« L’assimilation, pour en finir avec un tabou français »

Publié par le 9 Mar, 2021 dans Blog | 1 commentaire

« L’assimilation, pour en finir avec un tabou français »

Le titre de cet article reprend celui du dernier ouvrage de Lydia Guirous. Un ouvrage à contre-courant qui tente de réhabiliter l’assimilation à la française.

Quand l’affrontement aura lieu, la gauche portera une lourde responsabilité pour avoir diabolisé l’assimilation.

Cette assimilation avait pourtant réussi avec toutes les précédentes vagues d’immigration d’origine européenne, mais la gauche l’a tuée au nom du droit à la différence.

Oui, l’expression « des chances pour la France », tant galvaudée par la gauche de façon démagogique, prend toute sa réalité avec des femmes telles que Lydia Guirous, Sonia Mabrouk, Fatiha Agag-Boudjahlat, Zineb El Rhazoui, Jeannette Bougrab et bien d’autres !

Voici quelques extraits d’une interview que Lydia Guirous a donné à Valeurs actuelles :

“De la défaite de l’assimilation est né le séparatisme”

Alors que des minorités agissantes favorisent les scissions et les dissensions, il faut renouer avec ce qui permettait à tous de devenir pleinement français, démontre Lydia Guirous. Entretien.

« Je suis fière d’être française : avoir une culture d’origine extérieure suscite souvent étonnement, rancune ou suspicion », se désole Lydia Guirous. L’essayiste, ex-porte-parole et membre du bureau politique du parti Les Républicains, est une enfant de Kabylie, réfugiée en France dans les années 1990 pour fuir le terrorisme. Son pays d’accueil, elle l’aime d’un amour charnel, forte d’une assimilation qui unit. Alors que les mouvements antiracistes, décoloniaux et islamistes fragilisent la société, que le séparatisme s’installe jusque dans l’école, elle plaide, dans un court et clair essai, pour réhabiliter et remettre à l’honneur l’assimilation pour permettre une « France chevillée au corps » et au cœur.

Valeurs actuelles. D’origine algérienne, vous êtes arrivée en France à l’âge de 5 ans. Pour vous, qu’est-ce que l’assimilation ?

Lydia Guirous. C’est assez simple : c’est ne plus se poser la question “suis-je français ? ”. C’est se sentir français, se vivre français, s’associer pleinement à la vie de son pays, à son histoire et à sa destinée. C’est presque charnel. Évidemment, être assimilé, ce n’est pas oublier ses origines ni oublier son histoire familiale. Je réfute cette idée qui veut définir l’assimilation comme une exigence d’amnésie et que l’individu soit une “page blanche” pour s’assimiler. C’est une image de l’assimilation promue par les détracteurs de l’assimilation. Aucun homme ne peut oublier d’où il vient. Mais par l’assimilation, on choisit où l’on est et où l’on sera. Je considère que l’assimilation est un geste de générosité de la République envers les nouveaux arrivants, car elle permet d’éviter les conflits de loyauté, offre les conditions d’une insertion réussie dans la communauté nationale et exige que l’on fasse siens les codes et le mode de vie du pays dans lequel on s’installe. De la défaite de l’assimilation est né le séparatisme que l’on tente de combattre aujourd’hui.

Comment expliquez-vous le tabou actuel autour de l’assimilation ?

L’assimilation a été diabolisée depuis la décolonisation et particulièrement depuis le premier septennat de François Mitterrand … Ce qui est un curieux retournement de l’histoire pour un homme qui défendait l’Algérie française. Elle a été mise au pilori car ses détracteurs l’ont volontairement enfermée dans une fausse image de contrainte. Alors que c’est une démarche positive d’adhésion à un pacte de valeurs fondé sur la liberté, l’égalité et la fraternité. À partir du moment où vous présentez un concept sous l’angle de la contrainte, vous en faites un tabou en pratique et surtout un totem politique pour toute une classe politique en manque de voix “populaires”. Ce fut et c’est encore le cas bien entendu de la gauche et de tous ses affidés bien-pensants et relativistes, qui ont préféré renoncer à nos valeurs républicaines en préférant l’intégration, pour aller chercher le vote des immigrés, nouveau prolétariat. Ils ont préféré un modèle où l’on vit les uns à côté des autres, l’intégration, à un modèle où l’on vit les uns avec les autres, l’assimilation. Ainsi, une grande partie des immigrés ont préféré adopter l’intégration, qui est un modèle du “droit à”, à l’assimilation, qui repose sur le “devoir de”… Pourquoi auraient-ils fait autrement, puisqu’on leur offrait la solution de l’intégration à la carte ?

La ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a déclenché une polémique en voulant enquêter sur l’islamo-gauchisme dans l’université. Qu’en pensez-vous ?

L’islamo-gauchisme est une réalité bien connue des universités françaises et plus largement du paysage politique français.

C’est la rencontre de l’islam politique avec le socialisme “occidental”,
sur fond de culpabilité postcoloniale et de lutte antiraciste.

Ce mouvement est une alliance de circonstance qui est née sous Mitterrand et qui repose sur un calcul bassement politicien : comment la gauche peut-elle répondre à la fuite du vote ouvrier vers le Front National ? En allant chercher le vote des immigrés et notamment le vote musulman, sorte de nouveau prolétariat qu’il convient pour la gauche de flatter, quitte à renoncer aux valeurs de la République, notamment par la mise en place d’une logique d’intégration à la carte que je condamne dans mon livre. Or, ce renoncement a constitué un effet d’aubaine inouï pour l’islam politique et la montée en puissance de l’islamisme en France.

La gauche est devenue depuis trente ans l’idiote utile des islamistes,
à de rares exceptions près, comme Manuel Valls.

Dès lors, tous les lieux de savoirs ont été infiltrés par l’islam politique, qui financent directement ou indirectement des travaux dans les universités françaises mais aussi dans des grandes écoles, dont Sciences Po ! Plus visible encore est la multiplication d’associations communautaires dans ces institutions et la prolifération du voile islamique, qui est un instrument de prosélytisme de l’islam politique que la Conférence des présidents d’université semble applaudir des deux mains jusqu’à maintenant. Mme Vidal n’a donc pas tort, mais le réveil de nos dirigeants est un peu tardif …

comme d’habitude sur ces sujets !

Propos recueillis par Anne-Laure Debaecker pour Valeurs actuelles.

Lire l’interview complète ici.

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Une réponse à “« L’assimilation, pour en finir avec un tabou français »”

  1. Il est des gens qui s’assimilent sans problèmes, prenons les Italiens, les Polonais du nord, les Espagnols pour ne citer que des populations nombreuses. Ils n’ont pas oublié leurs racines et se sentent pleinement Français. Serait-ce parce qu’ils appartiennent à la même civilisation européenne, à la même façon de penser forgée au cours des millénaires ?

    Ceux qui refusent n’ont pas le même mode de pensée, même si certains font l’effort de l’acquérir et réussissent à s’assimiler sans oublier leurs racines.

    Pour ce faire, il aurait fallu leur apprendre au lieu de les considérer comme victimes. A Rome, il faut faire comme les Romains dit le dicton, il serait bon de leur inculquer.

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