la GPA est interdite en France, mais le marché est prêt !

Publié par le 8 Sep, 2020 dans Blog | 0 commentaire

la GPA est interdite en France, mais le marché est prêt !

Les marchands du temple sont déjà là !

Ils n’ont pas été chassés et pourtant ils vendent une marchandise prohibée en France !

Ils vendent et achètent … des enfants.
et peuvent aussi louer des utérus !

Oui, c’est interdit mais c’est pourtant en France que s’est tenu, le week-end dernier, le salon de la PMA et de la GPA. C’était le week-end dernier, et ça se passait à l’Espace Champerret, sous le nom très vendeur de :

Désir d’enfant

C’est Laurence Trochu, la présidente du mouvement Sens Commun, qui, dans un article paru dans Causeur, nous fait le compte rendu de cette manifestation :

Salon Désir d’enfant: une nouvelle démission de l’Etat

Un évènement prétendument « informatif et non commercial »

Le fantôme de Christophe Castaner rôde toujours à Matignon : L’émotion dépasse, une fois encore, les règles juridiques puisque, en toute impunité, a pu se tenir ces deux derniers jours à Paris le salon « Désir d’enfant », une sorte de Foirfouille  – de luxe toutefois – où on trouve des bébés à tous les prix si on est malin.

En toute impunité, sous le regard silencieux de nos ministres de l’Intérieur et de la Justice, qui n’ont pas jugé nécessaire de faire respecter la loi française interdisant le trafic d’organes et la traite des femmes. De démissions en abandons, de lâcheté en indifférence, s’installent en France des zones de non-droit. ZAD ensauvagées, banlieues rongées par le séparatisme islamiste, et cette fois l’Espace Champerret, haut-lieu parisien à la croisée des mondes, dédié à l’organisation d’évènements économiques, scientifiques et transformé pour deux jours en plaque tournante de pratiques esclavagistes. Et demain, verrons-nous un salon « Désir d’herbe » vantant des solutions proposées à l’étranger pour consommer toutes sortes de drogues ? Un salon « Désir d’or » présentant les offres de fraude fiscale autorisées ailleurs ?

Un salon de passeurs

« Désir d’enfant » n’est en effet rien d’autre qu’un vaste marché où on vient consulter des offres commerciales indisponibles en France – car interdites – pour acheter un bébé qui sera conçu en Espagne, en République tchèque, au Canada, en Ukraine, partout où « la législation est souple », comme l’écrit la coordinatrice de l’aide aux patients d’une clinique venue promouvoir ses services. Sans davantage d’inquiétude pour son homologue française établie à Bordeaux, une sorte de « passeur » qui permet aux couples français de franchir le pas vers la marchandisation de la fertilité, avec une formule « all inclusive » pour un voyage procréatif agréable où sont négociés, par la clinique, les tarifs des hôtels et organisés les voyages en avion.

Certains font dans la subtilité en juxtaposant les règles du don d’ovocytes en France et celles valables à l’étranger ; à chacun d’en tirer les conséquences qui l’arrangent. Si la plupart des sites partenaires du salon usent d’une rhétorique et d’un graphisme aseptisés, d’autres n’hésitent pas à parler de « clients » et non de « patients » en affichant avec des couleurs criardes des forfaits alléchants : 1 embryon 1800 euros, 2 embryons 3000 euros. Ou encore des réductions pour les membres d’une association française : « 5180 euros au lieu de 6350 euros, soit une réduction exceptionnelle de 1170 euros pour un traitement avec don d’ovocyte ». Qui dit pire ?

Invitation à défier la loi

En toute impunité encore, ces marchands d’enfants invitent sous nos fenêtres à défier et contourner la loi française puisque les techniques par lesquelles ils vendent du rêve sont contraires à notre législation. Y sont présentées en vrac : les mères porteuses pour avoir des bébés par GPA, la sélection génétique pour choisir un bébé sur catalogue, la vitrification des ovocytes pour programmer une grossesse quand la femme le souhaitera, la technique ROPA qui permet à une femme de fournir un ovule qui, une fois fécondé, sera implanté dans l’utérus de sa compagne. Mais, n’ayons crainte ! L’organisation revendique « un caractère purement informatif et non commercial ». Ça ressemble pourtant à s’y méprendre à un espace où on vient consulter les plans des appartements en construction en vue d’un prochain achat. Ces promoteurs ne sont pas à un mensonge près ! Ainsi peut-on lire sur un site : « Conformément aux normes en vigueur, le don ne peut revêtir un caractère lucratif. La compensation économique que les donneuses reçoivent vise à couvrir la gêne occasionnée, les frais de déplacement ou liés à leur activité professionnelle, et les autres frais liés au don ».  Quel bel euphémisme, nommer la chose serait lui donner une existence que les convenances commandent de taire !

La sordide réalité des corps devenus objets de consommation est pourtant là, sous nos yeux. Des yeux se ferment, des consciences s’aveuglent, par lâcheté, par peur, ou pire par indifférence. Mais nous, les conservateurs, nous continuerons, même si notre résistance semble vaine aujourd’hui. Nous continuerons, à temps et à contretemps, à nous opposer à la destruction programmée de la nature de l’homme et à travailler en vue de reconstruire ce champ de ruines que le progressisme va nous laisser. Ceux qui ont baissé les bras ont beau jeu de le justifier en invoquant l’inutilité ou l’imperfection de l’engagement politique. Leur découragement est tout aussi mortifère que l’acharnement de ceux qu’ils voudraient combattre. Je leur dédie cette phrase d’Orwell : « Le but de la propagande est de produire le découragement des esprits, de persuader chacun de son impuissance à rétablir la vérité autour de soi et de l’inutilité de toute tentative de s’opposer à la diffusion du mensonge. »

Laurence Trochu pour Causeur.

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