proche du dossier. Il s’agit des sondages et des conseils commandés par le palais présidentiel sans appel d’offres, entre 2007 et 2011, pour près de sept millions d’euros, pendant le mandat de Nicolas Sarkozy.

Parmi les personnes poursuivies figure Emmanuelle Mignon, ancienne directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy, et le politologue Pierre Giacometti. Le juge d’instruction a ainsi suivi les réquisitions du parquet national financier. 

L’affaire avait éclaté à la suite d’une plainte de l’association anticorruption Anticor, après un rapport de la Cour des comptes en 2009. L’enquête s’est concentrée d’une part sur des commandes passées par l’Élysée auprès d’instituts de sondages comme Ipsos sans appel d’offres. Elle s’est d’autre part intéressée aux contrats noués, là aussi sans appel d’offres, avec les sociétés de Pierre Giacometti et Patrick Buisson. Il est reproché à ce dernier d’avoir refacturé des sondages à l’Elysée à des “prix exorbitants“, selon les réquisitions du PNF, pour un bénéfice de quelque 1,4 million d’euros.

Patrick Buisson a annoncé de son côté sur franceinfo qu’il va saisir la chambre de l’instruction pour demander l’annulation de la procédure. Il demande “l’annulation de toute cette procédure au motif que nous avons eu affaire à un juge d’une partialité évidente“, faisant référence au juge Serge Tournaire qui a demandé son renvoi devant le tribunal. “On a affaire à un juge qui instrumentalise la justice à des fins politiques“, a dénoncé Patrick Buisson. “La discrimination politique est facile à démontrer“, a-t-il assuré. “Il y a eu, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, 470 prestataires de service. Je suis le seul à être mis en examen et renvoyé en correctionnelle.

Il n’y avait pas de code de marchés publics qui s’appliquait à l’Elysée, on le sait, puisque c’est Nicolas Sarkozy qui fait venir la Cour des comptes en 2008 pour la première fois“, a-t-il poursuivi. “Avant Sarkozy, les sondages étaient payés sur les fonds secrets en liquideDonc il y a discrimination. On laisse de côté 470 fournisseurs, on n’en retient qu’un seul, parce que c’est le plus politique d’entre eux, Patrick Buisson, le conseiller ‘sulfureux’ -sic- de Nicolas Sarkozy.”

Julien Michel pour la Lettre Patriote.

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